presentavano i Satiri, erano coperti di pelli ca-
prine , ed avevano in capo ruvide capigliature
posticce. Era incombenza di costoro il volgere
in ridicolo i balli più serj , e rallegrare con ciò
gli spettatori . Da simil genio scurrile, e pungen-
te nacque il nome di satira , che nel medesimo
so il pungere talvolta le persone piu rispettabi-
li, e nel farlo improvisavano in versi. Entrava
dappoi un nuovo coro di citaristi , e di suona-
tori da fiato, ai quali immediatamente tenevan
dietro coloro , che portavano gl' incensieri , e
gli altri vasi d'oro , e d'argento necessarj ai sa-
crisizj . Tutto il Circo allora non avrà spirato
più che fumo odoroso ; dal che si vedeva, che
non erano più lontani gli dei. In mezzo a que-
sti sacri incensi entravano nello stadio le statue
d'avorio delle divinità vestite alla Greca , e por-
tate su certe macchine , chiamate fercula , sulle spal-
le de' cittadini destinati a questo onore. Al loro
presentarsi , i Flamini indicavano silenzio colla
solita formola : favete linguis , favete animis (a).
Non era allora più permesso , che il batter palma
a palma a quelle divinità, a cui ciascheduno era
più devoto ; e ciò chiamavasi sar plauso . Nel
passare queste immagini davanti agli spettatori ,
si levavano in piedi coloro, che ne erano par-
ticolarmente devoti; e nel pregarle tendevano
ad esse le mani . Dai varj ondeggiamenti , che
nel portarle sulle spalle dovevano fare necessaria-
mente le statue, ne cavava il popolo i presagi fa-
vorevoli , o contrarj per le grazie , che ad esse
domandavano . I primi si chiamavano signa se-
cunda, e naturalmente adversa gli altri : cose , che
saranno poi state spiegate ne libri degli auguri .
La prima divinità , che compariva , era la
Vittoria, a cui tanto della loro grandezza do-
vevano i Romani. Aveva essa la figura d'una
giovane vestita alla Greca, coll' elmo in capo a
guisa di Pallade. Le sporgevano dal dorso due
lunghe ali spiegate, indicanti la celerità, che
non va disgiunta dai vincitori. Veniva in secon-
do luogo la statua di Nettuno , a cui particolar-
mente erano dedicati i giuochi del Circo
$ (4) Ovid. ^/tmor. Iib. 3. el. 2.
les Satyres étaient couverts de peaux de chevres,
ayant sur la tête des chevelures hérissées et po-
stiches . Leur emploi était de réjouir les spectateurs
en tournant en ridicule les danses les plus gra-
ves . C'est de cet esprit bouffon et piquant que
vint le nom de satyre qui subsiste encore dans le
même sens : il leur était permis d'attaquer jusqu
aux personnes les plus respectables , et ils le fai-
saient par des impromptus . Ensuite venait un
nouveau choeur de citharistes , ou joueurs de har-
pe, avec des joueurs d'instrumens à vent, immé-
diatement suivis de ceux qui portaient les encen-
soirs et les autres vases d'or et d'argent nécessaires
aux sacrifices . Alors le Cirque n'aura plus respiré
qu'une fumée odoriférante ; par ou on voyait que les
dieux rien étaient que peu éloignés. Au milieu de
cet encens sacré entraient dans le stade les statues
d'ivoire des divinités vêtues à la Grecque et por-
tées , sur certaines machines appellées fercula, par
des citoyens destinés à cet honneur. Lorsqu'ils se
présentaient , les Flamines imposaient silence par
leur formule ordinaire : favete linguis , savete ani-
mis (a). Alors il n'était plus permis que de bat-
tre des mains pour les divinités auxquelles on était
le plus dévot, et cela s'appellait , faire des ap-
plaudissemens . Quand ces images passaient de-
vant les spectateurs , ceux , qui leur étaient particu-
liérement dévots, se levaient et leur tendaient les
mains en les priant . Des différentes vacillations
qui devaient nécessairement arriver aux statues
portées sur les épaules , le peuple en tirait les pré-
sages favorables ou contraires pour les grâces qu'il
leur demandait . Les premières s' appellaient signa
secunda , et naturellement adversa les autres ; ce
qui aura été expliqué dans les livres des augures.
La première divinité , qui paraissait , était la
Victoire à qui les Romains étaient si redevables
de leur grandeur . Elle avait la figure d'une jeune
fille vêtue a la Grecque, le casque en tête com-
me Pallas , avec deux longues ailes déployées qui
lui sortaient de dessus le dos et qui indiquaient
la célérité dont les vainqueurs sont toujours ac-
compagnés. En second lieu venait la statue de
Neptune à qui les jeux du Cirque principalement
(a) Ovid. Amor. lib. 3. el. 2. v. 43.