L’ART DECORATIF
de valeurs. Un exquis portrait d’enfant de
M. Georges Picard, une serie d’oeuvres
douces et pensives de M. Louis Picard,
honorent les talents de ces deux freres dont
les signatures presagent toujours quelque
bon tableau dans une exposition. Et l’envoi
mand Point fait une « rentree » avec de jolis
pastels, mais surtout avec un grand portrait
moderne, ä peine stylise, qui est tout ä fait
charmant de goüt, de valeurs et d’arrange-
ment decoratif. Toutes les preventions contre
ses theories esthetiques tomberont devant
eugEne carrriEre
Intimite (Societe Nationale-)
(Photographie J.-E. Bulloz)
de M. Morisset est plein de qualites : voilä
un « jeune » qui se renouvelle et qui pro-
gresse constamment.
Les portaits sont quelquefois beaux.
Ceux de MIIe Breslau, de M. Prinet, de
M. Jeauniot, de M. Guiguet, de M1Ie de
Bosznanska, de M. Dedina, de M. Eugene
Ullmann meritent pleinement cette epithete,
et M. Pierre-Emile Cornillier n’a rien fait
de mieux que son pastel feminin, une des
plus jolies choses du Salon. Les figures
nues, au pastel, de M. Marcel Roll, sont
des choses serieuses et fortes. Dans la folie
et la misere des Independants, ce jeune
homme etait un des rares a montrer du
vrai talent. II portera dignement un nom
qui est le plus lourd des heritages. M. Ar-
ce portrait en blanc, beige et noir, belle-
ment dessine, d’une gräce discrete, et qui
suffit ä lui seul a prouver par quelle tech-
nique sont soutenues les fantaisies que
M. Point ne se permet d’ailleurs qu’avec
une constante logique.
M. Maurice Denis nous montrait re-
cemment chez M. Druet des panneaux pour
une salle de musique qui etaient aussi ten-
dres de coloris que de sentiment, et comrne
parfumes d’une mysticite ingenue. Ses en-
vois en ce Salon montrent, ainsi que ces
panneaux, combien cet artiste si remarqua-
blement doue se rapproche de la nature, et
combien cela lui reussit. L’abandon d inu-
tiles archaismes et d’un facheux melange
des simplificatiöns de la fresque et des
21 o
de valeurs. Un exquis portrait d’enfant de
M. Georges Picard, une serie d’oeuvres
douces et pensives de M. Louis Picard,
honorent les talents de ces deux freres dont
les signatures presagent toujours quelque
bon tableau dans une exposition. Et l’envoi
mand Point fait une « rentree » avec de jolis
pastels, mais surtout avec un grand portrait
moderne, ä peine stylise, qui est tout ä fait
charmant de goüt, de valeurs et d’arrange-
ment decoratif. Toutes les preventions contre
ses theories esthetiques tomberont devant
eugEne carrriEre
Intimite (Societe Nationale-)
(Photographie J.-E. Bulloz)
de M. Morisset est plein de qualites : voilä
un « jeune » qui se renouvelle et qui pro-
gresse constamment.
Les portaits sont quelquefois beaux.
Ceux de MIIe Breslau, de M. Prinet, de
M. Jeauniot, de M. Guiguet, de M1Ie de
Bosznanska, de M. Dedina, de M. Eugene
Ullmann meritent pleinement cette epithete,
et M. Pierre-Emile Cornillier n’a rien fait
de mieux que son pastel feminin, une des
plus jolies choses du Salon. Les figures
nues, au pastel, de M. Marcel Roll, sont
des choses serieuses et fortes. Dans la folie
et la misere des Independants, ce jeune
homme etait un des rares a montrer du
vrai talent. II portera dignement un nom
qui est le plus lourd des heritages. M. Ar-
ce portrait en blanc, beige et noir, belle-
ment dessine, d’une gräce discrete, et qui
suffit ä lui seul a prouver par quelle tech-
nique sont soutenues les fantaisies que
M. Point ne se permet d’ailleurs qu’avec
une constante logique.
M. Maurice Denis nous montrait re-
cemment chez M. Druet des panneaux pour
une salle de musique qui etaient aussi ten-
dres de coloris que de sentiment, et comrne
parfumes d’une mysticite ingenue. Ses en-
vois en ce Salon montrent, ainsi que ces
panneaux, combien cet artiste si remarqua-
blement doue se rapproche de la nature, et
combien cela lui reussit. L’abandon d inu-
tiles archaismes et d’un facheux melange
des simplificatiöns de la fresque et des
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