L’ART DECORAT1F
tions de «mouvements de femmes», instanta-
nes ou se fixe ä son moment le plus caracte-
ristique l’arabesque en mouvement d’une
la tete pour faire valoir la ligne d’une epaule
ou une nuque aux cheveux bien plantes, de
remonter l’echarpe de fourrure qui glisse,
La Harpe
forme feminine saisie en ses occupations
coutumieres.
Comme l’äme n’a guere a faire ici, cet
art est aussi peu psychologique que pos-
sible; les visages n’y ont qu’une importance
accessoire, les mains memes ne sont que
sommairement indiquees; le principal, ce
sont les robes, les coiffures, les attitudes,
la maniere de poser un bras nu, de tourner
de relever une jupe, de faire battre l’aile
d’un eventail, de s’appuyer ä deux mains
au dossier d’un canape, le buste en avant,
le sourire offert, avec cette ligne cassee des
poignets que l’on voit aux femmes de Cheret,
de disposer, en s’asseyant, les plis mous du
« velours chiffon » ou ceux, plus secs, du
taffetas. Ce ne sont donc pas lä des femmes,
c’est une femme, toujours la meme, une
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tions de «mouvements de femmes», instanta-
nes ou se fixe ä son moment le plus caracte-
ristique l’arabesque en mouvement d’une
la tete pour faire valoir la ligne d’une epaule
ou une nuque aux cheveux bien plantes, de
remonter l’echarpe de fourrure qui glisse,
La Harpe
forme feminine saisie en ses occupations
coutumieres.
Comme l’äme n’a guere a faire ici, cet
art est aussi peu psychologique que pos-
sible; les visages n’y ont qu’une importance
accessoire, les mains memes ne sont que
sommairement indiquees; le principal, ce
sont les robes, les coiffures, les attitudes,
la maniere de poser un bras nu, de tourner
de relever une jupe, de faire battre l’aile
d’un eventail, de s’appuyer ä deux mains
au dossier d’un canape, le buste en avant,
le sourire offert, avec cette ligne cassee des
poignets que l’on voit aux femmes de Cheret,
de disposer, en s’asseyant, les plis mous du
« velours chiffon » ou ceux, plus secs, du
taffetas. Ce ne sont donc pas lä des femmes,
c’est une femme, toujours la meme, une
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