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Séance du 10 Janvier 1896
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12563#0012
séance de décembre ; il donne lieu aux observations sui-
vantes :
M. le Président. — Le G décembre, j'ai été faire une visite
à M. Gavillot dans son habitation de Roda, ne l'ayant pas trouvé,
j'ai demandé à voir le sarcophage dont nous a parlé notre honorable
confrère, M. Groff, dans la dernière séance.
C'est un beau sarcophage en granit rose, sur le couvercle et sur
le sarcophage lui-même le nom de Bint-Anta est répété plusieurs
fois.
Aucun de ces noms n'est entouré de cartouches, et nulle part on
ne dit, à ce que je crois, qu'elle fut fille de Ramsès II, quoiqu'on
dise qu'elle fut « fille de roi ».
Je ne pense pas non plus qu'aucun de ces noms soit orthographié
pareillement à ceux que Lepsius a relevé de la même princesse sur
d'autres monuments.
Ce qui m'a engagé à vous entretenir de ma visite et de mes
observations, c'est qu'il m'a semblé que partout où ce nom est écrit
le granit a l'air d'avoir été martelé, soit sur le couvercle, soit sous
la plante des pieds, soit sur les cotés du sarcophage lui-même.
Si mon observation est exacte, et je la en is exacte, la déduction
qui vient de prime abord à l'esprit est que le sarcophage n'a pas
été spécialement fait pour cette princesse, et, dans ce cas, la figure
qui est sculptée sur le couvercle, si même c'e^t un portrait, n'est
pas le portrait de Bint-Anta.
J'attire l'attention de notre honorable collègue sur ce détail ar-
chéologique, dont l'importance ne lui échappera pas. Dans le cas où
mes observations lui paraîtraient fondées, sa théorie, qui elle-même
n'est basée, comme l'a très bien dit n)tre honorable vice-président,
S. E. Abbate pacha, que sur une légende vague, rattachée elle-
même plus vaguement à l'histoire égyptienne et à Ramsès II; sa
théorie, dis-je, tomberait d'elle-même. Il n'en resterait que ce fait,
que ce sarcophage était celui d'une «Bint-Anta, fille du roi », qui
pour être momifiée et mise en sarcophage a dû voler un sarcophage
sur lequel le bas-relief représentait, si tel e&t qu'il représentait
un portrait, celui d'une autre femme.
vantes :
M. le Président. — Le G décembre, j'ai été faire une visite
à M. Gavillot dans son habitation de Roda, ne l'ayant pas trouvé,
j'ai demandé à voir le sarcophage dont nous a parlé notre honorable
confrère, M. Groff, dans la dernière séance.
C'est un beau sarcophage en granit rose, sur le couvercle et sur
le sarcophage lui-même le nom de Bint-Anta est répété plusieurs
fois.
Aucun de ces noms n'est entouré de cartouches, et nulle part on
ne dit, à ce que je crois, qu'elle fut fille de Ramsès II, quoiqu'on
dise qu'elle fut « fille de roi ».
Je ne pense pas non plus qu'aucun de ces noms soit orthographié
pareillement à ceux que Lepsius a relevé de la même princesse sur
d'autres monuments.
Ce qui m'a engagé à vous entretenir de ma visite et de mes
observations, c'est qu'il m'a semblé que partout où ce nom est écrit
le granit a l'air d'avoir été martelé, soit sur le couvercle, soit sous
la plante des pieds, soit sur les cotés du sarcophage lui-même.
Si mon observation est exacte, et je la en is exacte, la déduction
qui vient de prime abord à l'esprit est que le sarcophage n'a pas
été spécialement fait pour cette princesse, et, dans ce cas, la figure
qui est sculptée sur le couvercle, si même c'e^t un portrait, n'est
pas le portrait de Bint-Anta.
J'attire l'attention de notre honorable collègue sur ce détail ar-
chéologique, dont l'importance ne lui échappera pas. Dans le cas où
mes observations lui paraîtraient fondées, sa théorie, qui elle-même
n'est basée, comme l'a très bien dit n)tre honorable vice-président,
S. E. Abbate pacha, que sur une légende vague, rattachée elle-
même plus vaguement à l'histoire égyptienne et à Ramsès II; sa
théorie, dis-je, tomberait d'elle-même. Il n'en resterait que ce fait,
que ce sarcophage était celui d'une «Bint-Anta, fille du roi », qui
pour être momifiée et mise en sarcophage a dû voler un sarcophage
sur lequel le bas-relief représentait, si tel e&t qu'il représentait
un portrait, celui d'une autre femme.