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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 7.1896(1897)

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Sai͏̈d, Hassan: Note sur l'eragrostis abyssinica comme plante fourragère en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12563#0034

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— 24 —

que je vous présente, Messieurs, n'est pas une découverte, car cette
plante est parfaitement connue et classée en botanique ; c'est ce
que les Abyssins appellent tejf ou teffï, et les botanistes Era-
grostis abyssinica; ce n'est donc qu'une simple application à
laquelle personne n'avait songé en Egypte, et c'est encore le hasard
qui m'a mis sur son chemin.

Il y a deux ans, me trouvant au Caire en vacances de l'Ecole
Nationale d'Agriculture de Montpellier, où je m'honore d'avoir fait
mes études, il m'est tombé sous la main une poignée de jolies petites
graines rouges semblables à celles que je mets sous vos yeux; l'ex-
plorateur distingué, M. Jules Borelli, l'avait laissée ici à son passage
de retour d'Abvssinie et on me l'a nommée céréale du Choa.

La curiosité et l'esprit de recherche me conduisirent à demander
des renseignements aux prêtres abyssins qui se trouvent au Caire.
Leurs réponses furent vagues ; mais cependant ayant entrevu quel-
que chose qui pouvait être utile à l'agriculture, je confiai la culture
de ma poignée de graines à mon père, et retournai à Montpellier.

La graine fut semée en février 1895, sans aucune fumure, dans
une terre fort sablonneuse; la plante vit encore comme le montrent
les quelques racines que je vous présente. De février en octobre, on
a fait cinq coupes de foin à un intervalle de 40 à 45 jours dans les
chaleurs, jusqu'à 60 jours pendant les temps froids.

Chaque coupe a donné en moyenne cinquante cantars (2500 kilog.)
environs par feddan de foin vert, se réduisant à 1/3 de son poids au
sec. La plante a exigé peu d'eau : un arrosage tous les huit jours
dans les fortes chaleurs et un mouillage tous les 15 à 20 jours par
temps moyen ont suffi pour la faire prospérer.

Les chevaux et les bètes à cornes l'ont mangée très avidement
au vert et au sec.

Retourné en Egypte à la fin de mes études, frappé par les beaux
résultats donnés par l'Eragrostis abyssinica, j'en entrepris sérieu-
sement l'étude.

Je fus d'abord aux renseignements, que je pus obtenir plus com-
plets cette fois. La culture de cette plante est considérée en Abys-
sinie comme une grande richesse pour la contrée.

Il y en a trois variétés: la variété à graines blanches; celle à
graines rouges (que nous avons entre les mains) et la variété à
 
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