L’ART DÉCORATIF
la sculpture à caractères, encore rude etgrossière de cette époque. De plus, ils subissaient
l’ambiance du cadre merveilleux dans lequel ils vivaient ; pour en comprendre toute la
douceur, il faut parcourir, en automne, cette vallée aux larges prairies à travers lesquelles
serpente la Grosne et qu’enserrent, de leurs lignes molles et tranquilles, des collines que
les chênes et les hêtres revêtent de leur feuillage roux
Voici deux des chapiteaux à figures les mieux conserves. Ils étaient à la place d’hon-
neur et ornaient le
chœur de la basi-
lique.
Sur le premier
sont représentés les
quatre premiers
tons du plain-
chant, un sur cha-
que face.
Premier Ion —
Ce premier ton est
figuré par un jeune
homme assis, te-
nant un luth dont
le manche est brisé;
il a la figure ronde,
le menton plein, le
cou gras et nu, ses
cheveux retombent
en mèches sur le
front.
Deuxième ton.
Le deuxième ton je quatrième ton.
est personnifié par
une femme, une danseuse. Les plis de sa robe, le mouvement de ses membres ne lais-
sent aucun doute sur le geste rythmé et vivant qui l’anime toute. Sa danse suit le
mouvement des cymbales qu’elle tient dans ses mains. Celle de droite, qui était unie à
la gauche par une chaîne dont on ne voit qu’une partie, subsiste seule. Un symbole
s’attachait à ce lien qui représente l’union des 2 Charités et des 2 Testaments.
Troisième ton. — Mieux conservé et plus séduisant, ce ton représente un homme
jeune, appuyé plutôt qu’assis sur un siège. Ses cheveux tombent en longues mèches
sur son cou ; seul il porte une barbe qui lui donne l’air un peu théâtral, accentué par son
manteau rejeté sur l’épaule Son instrument subsiste en entier. C’est un kyssar oriental,
à 6 cordes, caisse résonnante et ventrue avec deux ouvertures en demi-lune. Les cordes
partent en éventail d’une pièce triangulaire attachée au bas de l’instrument pour se
fixer sur une sorte de joug à des chevilles dont les manettes ont chacune une position
différente.
Quatrième ton. — « Le quatrième ton suit; ses chants imitent la douleur », dit
la sculpture à caractères, encore rude etgrossière de cette époque. De plus, ils subissaient
l’ambiance du cadre merveilleux dans lequel ils vivaient ; pour en comprendre toute la
douceur, il faut parcourir, en automne, cette vallée aux larges prairies à travers lesquelles
serpente la Grosne et qu’enserrent, de leurs lignes molles et tranquilles, des collines que
les chênes et les hêtres revêtent de leur feuillage roux
Voici deux des chapiteaux à figures les mieux conserves. Ils étaient à la place d’hon-
neur et ornaient le
chœur de la basi-
lique.
Sur le premier
sont représentés les
quatre premiers
tons du plain-
chant, un sur cha-
que face.
Premier Ion —
Ce premier ton est
figuré par un jeune
homme assis, te-
nant un luth dont
le manche est brisé;
il a la figure ronde,
le menton plein, le
cou gras et nu, ses
cheveux retombent
en mèches sur le
front.
Deuxième ton.
Le deuxième ton je quatrième ton.
est personnifié par
une femme, une danseuse. Les plis de sa robe, le mouvement de ses membres ne lais-
sent aucun doute sur le geste rythmé et vivant qui l’anime toute. Sa danse suit le
mouvement des cymbales qu’elle tient dans ses mains. Celle de droite, qui était unie à
la gauche par une chaîne dont on ne voit qu’une partie, subsiste seule. Un symbole
s’attachait à ce lien qui représente l’union des 2 Charités et des 2 Testaments.
Troisième ton. — Mieux conservé et plus séduisant, ce ton représente un homme
jeune, appuyé plutôt qu’assis sur un siège. Ses cheveux tombent en longues mèches
sur son cou ; seul il porte une barbe qui lui donne l’air un peu théâtral, accentué par son
manteau rejeté sur l’épaule Son instrument subsiste en entier. C’est un kyssar oriental,
à 6 cordes, caisse résonnante et ventrue avec deux ouvertures en demi-lune. Les cordes
partent en éventail d’une pièce triangulaire attachée au bas de l’instrument pour se
fixer sur une sorte de joug à des chevilles dont les manettes ont chacune une position
différente.
Quatrième ton. — « Le quatrième ton suit; ses chants imitent la douleur », dit