Les montagnes du Vivarais et la plaine de Valence.
L’ADORATION DES MAGES
DE SAINT-APOLINAIRE DE VALENCE
En face du Vivarais et de la ligne délicate de ses montagnes dénudées, se dresse sur
une haute terrasse, dominant le Rhône et la plaine, Saint-Apollinaire de Valence.
Cette cathédrale de style auvergnat, facilement reconnaissable à son chevet, flanqué
de quatre absidioles, séparées par une travée, ajourée d’une fenêtre, a emprunté une
partie de sa décoration à l’art antique, à la manière gallo-romaine, si répandue en Pro-
vence. C’est cette école qui a orné de chapiteaux corinthiens les hautes colonnes de la
nef et dessiné les feuilles si pures de ligne, qui couronnent les piliers bas du déambu-
latoire. Ses deux transepts, très larges, avaient autrefois, du côté du chœur, leur paroi
occidentale garnie d’une absidiole ; en face, la paroi opposée était percée d’une
porte historiée, donnant accès dans l’Eglise.
Des agrandissements malheureux ont depuis longtemps supprimé l’absidiole du
transept sud et aveuglé les deux portes ; elles furent noyées dans la maçonnerie et