Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (3.Ser. 7.1896(1897))

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par M. Grébaut en 1891, tout ce que j'avais pu voir se rapprochait,
en somme, des choses déjà décrites, mais avec l'admirable série si
particulière et si complète, non seulement je pus multiplier mes
observations, mais encore en élargir le cadre par la découverte
d'un procédé que je crois, jusqu'à ce jour, inédit. Plus de cent
cinquante momies composaient la trouvaille ; plus de cent ont été
développées par moi. Tandis que M. Daressy, conservateur adjoint
du musée de Ghizeh, relevait tout ce qui touche à l'Egyptologie,
nous dressions des procès-verbaux de l'embaumement lui-même,
dans lesquels les moindres faits étaient notés avec soin. Les belles
pièces, les momies bien conservées figurent dans les salles d'anthro-
pologie du musée. Des clichés en ont été pris par mon ami M. Malle
et, de toute façon, quoi qu'il arrive, le souvenir en sera conservé.
Les momies moins parfaites, les pièces brisées nous ont permis, en
pénétrant dans l'intimité des tissus, de reconstituer les différentes
phases de l'embaumement qu'elles avaient subi.

Cinq années se sont écoulées et depuis longtemps j'aurais voulu
publier ces notes. Jusqu'à ce jour un scrupule m'a retenu. Pour
qu'un tel travail puisse tenir une place honorable à côté des tra-
vaux déjà parus sur l'embaumement en général, il faudrait qu'il fut
complet. L'anatomiste, l'anthropologue, le chimiste et le botaniste
unissant leurs efforts pourraient mener l'œuvre à bien. Ces condi-
tions n'ont pu, à mon grand regret, être réalisées d'une façon
complète. Monsieur Henri Gautier, professeur de chimie à l'Ecole
Polytechnique de Paris a bien voulu me prêter son concours pré-
cieux et consacrer une partie de ses rares loisirs à l'analyse des
substances que je lui avais envoyées. Les résultats de ses recher-
ches, en ce qui concerne les prêtres d'Ammon, seront publiés à la
suite de cetie note. Jusqu'ici les botanistes auxquels je me suis
adressé, ont été effrayés de l'aridité de la tâche qui leur était confiée.
Il faut les excuser, car déterminer et identifier un grand nombre de
plantes réduites en poudre fine, n'est pas chose facile, sur ce point
il nous faudra donc attendre longtemps encore peut-être, et c'est
pourquoi j'ai cru devoir rompre aujourd'hui le silence en apportant
à l'Institut égyptien la description de l'embaumement tel qu'il était
pratiqué chez les prêtres d'Ammon de la XXIe dynastie.

Je limiterai mon travail à la partie inédite laissant de côté tout