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Pouzet, Paul: Les chapiteaux de l'Abbaye de Cluny et l'art décoratif
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.69797#0060
L’ART DÉCORATIF
5o
dont la première descend sur ses pieds, tandis que la seconde n’est qu’une sorte de
tunique qui découvre le genou. Elle tient dans la main un fouet destiné à châtier un
enfant dont il ne reste qu’un pied sur le rebord du médaillon.
L’Eté devait être la figure la plus importante, car le haut du médaillon est fixé sur le
tailloir, par un fleuron presque héraldique ; mince et svelle, cel le saison est en harmonie
avec les draperies souples de sa robe.
Toutes ces figures de femmes, et celte derniere en particulier, présentent une telle
élégance et une telle simplicité, un arrangement si sobre du vêtement, que nous n’en
trouvons pas d’égale dans l’art du moyen âge de celle époque, et qu’elles évoquent cer-
tains bas-reliefs de la Grèce archaïque.
Nous espérons avoir fait entrevoir l'intérêt et un peu de la beauté de ces chapiteaux
à figures. Nous voudrions prochainement présenter une autre manifestation de l’art
clunisien; il nous suffira, pensons-nous, de mettre d’autres exemples sous les yeux,
ceux dans lesquels nos artistes se sont directement inspirés de la Nature, pour
démontrer que ces modestes décorateurs anonymes du commencement du xue siècle
n’ont pas été surpassés.
Docteur Paul Pouzet.
DEUXIÈME CHAPITEAU DES SAISONS ET DES VERTUS
La Force et 1’Hiver.
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dont la première descend sur ses pieds, tandis que la seconde n’est qu’une sorte de
tunique qui découvre le genou. Elle tient dans la main un fouet destiné à châtier un
enfant dont il ne reste qu’un pied sur le rebord du médaillon.
L’Eté devait être la figure la plus importante, car le haut du médaillon est fixé sur le
tailloir, par un fleuron presque héraldique ; mince et svelle, cel le saison est en harmonie
avec les draperies souples de sa robe.
Toutes ces figures de femmes, et celte derniere en particulier, présentent une telle
élégance et une telle simplicité, un arrangement si sobre du vêtement, que nous n’en
trouvons pas d’égale dans l’art du moyen âge de celle époque, et qu’elles évoquent cer-
tains bas-reliefs de la Grèce archaïque.
Nous espérons avoir fait entrevoir l'intérêt et un peu de la beauté de ces chapiteaux
à figures. Nous voudrions prochainement présenter une autre manifestation de l’art
clunisien; il nous suffira, pensons-nous, de mettre d’autres exemples sous les yeux,
ceux dans lesquels nos artistes se sont directement inspirés de la Nature, pour
démontrer que ces modestes décorateurs anonymes du commencement du xue siècle
n’ont pas été surpassés.
Docteur Paul Pouzet.
DEUXIÈME CHAPITEAU DES SAISONS ET DES VERTUS
La Force et 1’Hiver.