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Lafond, Paul: La ferronnerie espagnole, 7
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.69797#0031
LA FERRONNERIE ESPAGNOLE
SEPTIÈME ARTICLE
objets de fer, serrures, clefs, poignées, marteaux, — que l’on rencontre
de tous côtés en Espagne, appartenant aux xv8 et xvi8 siècles, plus
Projet de grille.
Dessin de Bartolomé Cazalda et de Pedro de la Cuadra.
PARMI les
un peu
ordinairement dans les églises, les chapelles ou leurs sacristies — nous n’avons pas
à revenir sur les trésors de Cau-Ferrat, — notons encore les ferronneries de la
chartreuse de Miraflores, dues au Fray Francisco de Salamanque ; celles de la Lonja,
de Valence ; de la collégiale, de Gandia, dont les marteaux sont particulièrement
remarquables ; puis les curieuses fermetures des meubles, désignés sous le nom de
barguenos. Viennent ensuite de nombreux trépieds, de riches braseros, de luxueuses
lanternes. Ces porte-lumière aux lourds enroulements, décorés au sommet d’une
couronne ou d’un pinacle, sont presque
toujours d’un grand caractère. Le mu-
sée archéologique de Madrid, en ren-
ferme une dizaine, provenant de Léon,
Pour les braseros, le plus ordinairement
leur ornementation réside dans leurs
anses, leurs supports, leurs pieds dé-
coupés en volutes, agrémentés de Heurs,
de feuillages, de branchages, d’un tra-
vail puissant et délicat à la fois. Peut-
être faudrait-il parler des éperons, des
selles en fer, si ces objets n’apparle-
naient surtout à l’art de l’armurier.
Nous avons déjà, à plusieurs reprises,
signalé les lutrins de chœur, en fer
forgé, dont la partie principale montre
invariablement un aigle, les ailes
éployées. Revenons en arrière, pour en
signaler un d’une importance exception-
nelle, dans la cathédrale de Tolède,
montrant trois étages de niches, sous
lesquelles debout sur des socles, abritées
sous des pinacles, sont placées des sta-
tuettes de saints ; bien entendu ce lu-
trin se termine comme tous les autres,
par l’aigle de rigueur. Il s’en trouve
d’ailleurs du même genre, quoique
moins grandioses, dans tous les sanc-
tuaires d’Espagne. La collection de Don
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SEPTIÈME ARTICLE
objets de fer, serrures, clefs, poignées, marteaux, — que l’on rencontre
de tous côtés en Espagne, appartenant aux xv8 et xvi8 siècles, plus
Projet de grille.
Dessin de Bartolomé Cazalda et de Pedro de la Cuadra.
PARMI les
un peu
ordinairement dans les églises, les chapelles ou leurs sacristies — nous n’avons pas
à revenir sur les trésors de Cau-Ferrat, — notons encore les ferronneries de la
chartreuse de Miraflores, dues au Fray Francisco de Salamanque ; celles de la Lonja,
de Valence ; de la collégiale, de Gandia, dont les marteaux sont particulièrement
remarquables ; puis les curieuses fermetures des meubles, désignés sous le nom de
barguenos. Viennent ensuite de nombreux trépieds, de riches braseros, de luxueuses
lanternes. Ces porte-lumière aux lourds enroulements, décorés au sommet d’une
couronne ou d’un pinacle, sont presque
toujours d’un grand caractère. Le mu-
sée archéologique de Madrid, en ren-
ferme une dizaine, provenant de Léon,
Pour les braseros, le plus ordinairement
leur ornementation réside dans leurs
anses, leurs supports, leurs pieds dé-
coupés en volutes, agrémentés de Heurs,
de feuillages, de branchages, d’un tra-
vail puissant et délicat à la fois. Peut-
être faudrait-il parler des éperons, des
selles en fer, si ces objets n’apparle-
naient surtout à l’art de l’armurier.
Nous avons déjà, à plusieurs reprises,
signalé les lutrins de chœur, en fer
forgé, dont la partie principale montre
invariablement un aigle, les ailes
éployées. Revenons en arrière, pour en
signaler un d’une importance exception-
nelle, dans la cathédrale de Tolède,
montrant trois étages de niches, sous
lesquelles debout sur des socles, abritées
sous des pinacles, sont placées des sta-
tuettes de saints ; bien entendu ce lu-
trin se termine comme tous les autres,
par l’aigle de rigueur. Il s’en trouve
d’ailleurs du même genre, quoique
moins grandioses, dans tous les sanc-
tuaires d’Espagne. La collection de Don
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