Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (3.Ser. 7.1896(1897))

Annexe N° 1 à la séance du 1 Février 1896.

NOTICE NÉCROLOGIQUE

SUR

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Permettez-moi, chers collègues, • de vous esquisser la vie d'un
homme qui a professé à l'Ecole de médecine du Caire, il y a de
cela déjà plus d'un quart de siècle, il est vrai, mais dont l'œuvre en
Egypte fut tellement importante et présente encore aujourd'hui
tant d'intérêt qùe son nom,s'il n'était pas inscrit dans nos annales,
y laisserait une regï'ettable lacune.

Je veux parler du docteur, professeur Théodore Bilharz :

Il naquit à Sigmaringen, en Allemagne. Fils d'un fonctionnaire
des domaines de l'Etat et l'aîné de neuf enfants, il reçut une éduca-
tion très soignée. Dès son enfance, au collège même de sa ville
natale, où il fit ses premières classes, il se livra à l'étude de l'histoire
naturelle et réunit une collection remarquable de plantes, d'insec-
tes et de minéraux. — Vers la fin de 1843 nous trouvons le jeune
Bilharz à l'Université de Tubingen dans le grand duché de Bade, il
y fit son cours de philosophie sous Feuerbach, Sengler, Fromberg,
Braun et d'autres professeur?.

C'est à la morphologie des sciences naturelles, qu'il se voua prin-
cipalement, s'adonnant en même temps avec un grand zèle à l'étude
de l'anatomie, sous la direction du professeur Arnold.

Lorsque ce dernier fut appelé en 1847 à professer à l'université
deFribourg, Bilharz l'y suivit et y commença ses études spéciales
de médecine. A cette même époque la faculté de médecine cou-
ronna son travail sur le sang des invertébrés, notamment sur le
limax lumbricus, la sanguisuga, l'astacus, et sur plusieurs insec-
tes.