Eventail Eglanlines.
JOANNÈS CHALEYÉ
ET
LA DENTELLE DU PU Y
La décadence des induslries provinciales, particulièrement des industries d’art, la
crise de l’apprentissage et la médiocrité de la main-d'œuvre, le dépeuplement des
campagnes et l’encombrement des grands centres, la supériorité économique de la
production étrangère et le redoutable danger de sa concurrence, tels sont les titres de
ces refrains désolants qui, depuis trop longtemps, sont inutilement psalmodiés au cours
des réunions politiques et des congrès ou réimprimés dans un nombre incalculable
d’articles et de rapports.
Aussi me paraît-il assez urgent et très juste de signaler aujourd’hui l'exemple
réconfortant d’un jeune artiste qui, depuis dix ans, s’est entièrement dévoué au
relèvement artistique d’une industrie régionale intéressante entre toutes, celle de la
dentelle du Velay.
Joannès Chaleyé, en qui ses compatriotes stéphanois avaient reconnu de bonne
heure des aptitudes assez rares pour être dignes d’encouragements, aurait pu, fier de sa
réussite dans les écoles d’art de Lyon et surtout de Paris ou dans les grands concours
d’enseignement artistique, se laisser séduire par l’attrait de la capitale et dédaigner le