L’ART DECORATIF
temps qui donnaient ä ces momies tout
leur caractere, et il les a rendues avec
beaucoup de realisme et de finesse.
Le corps humain n’a pas moins retenu
l’attention de l’artiste. Tout un groupe
d’oeuvres oü les nus feminins dominent
nous montre quelles helles lignes sculptu-
pour nous un autre interet. Nous y retrou-
vons des traces de toutes les phases par
lesquelles a passe l’artiste et nous voyons
qu’il a su retenir les enseignements de cha-
cune d’elles. Ces figurines de baigneurs et
de baigneuses sönt decoratives et vivantes,
vraies et harmonieuses, vigoureuses et deli-
Portaits
rales Kafka a su degager et mettre en evi-
dence. II a surtout montre sa force dans
le Reveil, dont les lignes simplifiees sont
d’une belle hardiesse. Et ces courbes le-
geres sont no.n moins beiles dans le Som-
nambule, dont l’inertie et l’obeissance ä une
force invisible sont joliment rendues. Ce-
pendant la composition de ce morceau oü
Kafka semble avoir ete haute par des Sou-
venirs d’autrefois n’est pas assez ramassee
et la partie du bas ne s’harmonise pas en-
tierement avec le reste.
Les etudes les plus seduisantes dans
l’atelier de l’artiste, nous les devons ä un
sejour qu’il fit au bord de la mer. II nous
en a rapporte des Souvenirs delicieux qui
lui ont fourni l’occasion de donner toute
sa mesure. Ces Oeuvres presentent encore
cates. Et dans ses deux bas-reliefs « Sur la
plage » qui pour nous sont peut-etre son
oeuvre la plus belle et la plus complete, l’ar-
tiste a donne encore davantage. Ce ne sont
pas seulement ses qualites de decorateur qui
y eclatent, mais nous y voyons aussi s’affir-
mer merveilleusement sa nature de veritable
sculpteur qui sait passer ä cöte de plus
grandes difficultes sans jamais transgresser
les limites de son art; l’artiste ne nous
montre pas seulement combien il s’est im-
pregne de l’art antique et quelle intelligence
il a apporte dans la comprehension de cet
art, — il se revele aussi a nous comme
poete. Il flotte un charme ineffable sur ces
deux panneaux avec leurs groupes de bai-
gneurs et de promeneurs, avec ces enfants
exquis dans leur insouciance et leur bonheur
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temps qui donnaient ä ces momies tout
leur caractere, et il les a rendues avec
beaucoup de realisme et de finesse.
Le corps humain n’a pas moins retenu
l’attention de l’artiste. Tout un groupe
d’oeuvres oü les nus feminins dominent
nous montre quelles helles lignes sculptu-
pour nous un autre interet. Nous y retrou-
vons des traces de toutes les phases par
lesquelles a passe l’artiste et nous voyons
qu’il a su retenir les enseignements de cha-
cune d’elles. Ces figurines de baigneurs et
de baigneuses sönt decoratives et vivantes,
vraies et harmonieuses, vigoureuses et deli-
Portaits
rales Kafka a su degager et mettre en evi-
dence. II a surtout montre sa force dans
le Reveil, dont les lignes simplifiees sont
d’une belle hardiesse. Et ces courbes le-
geres sont no.n moins beiles dans le Som-
nambule, dont l’inertie et l’obeissance ä une
force invisible sont joliment rendues. Ce-
pendant la composition de ce morceau oü
Kafka semble avoir ete haute par des Sou-
venirs d’autrefois n’est pas assez ramassee
et la partie du bas ne s’harmonise pas en-
tierement avec le reste.
Les etudes les plus seduisantes dans
l’atelier de l’artiste, nous les devons ä un
sejour qu’il fit au bord de la mer. II nous
en a rapporte des Souvenirs delicieux qui
lui ont fourni l’occasion de donner toute
sa mesure. Ces Oeuvres presentent encore
cates. Et dans ses deux bas-reliefs « Sur la
plage » qui pour nous sont peut-etre son
oeuvre la plus belle et la plus complete, l’ar-
tiste a donne encore davantage. Ce ne sont
pas seulement ses qualites de decorateur qui
y eclatent, mais nous y voyons aussi s’affir-
mer merveilleusement sa nature de veritable
sculpteur qui sait passer ä cöte de plus
grandes difficultes sans jamais transgresser
les limites de son art; l’artiste ne nous
montre pas seulement combien il s’est im-
pregne de l’art antique et quelle intelligence
il a apporte dans la comprehension de cet
art, — il se revele aussi a nous comme
poete. Il flotte un charme ineffable sur ces
deux panneaux avec leurs groupes de bai-
gneurs et de promeneurs, avec ces enfants
exquis dans leur insouciance et leur bonheur
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