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Maignan, Maurice: A propos du VIII Salon de la Société des Artistes Décorateurs
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L’ART DÉCORATIF
école, ils butinent, non sans goût, non sans fantaisie savoureuse, notre répertoire
Louis XVI, Empire et Louis-Philippe, et puisent jusque dans certains arts paysans
leurs inspirations.
Pendant que nous applaudissons au chatoiement des stands, la dissolution de notre
art décoratif s’annonce plus complète. Aussi bien faut-il ne pas s’étonner que les rangs
EMILE ROBERT.
En collaboration avec Jules Chadel.
Grille en fer forgé.
des adeptes de la doctrine de l’art pour l'art, parmi lesquels une puissante collectivité de-
vait faire d’enthousiastes recrues, se renforcent de toutes les incohérences individuelles.
En effet, la question de notre art décoratif, examinée comme elle doit l’être, dépasse
considérablementla production des meubles et objets d’art usuels. Notre art décoratif
doit chercher à s’imposer comme Part des ensembles; il doit devenir l’art des arts et
commander à toutes les facultés artistes, fussent-elles des plus grands peintres ou des
plus grands sculpteurs. Et c’est pourquoi le plan de son organisation est nécessaire, ce
plan cherchant à disposer, à mettre en scène, les talents les plus divers.
De tels espoirs nous sont enfin permis. C’est que, devant notre décadence, un revi-
rement d’idéal se dessine dans les milieux artistiques. Depuis le Romantisme, et sur-
L’ART DÉCORATIF
école, ils butinent, non sans goût, non sans fantaisie savoureuse, notre répertoire
Louis XVI, Empire et Louis-Philippe, et puisent jusque dans certains arts paysans
leurs inspirations.
Pendant que nous applaudissons au chatoiement des stands, la dissolution de notre
art décoratif s’annonce plus complète. Aussi bien faut-il ne pas s’étonner que les rangs
EMILE ROBERT.
En collaboration avec Jules Chadel.
Grille en fer forgé.
des adeptes de la doctrine de l’art pour l'art, parmi lesquels une puissante collectivité de-
vait faire d’enthousiastes recrues, se renforcent de toutes les incohérences individuelles.
En effet, la question de notre art décoratif, examinée comme elle doit l’être, dépasse
considérablementla production des meubles et objets d’art usuels. Notre art décoratif
doit chercher à s’imposer comme Part des ensembles; il doit devenir l’art des arts et
commander à toutes les facultés artistes, fussent-elles des plus grands peintres ou des
plus grands sculpteurs. Et c’est pourquoi le plan de son organisation est nécessaire, ce
plan cherchant à disposer, à mettre en scène, les talents les plus divers.
De tels espoirs nous sont enfin permis. C’est que, devant notre décadence, un revi-
rement d’idéal se dessine dans les milieux artistiques. Depuis le Romantisme, et sur-