L’ART DECORATIF
art affine; une Statuette violente, mouve-
mentee et temoignant de recherches et d’ap-
plication, L' Esclave, par M. Henry Arnold;
Adam et Eve et Offrande ä Bacchus, nus
plantureux, par de Niederhausern-Rodo;
un groupe en pierre, La Teure s’eveille au
baiser de l’Aurore, dans lequel M. Joly se
de son Chapiteau des Baisers, reve pour
une maison du peuple. Cette derniere oeuvre
est tres passionnante par ce qu’elle souleve
de problemes architecturaux. 11 est certain
qu’il y a lä en germe toute une renovation
du decor de pierre de nos monuments.
M. Derre, en dressant au milieu de la nef
L. L’HCEST
montre adroit eleve de Rodin et brillant
interprete d’une pensee poetique; Sommeil,
par Duchamp-Villon; Le Pativre honteux,
par A. Cornu ; puis la Louise Michel d’une
curieuse comprehension, de M. Emile Derre,
dont les envois nous serviront de transition
toute naturelle pour passer a la Societe des
Artistes Franpais, puisque ce sculpteur ex-
pose dans les deux Societes. Dans l’enceinte
de la Societe Nationale il montre encore
une Etüde de vieille Picarde et un Elisee
Reclus en bronze ä la cire perdue. De l’autre
cöte de la barriere nous trouvons de lui
l’execution definitive de son amüsante Petite
Fontaine des Innocents, commandee par la
Ville de Paris pour un jardin populaire et
Idylle (Artistes Franjais)
du Grand Palais cette colonne couronnee
d’une ornementation empruntee ä notre
flore et ä la vie, vient donner un grand en-
seignement aux architectes modernes qui en
sont encore ä la copie servile des chapiteaux
doriques ou corinthiens.
La sculpture, au Salon des Artistes
Francais, est, cette annee, fertile en jeunes
efforts et en affirmations de maitres.
Parmi les artistes dont le nom nouveau
s’impose ä la critique, M. Landowski est
celui dont on a le plus parle. Je me häte
de dire que son groupe Les Fils de Ca'in
justifie ce concert d’eloges. C’est la une
oeuvre dont peut etre fier un jeune homme
de trente ans, et c’est aussi un acte coura-
23o
art affine; une Statuette violente, mouve-
mentee et temoignant de recherches et d’ap-
plication, L' Esclave, par M. Henry Arnold;
Adam et Eve et Offrande ä Bacchus, nus
plantureux, par de Niederhausern-Rodo;
un groupe en pierre, La Teure s’eveille au
baiser de l’Aurore, dans lequel M. Joly se
de son Chapiteau des Baisers, reve pour
une maison du peuple. Cette derniere oeuvre
est tres passionnante par ce qu’elle souleve
de problemes architecturaux. 11 est certain
qu’il y a lä en germe toute une renovation
du decor de pierre de nos monuments.
M. Derre, en dressant au milieu de la nef
L. L’HCEST
montre adroit eleve de Rodin et brillant
interprete d’une pensee poetique; Sommeil,
par Duchamp-Villon; Le Pativre honteux,
par A. Cornu ; puis la Louise Michel d’une
curieuse comprehension, de M. Emile Derre,
dont les envois nous serviront de transition
toute naturelle pour passer a la Societe des
Artistes Franpais, puisque ce sculpteur ex-
pose dans les deux Societes. Dans l’enceinte
de la Societe Nationale il montre encore
une Etüde de vieille Picarde et un Elisee
Reclus en bronze ä la cire perdue. De l’autre
cöte de la barriere nous trouvons de lui
l’execution definitive de son amüsante Petite
Fontaine des Innocents, commandee par la
Ville de Paris pour un jardin populaire et
Idylle (Artistes Franjais)
du Grand Palais cette colonne couronnee
d’une ornementation empruntee ä notre
flore et ä la vie, vient donner un grand en-
seignement aux architectes modernes qui en
sont encore ä la copie servile des chapiteaux
doriques ou corinthiens.
La sculpture, au Salon des Artistes
Francais, est, cette annee, fertile en jeunes
efforts et en affirmations de maitres.
Parmi les artistes dont le nom nouveau
s’impose ä la critique, M. Landowski est
celui dont on a le plus parle. Je me häte
de dire que son groupe Les Fils de Ca'in
justifie ce concert d’eloges. C’est la une
oeuvre dont peut etre fier un jeune homme
de trente ans, et c’est aussi un acte coura-
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