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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 30.1968

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Nr. 1
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Rozprawy
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Poppe, Andrzej: Kompozycja fundacyjna Sofii Kijowskiej: w poszukiwaniu układu pierwotnego
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https://doi.org/10.11588/diglit.47893#0039

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KOMPOZYCJA FUNDACYJNA SOFII KIJOWSKIEJ

presque entierement abimees qui se trouvaient aux
extremites de la partie centrale ne furent pas reno-
vees, probablement du fait qu’on leur attribuait une
importance secondaire; pour cette raison le dessin
de Westervelt n’enregistre que 11 figures. Peut-etire
que c’est alors seulement qu’on ajenta les boninets
princiers a bordures de zibeline a celles parmi les
figures des ailes laterales qui jusqu’ici n’en avaient
pas.
5. Selen la these de S. Wysocki, c’etaient Vla-
dimir I et Olga qui, dans cette composition figuraient
des deux cótes du Christ; leur presence exprimait
1’egalite des droits entre Byzance et la Russie et
1’independance de cette derniere. Cette these n’a
toutefois pas de fondement. Vladimir et Olga au-
raient pu participer a la procession votive en pre-
sentant leurs descendants, soit le fondateur et sa fa-
milie, mais uniquement comme saints (p. ex. comme
les saints des dynasties serbes des Nemanitch). Or,
dains les annees quarante du XIe siecle ils n’etaient
pas encore consideres comme saints, leur culte et
leur canonisation datent d’une periode plus recente
(XIIIe siecle). De meme la presomption de Wysocki,
que l’effigie de Vladimir fut peinte au XVIIe siecle
sur les anciens contours du portrait primitif, n’est
par confirmee par le dessin de Westervelt, car dans
ce cas la la disposition de la silhouette aurait du
etre entierement differente. La figurę de Vladimir
aurait ete tournee vers le Christ, du geste de la
main recommandant le fondateur, alors qu’ici elle
est representee en face comme figurę centrale qui
atitre 1’atentlon des membres de la familie du fon-
dateur formant la procession.
6. Nous sommes d’accord avec V. Lazarev que la
composition votive compte 13 personnes (le Christ +
Iaroslav avec sa femme et 10 enfants) mais, de notre
avis, la figurę du fondateur se trouve du cóte droit
du Christ et la composition ne se divise pas en ailes
masculine et feminine (Iaroslav + 5 fils et Ingigerd +
5 filles) car les sources le nient en citant 6 fils et
3 filles (ou peut-etre 4). A la lumiere de 1’analyse du
dessin de Westervelt et de l’aquarelle de Solncev
(fig. 3a>t>) la restauration actuelle de la fresque sur le
mur sud (fig. 3d) eveille des doutes bien fondes; pour-
tant nous ne sommes pas entierement d’accord avec
Wysocki, selon l’avis duquel 11 s’y trouvait primitive-
ment 4 figures masculines. La restauration actuelle
defectueuse se laisse expliquer comme suit: en 1935
on a enleve les peintures a l’huile sans toutefois
tenir compte du fait que pendant la renovation du
decor pictural de 1’eglise Sainte Sophie en 1843—1853,

effectuee de faęon deplorable, le peintre, apres avoir
enleve la couche de crepi du XVIIIe siecle mais
avant de peindre a l’huile les saintes martyres
(fig. 3C), shnspirant du meme motif iconographique,
„corrigea” la fresque — surtout les tetes faiblement
dessinees — avec des peintures a’la colle. Son pro-
cede endommagea gravement cette partie de la
fresque; mieux conserves sont les vetements qui ont
ete moins retouches par le „restaurateur”. L’analyse
de leur coupe permet de reconnaitre les effigies des
princes dans la deuxieme et dans la quatrieme fi-
gurę; on peut croire ausisi que la premiere figurę re-
presente le fils de Iaroslav et l’avant-derniere ■— sa
filie. Moins certaine est la lecture de 1’aile gauche de
la composition sur le mur nord (fig. 4 avec les frag-
ments conserves des couches de peintures plus re-
centes). Ces restrictions en ce qui concerne le de-
chiffrement de la composition sont demontrees dans
l’essai, presente ici de reconstituer la disposition pri-
mitive (fig. 10).
7. Les idees que contient la composition votive de
1’eglise Sainte Sophie de Kiev sont exprimees d’une
faęon tres simple. Le choix de la place dans la croix
centrale de 1’eglise, dans 1’entourage d’un cycle de
peintures a thematique christologique, vis-a-vis de
la frise en mosaique dans 1’abside represenitant
1’Eucharistie, donnę 1’impression que la procession
des 12 membres de la familie du monarque est une
replique de la procession des apótres: un symbole
visible de la mission apostolique de la dynastie parmi
ses sujets. Les regards severes sur tous les visages
de la pleiade des saints ascetes et martyrs, le visage
austere et inexoraible du Juge du monde, du Panto-
crator, dans 1’immense mosaique de la coupole, fai-
saient naitre chez les fideles la conscience de leur
propre impuissance et augmentaient les sentiments
d’humilite et de devotion. Celui qui priait se sentait
deprime en reflechissant sur la mysterieuse puissance
de l’autre monde; il arretait son regard sur la fa-
milie royale s’approchant du Christ et, un peu plus
haut, il pouvait admirer sur les tribunes le monar-
que lui-meme et son entourage. Les impressions
visuelles et auditives aliant croissant — l’action li-
turgique s’y ajoutait — intensifiaient les emotions et
affermissaient la conviction que le souverain ter-
restre s’entremettait et intercedait aupres du sou-
verain celeste. Les portraits du monarque et de sa
familie personifiaient l’idee que dans 1’ancienne
Russie le pouvoir terrestre fut confie a Iaroslav et
a sa familie. La composition devait demontrer et
documenter la legitimite du pouvoir de la dynastie
dont le fondateur avait pu etre accuse d’usurpation.
 
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