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Frantz, Henri: La Curiosité
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.69797#0214
200
L’ART DÉCORATIF
Grand panneau en tapisserie de Bruxelles, XVIe siècle. Adjugé : 54.500 francs.
Une tradition veut que ce soit là le portrait de Charles-Philippe, comte d’Artois, et
plus tard Charles X, et il est probable que la tradition ne se trompe pas, car si dans les
portraits ultérieurs du comte d’Artois le visage a été transformé par les années, les yeux
n’en gardent pas moins l’expression nette qu’on leur trouvera sur ce petit portrait.
L’œuvre, estimée 100.000 francs par l’expert, a été payée i/|5.ooo francs par un
marchand, M. Wildenstein. Il y a une année, le 2,5 mars 1912, trois petits tableaux
de Drouais, et à peu près de la même qualité, avaient passé dans la vente Roussel et
avaient été payés : Le Jeuneélève: 206.000 francs. La fillette au Chat : i35.ooo francs, et
Les deux petits Savoyards (le prince et le chevalier de Bouillon) : 176.000 francs. On
voit donc que le tableau qui nous occupe est loin d’avoir été surpayé à 145.000 francs.
Le commencement de mars a vu disperser par le ministère de Mes Lair-Dubreuil
et Desvouges un assez bon ensemble composant la succession de Mlle X... (Mlle Mor-
lange). La jeune Parisienne à laquelle cet ensemble appartenait, sans être une artiste,
avait du goût ; elle aimait surtout les gravures, et certaines de celles qu’elle possédait
se recommandaient par de bons étals, les gravures anglaises notamment. Mais voici les
principaux prix obtenus : Englisch dressing room, French dressing room, deux pièces par
L’ART DÉCORATIF
Grand panneau en tapisserie de Bruxelles, XVIe siècle. Adjugé : 54.500 francs.
Une tradition veut que ce soit là le portrait de Charles-Philippe, comte d’Artois, et
plus tard Charles X, et il est probable que la tradition ne se trompe pas, car si dans les
portraits ultérieurs du comte d’Artois le visage a été transformé par les années, les yeux
n’en gardent pas moins l’expression nette qu’on leur trouvera sur ce petit portrait.
L’œuvre, estimée 100.000 francs par l’expert, a été payée i/|5.ooo francs par un
marchand, M. Wildenstein. Il y a une année, le 2,5 mars 1912, trois petits tableaux
de Drouais, et à peu près de la même qualité, avaient passé dans la vente Roussel et
avaient été payés : Le Jeuneélève: 206.000 francs. La fillette au Chat : i35.ooo francs, et
Les deux petits Savoyards (le prince et le chevalier de Bouillon) : 176.000 francs. On
voit donc que le tableau qui nous occupe est loin d’avoir été surpayé à 145.000 francs.
Le commencement de mars a vu disperser par le ministère de Mes Lair-Dubreuil
et Desvouges un assez bon ensemble composant la succession de Mlle X... (Mlle Mor-
lange). La jeune Parisienne à laquelle cet ensemble appartenait, sans être une artiste,
avait du goût ; elle aimait surtout les gravures, et certaines de celles qu’elle possédait
se recommandaient par de bons étals, les gravures anglaises notamment. Mais voici les
principaux prix obtenus : Englisch dressing room, French dressing room, deux pièces par