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L’ART DÉCORATIF
Ce sont ces memes choux, prétendant au nom de fleurs, que l’on retrouve partout.
Une telle barbarie d’interprétation masque souvent l’ignorance, l’incertitude du
décorateur à dessiner des formes, incapacité servant à souhait l’inhabileté de l’artisan à
travailler la matière.
N’allez surtout pas traiter de naïveté celte maladresse ! L'enfant a plus de grâce dans
sa naïveté ; l’i¬
diot, plus de
franchise dans
la sienne.
Si encore,
dans tel décor
de pierre qui
s’olfre à nos
yeux, ces balles
de tennis, pla-
cées en pyra-
mide dans ce
récipient natté
et figurant des
pommes ou des
roses, provo-
quaient vérita-
blement cette
tache tant dé-
sirée qu’on es-
père obtenir
d’elle ! Mais ja-
mais ce résultat
n’est seulement
appréciable !
Les archi-
tectes très mo-
dernes dédai-
gnent les sail-
lies trop vives
qui, pourtant,
ont seules le
don de faire
chanter la lu-
mière, et leurs paniers ou guirlandes fleuris, comme découpés à l’estampage, ne
parviendront jamais à enrichir et égayer leurs façades.
Ces motifs ne constituent qu’un maigre décor, au surplus monotone et dénué de
cette variété lantaisiste qui contribua pour beaucoup au charme pittoresque de la sculp-
ture architecturale du xine siècle français.
Néflier.
L’ART DÉCORATIF
Ce sont ces memes choux, prétendant au nom de fleurs, que l’on retrouve partout.
Une telle barbarie d’interprétation masque souvent l’ignorance, l’incertitude du
décorateur à dessiner des formes, incapacité servant à souhait l’inhabileté de l’artisan à
travailler la matière.
N’allez surtout pas traiter de naïveté celte maladresse ! L'enfant a plus de grâce dans
sa naïveté ; l’i¬
diot, plus de
franchise dans
la sienne.
Si encore,
dans tel décor
de pierre qui
s’olfre à nos
yeux, ces balles
de tennis, pla-
cées en pyra-
mide dans ce
récipient natté
et figurant des
pommes ou des
roses, provo-
quaient vérita-
blement cette
tache tant dé-
sirée qu’on es-
père obtenir
d’elle ! Mais ja-
mais ce résultat
n’est seulement
appréciable !
Les archi-
tectes très mo-
dernes dédai-
gnent les sail-
lies trop vives
qui, pourtant,
ont seules le
don de faire
chanter la lu-
mière, et leurs paniers ou guirlandes fleuris, comme découpés à l’estampage, ne
parviendront jamais à enrichir et égayer leurs façades.
Ces motifs ne constituent qu’un maigre décor, au surplus monotone et dénué de
cette variété lantaisiste qui contribua pour beaucoup au charme pittoresque de la sculp-
ture architecturale du xine siècle français.
Néflier.