DOI article:
Roches, Fernand: L'art nouveau sur le paquerbot "France"
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.69797#0156
lU
L’ART DECORATIF
Salle à manger des enfants.
émane d’un paquebot ; de ne pas se laisser entraîner au plaisir de décrire, en parti-
culier, l’extérieur et tout l’intérieur du grand corps de la France, ce grand corps
allongé et puissant, à la ligne élégante et souple, dont la force a je ne sais quelle grâce
bien française — formidable cl subtil produit du travail humain.
Nous résistons et nous disons : la France constitue la première occasion où la
grande industrie française s’est adressée sincèrement à des artistes décorateurs mo-
dernes en vue d’obtenir leur collaboration. Ceci remonte à l’année 1910. La Société des
Chantier et Ateliers de Saint-Nazaire (Penhoët) qui construisait le paquebot France
pour le compte de la Compagnie Générale Transatlantique décida d’aménager cl de
décorer un certain nombre de cabines de ire classe dans le goût moderne. Dans ce but,
elle s’adressa à U Art Décoratif qui ouvrit pour elle un concours général entre tous les
architectes et décorateurs français. Ce concours donna des résultats dont le Jury,
composé des plus hautes personnalités maritimes, se déclara non moins enchanté que,
disons-le, surpris. Des prix supplémentaires furent même alloués. ( U Art Décoratif,
nos d’avril et mai 1910). Les lauréats furent MM. Turck et Lafl'ilée, architectes décora-
teurs à Paris, dont les projets ont été utilisés pour la plupart des cabines du pont-pro-
menade et du pont principal ('). Ces cabines (dont, à raison de l’insuffisance du recul
et delà lumière, nos photographies donnent une mauvaise idée) sont à la fois pratiques
(1) Le paquebot France contient 207 cabines de lrc classe et 51 cabines de lre mixte.
L’ART DECORATIF
Salle à manger des enfants.
émane d’un paquebot ; de ne pas se laisser entraîner au plaisir de décrire, en parti-
culier, l’extérieur et tout l’intérieur du grand corps de la France, ce grand corps
allongé et puissant, à la ligne élégante et souple, dont la force a je ne sais quelle grâce
bien française — formidable cl subtil produit du travail humain.
Nous résistons et nous disons : la France constitue la première occasion où la
grande industrie française s’est adressée sincèrement à des artistes décorateurs mo-
dernes en vue d’obtenir leur collaboration. Ceci remonte à l’année 1910. La Société des
Chantier et Ateliers de Saint-Nazaire (Penhoët) qui construisait le paquebot France
pour le compte de la Compagnie Générale Transatlantique décida d’aménager cl de
décorer un certain nombre de cabines de ire classe dans le goût moderne. Dans ce but,
elle s’adressa à U Art Décoratif qui ouvrit pour elle un concours général entre tous les
architectes et décorateurs français. Ce concours donna des résultats dont le Jury,
composé des plus hautes personnalités maritimes, se déclara non moins enchanté que,
disons-le, surpris. Des prix supplémentaires furent même alloués. ( U Art Décoratif,
nos d’avril et mai 1910). Les lauréats furent MM. Turck et Lafl'ilée, architectes décora-
teurs à Paris, dont les projets ont été utilisés pour la plupart des cabines du pont-pro-
menade et du pont principal ('). Ces cabines (dont, à raison de l’insuffisance du recul
et delà lumière, nos photographies donnent une mauvaise idée) sont à la fois pratiques
(1) Le paquebot France contient 207 cabines de lrc classe et 51 cabines de lre mixte.