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Bianconi, Giovanni Lodovico; Fèa, Carlo [Editor]
Descrizione dei Circhi particolarmente di quello di Caracalla e dei Giucchi in essi celebrati: opera postuma ordinata e publicata — Roma, 1789

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.74891#0078

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mente i giuochi nel Circo (a). In questo stesso
calendario sindicano pure i giuochi Consuali
ai 21. di agosto , ed ai Is. di dicembre. Per
queste grandissime spese v'erano dei fondi pu-
blici. Davano talvolta i giuochi anche coloro,
che aspiravano alle publiche cariche per catti-
varsi l'aura popolare; e li davano ne' secoli po-
steriori i consoli, e le altre primarie dignità dell'
impero; lo che cagionava spese rovinose alle fa-
miglie (b). In una iscrizione presso il citato Gru-
serò (c) si ricorda Aponia Montana sacerdotessa
delle dive Auguste, che dà i giuochi circensi per
onore del suo sacerdozio : ob honorem, sacerdozi .
Lo stesso si ha in altra iscrizione presso il me-
desimo(A, di L. Lucrezio Fulviano, che li die-
de a onore del suo pontificato : ob honorem ponti-
ficatus .
Precorreva la fama, che i tali giorni dovean-
si celebrare in Roma i solenni giuochi circensi .
Infinito era il concorso degli spettatori, che a
questo avviso faceasi da ogni parte alla capita-
le (e). Si chiudevano in que' giorni le botteghe ,
s'esercitava più che mai l'ospitalità; e Roma non
respirava più che gioja, e allegria. I Romani era-
no così sensibili a questa solennità , che il popolo
non domandava al principe, che abbondanza di
pane, e frequenza di giuochi circensi (f).
Infinite erano le spese, che in quell' occa-
sione si facevano dai magistrati , e molto più
(a) Di altri giorni registrati nel Calendario Romano si veda il dot-
tissimo Foggini Fastor. anni ^om. a Verr. Fiacco , ec. pag. 53.
56. 67.; e i Fasti sacri in fine dell'opera stessa.
(b) Si veda il Bulengero cap. 40. 42., e Giacomo Gottofredo nei
commentar) al Codice Teodosiano lib. 15. tit. 9. leg. 1.
(c) Tag. 101. n. 8.
(d) Ivi n.3.
(e) In occasione dei giuochi circensi dati da Giulio Cesare nel
Circo Massimo fu tanto il concorso dei forestieri, che oltre
al dover restare per le strade, e sotto alle tende, molti vi peri-
rono schiacciati dalla calca . Svetonio nella di lui vita cap. 39.
(s) Gioven. Sat. 10. v. 77. segg. Il poeta lo dice forse ironica-
mente ,per far vedere come il popolo romano spogliato dagl'
imperatori d'ogni diritto, e parte della sovranità, si era ri-
dotto a godere del divertimento di questi giuochi, mantenu-
ti, ed accresciuti perciò dalla politica:
Jampridem ,ex quo suffiagia nulli
Vendimus, effugit curas : nam qui dabat olim
Imperium , faces, legiones , omnia ; nunc se
Commet, atque duas tantum res anxius optât,
Fanem, et circenses .

le 15. de l'un et de l'autre mois, en donnait suc-
cessivement les jeux dans le Cirque (a) . On indique
de meme , dans ce calendrier, les jeux Consuales
au 21. d'août et au i s. de décembre . Pour ces ^ran-
des dépenses il y avait des fonds publics . Ceux qui
aspiraient aux charges publiques donnaient aussi
quelque fois des jeux pour s'attirer la faveur popu-
laire . Dans les siècles postérieurs ils furent donnés
par les consuls et les principaux membres de l'empi-
re, ce qui causait à leurs familles des dépenses rui-
neuses (b). Il y a dans Gruterus (c) une inscription
où on lit qu Aponia Montana , sacerdotesse des di-
ves Augustes , donne les jeux circenses à l'honneur
de son sacerdoce : ob honorem sacerdotii (d). Par
une autre inscription on voit que L. Lucrece Ful-
vien donna aussi ces jeux à l'honneur de son
pontificat: ob honorem pontificatus.
La renommée annonçait les jours auxquels on
devait célébrer solennellement à Rome les jeux
circenses. A cet avertissement une infinité de spe-
ctateurs accouraient de toutes parts à la capita-
le (e). Ces jours-là on fermait les boutiques, on
exerçait l'hospitalité plus que jamais , et Rome ne
respirait plus que joie et réjouissance . Les Ro-
mains étaient si sensibles à cette solennité que le
peuple ne demandait au prince qu'abbondanee de
pain et de fréquens jeux circenses (f).
Les dépenses que les magistrats faisaient en
cette occasion , quelques immenses qu'elles fussent ,
(a) Allant à d'autres jours enregistrés dans le Calendrier Romain , voyez
le savant Foggini, Fastor. anni Rom. a Verr. Fiacco, etc.
pag. 53. 56. 67., et les Fastes sacrés à la sin du même ouvrage.
(b) On peut voir là-dessus Boulenger , cap. 40. 42., et Jacq. Godesroid
dans ses commentaires sur le Code Théodosien , lib.15. tit. 9. leg. 1.
(c) Pag. 101. n. 8.
(d) JL la même pag. n. 3.
(e) ut l'occasion des jeux circenses que Jules César donna dans le
Cirque Maxime, le concours des étrangers sut si grand qu'il en
resta beaucoup dans les rues et sous des tentes où il en périt un
grand nombre écrasés par la soule. Suet. dans sa vie, cap. 39.
(f) Juv. Sat. 10. v. 77. seqq. C'est peut-être par ironie que le poete
parle ainsi , pour saire voir comment le peuple romain , dépouillé
par les empereurs de tout droit et de la part qu'il avait à
la souveraineté, s'était réduit d jouir de ces jeux qui, pour
cette raison, étaient maintenus et augmentés par la politique:
Jampridem , ex quo suffragia nulli
Vendimus, effugit curas : nam qui dabat olim
Imperium, fasces , legiones, omnia; nunc se /
Continet, atque duas tantum res anxius optat,
Panem, et circenses.
 
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