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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,1.1906

DOI issue:
Numéro 91
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Quénioux, G.: Le dessin et son enseignement
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https://doi.org/10.11588/diglit.44813#0188

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Fig. 3
representant les chefs - d’oeuvre classiques,
furent d’abord donnees comme modeles,
puis le choix de ces modeles, n’etant point
controle, fut moins severe, pour devenir
bientot une simple entreprise commerciale.
L’on se souvient encore de la serie des
heros ä casques et ä panaches, des modeles
de Jullien, de Josephine Ducollet et de tant
d’autres. G’etait l’epoque des dessins soi-
gneusement faits, semblables ä de beiles
pages d’ecriture et sur lesquels l’eleve per-
dait son temps pendant des semaines, ä
copier litteralement les hachures du modele
lithographie.
II est inutile de faire remarquer que
les grands esprits qui avaient conqu cette
methode ont ete trahis par l’application qui
en fut faite, mais l’application eüt-elle ete
parfaite, les resultats ne pouvaient etre ceux
qu’ils en attendaient. Bref, en 1878, apres
une experience infructueuse de vingt-cinq
annees, l’on put constater que l’enseigne-
ment du dessin n’avait pas progresse.
La derniere reforme date de cette epoque;
eile est due ä l’influence preponderante
d’Eug. Guillaume, statuaire, membre de
l’Institut.
Guillaume reprend tout ce qu’il y a
d’abstrait dans le Systeme de Pestalozzi.
Contrairement ä ce qu’on aurait pu attendre
d’un artiste, Eug. Guillaume parle en scien-
tifique. Systematiquement, il ecarte de l’en-

seignement du dessin toute consi-
deration de sentiment, bien plus,
il estime cet ordre d’idees dange-
reux. La methode qu’il fait
adopter est toute positive, eile
est mathemathique, et pour bien
affirmer son esprit, l’on a repudie
le mot art pour la baptiser Science
du dessin.
Cette methode nous interesse
particulierement, car c’est eile
qui est appliquee dans tous nos
etablissements scolaires ; nous
allons, en l’etudiant, voir ce qui
se fait actuellement pour l’en-
seignement du dessin.
Je suis persuade qu’aucun en-
seignement ne peut etre pratique,
s’il n’y a communion parfaite
entre la methode, le professeur
et l’eleve.

Fig- 4



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