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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 8
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Herz, Max: La polychromie dans la peinture et l'architecture arabes en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0403

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— 388 —

A l'intérieur les portes, les placards, parfois même les mezzanins
interrompent de leur menuiserie la continuité des parois. Sur l'en-
semble s'étend le plafond, également en bois, où l'œil s'égare
fasciné par la richesse des sculptures et des peintures.

La question qui se pose naturellement est de savoir quel principe
a présidé à l'emploi du bois dans les parties extérieures et quelle
méthode l'on a suivie pour l'application de la peinture sur les
boiseries intérieures.

Le bois employé à l'extérieur restait sans peinture.

Cette manière de procéder pourrait choquer aujourd'hui ; notre
vue serait désagréablement affectée en voyant dans une façade
s'étaler du bois naturel sans la moindre trace de couleur. Nous
sommes habitués à voir en Occident le peu de bois que l'on emploie
à l'extérieur des constructions, revêtu d'une couche d'épaisse pein-
ture ; et s'il n'en est pas de même au Caire, nous n'en sommes pas
choqués, parce que le temps a fait son œuvre et revêtu le bois d'une
teinte équivalente à la peinture. C'est également par suite d'une
fausse éducation de l'œil que nous sommes portés à critiquer les
murs nus, d'un blanc uniforme que l'on peut remarquer dans les
nouvelles constructions arabes. Nos yeux sont accoutumés à
contempler d'anciens édifices arabes et nous avons beaucoup de
peine à ne pas faire abstraction de l'âge d'un monument quand
nous avons à considérer son style.

Il n'est pas nécessaire, croyons-nous, d'instister sur la fausseté
d'un semblable point de vue. Les nouvelles constructions arabes
sont dénuées d'ornements; aucune trace de peinture ne dissimule
le nu des murs ou des boiseries, mais l'ardent soleil d'Egypte cor-
rige vite l'aspect trop cru des teintes claires.

Toutefois, si les biseries extérieures se présentaient à la vue
dans leur ton primitif, il n'en était pas de même de celles qui
devaient garnir l'intérieur. Ici l'artiste tenait à déployer tout s m
talent. Nous ne pourrions que difficilement imaginer quelque
chose de plus délicat que ces superbes plafonds où les plus capri-
cieuses sculptures sont rehaussées par une merveilleuse richesse de
coloris. A l'harmonie des couleurs s'ajoute For, qui, par s m éclat,
cl imine le dessin et empêche l'œil de s'égarer au milieu d'un inex-
tricable lacis d'arabesques. Entremêlées de rinceaux et formant
 
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