ri
1B?
spina sosteneva le seconde mete non saprei
dirlo .
Il lungo tratto della spina , che stendevasi
da una meta all' altra, era ornato di colonne ,
di statue , e d'altari. Non al solo Nettuno erano
dedicati principalmente i Circhi, ma anche al
Sole. Questo grand' astro benefico, astro padre
della fecondità, avea d'ordinario un tempietto
nel mezzo della spina, sopra il quale altamente
splendeva la sua effigie. Era questo senza tetto,
perchè, come dice Tertulliano , non parea pro-
prio ai Pagani il consecrare al coperto l'imma-
gine di quel nume, che la natura ha esposto alla
vista d'ognuno sul cielo (a). Dopo che Augusto
ebbe conquistato l'Egitto, si trasportarono a Ro
ma varj obelischi di quel regno, colà pure dedi-
cati al Sole . Ciò fece nascere l'idea di pian-
tarne uno sulla spina in onore di questa lucente
divinità , in luogo dell antico suo tempietto .
A questo , in vece dell' immagine del Sole , po
sero in cima un globo d'oro risplendentissimo ,
e fiammeggiante . Quindi giudichi ognuno ,
quanto ornasse i Circhi una sì grande novità.
Abbiamo qui fra gli altri ancora uno di questi
obelischi, sulla cui base si leggono le seguenti
jparole non meno grandiose dell' obelisco medesi-
mo: AEGYPTO IN POTESTATEM POPU-
LI ROMANI REDACTA SOLI DONUM
DEDIT (b). Parole di tanta grandezza non po-
tea proferirle , che Augusto , e pochi suoi suc-
cessori . Tal grandiosa idea piacque tanto alla
magnificenza romana , che non si lasciò quasi
piu verun Circo senza obelisco. Fino l'impera
tore Costanzo tanto tempo dopo ebbe il nobile
ardire, che non ebbe Augusto , di trasportare
dall' Egitto a Roma il maggiore di tutti gli obe-
(a) Anche Vitruvio lib. 1. cap. 2. dà per cosa solita, che i tempj
di Giove fulminante, oel Cielo, del Sole, e della Luna si
facessero scoperti nel mezzo.
(b) Questo è l'obelisco , che servì di gnomone al;' orologio so-
lare nel Campo Marzo. Il ch. Bandmi lo ha publicato in
rame, e illustrato con una dotta opera stampata nel 1750.,
dopo che fu disotterrato per comando di Benedetto XIV,
Ora per providenza di Pio VI. si erige restaurato nella piaz-
za di Monte Cicorio. Ma è da notarsi, che la citata iscri
zione si legge anche nell' obelisco della piazza del Popolo
trasportato già dallo stesso Augusto nel Cirço Massimo.
soutenait les secondes bornes à l'autre extrémi-
té de l'épine.
Le long trajet de l'épine , qui s'étendait d'une
borne à l'autre , était orné de colonnes, de statues
et d'autels. Les Cirques ri étaient pas dédiés prin-
cipalement à Neptune seul ; ils l'étaient encore au
Soleil. Ce grand astre bienfaisant, astre pére de
la fécondité , avait ordinairement au milieu de
1 épine un petit temple sur lequel resplendissait ma-
gnifiquement son effigie . Ce temple n'avait point de
toit , parce que, comme dit Tertullien, les Paieras
ne trouvaient pas qu'il fût raisonnable de consa-
crer a couvert l'image de cette déité que la nature
a placée sur le ciel à la vue de tout le monde (a).
Apres la conquête de l'Egypte par Auguste, on
transporta à Rome plusieurs obélisques de ce ro-
yaume où ils étaient\dédiés au Soleil. Cet exem-
ple fit naître l'idée d'en planter un, à l'honneur
de cette lumineuse divinité, sur l'épine à la place
de son antique temple ; et , au lieu de mettre l'ima-
ge du Soleil à la cime de cet obélisque , on y
mit un globe d'or très-éclatant et très-resplendissant .
On peut juger par là de quel ornement cette gran-
de nouveauté était pour les Cirques . Entr autres
obélisques, nous en avons ici un , sur la base du
quel on lit les mots suivans tout aussi grandieux
que l'obélisque même : AEGYPTO IN POTE-
STATEM POPULI ROMANI REDACTA
SOLI DONUM DEDIT (b). Ces mots sont d'une
telle grandeur qu'il n'y avait qu'Auguste et peu de
ses successeurs qui pussent les proférer. Cette idée
grandieuse plût tellement aux Romains, qu'on ne
laissa presque aucun Cirque sans obélisque . Long
tems après , l'empereur Constance même , plus har-
di qu Auguste , fit transporter de l'Egypte à Rome
le plus grand de tous les obélisques quii eleva
(a) Vitruve, lib, i. cap. 2. dit que c'était aussi une chose commune
de bâtir à Jupiter sulminant , au Ciel , au Soleil et à la Lune
des temples découverts au milieu.
(b) C'est l'obélisque qui servait de gnomon, à la montre solaire dans
le Champ de Mars . Bandivi en a publié l'estampe avec une do^
cte explication imprimée en l'année 1750., après qu'il eût été
déterré par ordre de Benoit XIV. On le restaure maintenant,
par les soin de Pio PI. pour l'ériger à la place de Mont-citorio .
Mais il saut observer qu'on voit aussi cette inscription sur
l'obélisque de la place du Peuple , que le même Auguste avait
sait transporter au Cirque Maxime.
1B?
spina sosteneva le seconde mete non saprei
dirlo .
Il lungo tratto della spina , che stendevasi
da una meta all' altra, era ornato di colonne ,
di statue , e d'altari. Non al solo Nettuno erano
dedicati principalmente i Circhi, ma anche al
Sole. Questo grand' astro benefico, astro padre
della fecondità, avea d'ordinario un tempietto
nel mezzo della spina, sopra il quale altamente
splendeva la sua effigie. Era questo senza tetto,
perchè, come dice Tertulliano , non parea pro-
prio ai Pagani il consecrare al coperto l'imma-
gine di quel nume, che la natura ha esposto alla
vista d'ognuno sul cielo (a). Dopo che Augusto
ebbe conquistato l'Egitto, si trasportarono a Ro
ma varj obelischi di quel regno, colà pure dedi-
cati al Sole . Ciò fece nascere l'idea di pian-
tarne uno sulla spina in onore di questa lucente
divinità , in luogo dell antico suo tempietto .
A questo , in vece dell' immagine del Sole , po
sero in cima un globo d'oro risplendentissimo ,
e fiammeggiante . Quindi giudichi ognuno ,
quanto ornasse i Circhi una sì grande novità.
Abbiamo qui fra gli altri ancora uno di questi
obelischi, sulla cui base si leggono le seguenti
jparole non meno grandiose dell' obelisco medesi-
mo: AEGYPTO IN POTESTATEM POPU-
LI ROMANI REDACTA SOLI DONUM
DEDIT (b). Parole di tanta grandezza non po-
tea proferirle , che Augusto , e pochi suoi suc-
cessori . Tal grandiosa idea piacque tanto alla
magnificenza romana , che non si lasciò quasi
piu verun Circo senza obelisco. Fino l'impera
tore Costanzo tanto tempo dopo ebbe il nobile
ardire, che non ebbe Augusto , di trasportare
dall' Egitto a Roma il maggiore di tutti gli obe-
(a) Anche Vitruvio lib. 1. cap. 2. dà per cosa solita, che i tempj
di Giove fulminante, oel Cielo, del Sole, e della Luna si
facessero scoperti nel mezzo.
(b) Questo è l'obelisco , che servì di gnomone al;' orologio so-
lare nel Campo Marzo. Il ch. Bandmi lo ha publicato in
rame, e illustrato con una dotta opera stampata nel 1750.,
dopo che fu disotterrato per comando di Benedetto XIV,
Ora per providenza di Pio VI. si erige restaurato nella piaz-
za di Monte Cicorio. Ma è da notarsi, che la citata iscri
zione si legge anche nell' obelisco della piazza del Popolo
trasportato già dallo stesso Augusto nel Cirço Massimo.
soutenait les secondes bornes à l'autre extrémi-
té de l'épine.
Le long trajet de l'épine , qui s'étendait d'une
borne à l'autre , était orné de colonnes, de statues
et d'autels. Les Cirques ri étaient pas dédiés prin-
cipalement à Neptune seul ; ils l'étaient encore au
Soleil. Ce grand astre bienfaisant, astre pére de
la fécondité , avait ordinairement au milieu de
1 épine un petit temple sur lequel resplendissait ma-
gnifiquement son effigie . Ce temple n'avait point de
toit , parce que, comme dit Tertullien, les Paieras
ne trouvaient pas qu'il fût raisonnable de consa-
crer a couvert l'image de cette déité que la nature
a placée sur le ciel à la vue de tout le monde (a).
Apres la conquête de l'Egypte par Auguste, on
transporta à Rome plusieurs obélisques de ce ro-
yaume où ils étaient\dédiés au Soleil. Cet exem-
ple fit naître l'idée d'en planter un, à l'honneur
de cette lumineuse divinité, sur l'épine à la place
de son antique temple ; et , au lieu de mettre l'ima-
ge du Soleil à la cime de cet obélisque , on y
mit un globe d'or très-éclatant et très-resplendissant .
On peut juger par là de quel ornement cette gran-
de nouveauté était pour les Cirques . Entr autres
obélisques, nous en avons ici un , sur la base du
quel on lit les mots suivans tout aussi grandieux
que l'obélisque même : AEGYPTO IN POTE-
STATEM POPULI ROMANI REDACTA
SOLI DONUM DEDIT (b). Ces mots sont d'une
telle grandeur qu'il n'y avait qu'Auguste et peu de
ses successeurs qui pussent les proférer. Cette idée
grandieuse plût tellement aux Romains, qu'on ne
laissa presque aucun Cirque sans obélisque . Long
tems après , l'empereur Constance même , plus har-
di qu Auguste , fit transporter de l'Egypte à Rome
le plus grand de tous les obélisques quii eleva
(a) Vitruve, lib, i. cap. 2. dit que c'était aussi une chose commune
de bâtir à Jupiter sulminant , au Ciel , au Soleil et à la Lune
des temples découverts au milieu.
(b) C'est l'obélisque qui servait de gnomon, à la montre solaire dans
le Champ de Mars . Bandivi en a publié l'estampe avec une do^
cte explication imprimée en l'année 1750., après qu'il eût été
déterré par ordre de Benoit XIV. On le restaure maintenant,
par les soin de Pio PI. pour l'ériger à la place de Mont-citorio .
Mais il saut observer qu'on voit aussi cette inscription sur
l'obélisque de la place du Peuple , que le même Auguste avait
sait transporter au Cirque Maxime.