L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (8,1.1906)

chaude patine fait valoir ä


merveille cette technique
ennemie de toute mievrerie,
de tout fini exagere qui ris-
querait de trop exclure
l’idee de l’outil et de la
main.
Le nom de deux parfaits
artisans, amoureux de leur
melier, vient ici naturelle-
ment au bout de la plume :
je veux dire MM. Ed.
Monod et F. Bocquet. Le
premier avec un vase en
argent fin repousse ä in-
crustations d’or en relief,
le second avec un cache-pot
en cuivre, un vase en bronze
et une coupe en argent
forge, repousse et cisele,
qui ressemble trop ä un ber-
ceau de poupee, montrent

P. E. MANGEANT

Coiffui ~e (nacre et argent)
(Photographie Lemery)

sans doute plus de maitrise
technique que de sens de
la decoration.

D’une tres belle execution encore, dans
une note differente, sont les cache-pot et les
vases de M. Jean-John Dunand, dresses au
marteau d’une seule piece, avec un decor
repousse d’une sobriete vigoureuse ; leur

M. Brindeau expose cette fois une oeuvre
de grande dimension, bien curieusement
executee : c’est une porte de tombeau ou
des pavots en bas-relief et une couronne
de ronces, en cuivre forge, executee en


M11» H. HOFFMANN

Assiette et theiere (argent repousse et cisele)
(Photographie Lemery)