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https://doi.org/10.11588/diglit.22056#0058
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ARCHITECTURE FRANÇOISE, Liv. V.
CHAPITRE VI.
Defcription de l'Eglise des Aupustins DejchauJJ'é's, connus fous le nom
des Petits Peres, près la Place des Victoires.
Eglife des ET TE Eglife en général n’eft pas d’une étendue confidérable, ni d’une diftribu-
Pet!ts Peres. t{on ingénieufej mais une des raifons qui nous ont porté à en donner les
deffeins, c’eft afin qu’on puiffe trouver autant de variété dans le genre des édifices
facrés dont nous parlons dans ce Recueil, que nous avons déjà répandu dans les autres
efpeces de bâtimens. Elle fut commencée, l’an 1629, fur les dclTeins de Galopin, Ingé-
nieur 5 Louis XIII. en pofa la première pierre le 9 Décembre de la même année, cette
Eglife étoit fituée où l’on voit aujourd’hui la facriftie. Ce fut peu de chofe dans fes
commencemens : en 1656 on bâtit celle dont nous donnons ici le plan. Les fondations
en furent commencées fur les deffeins de Pierre Le Muet (a), & élévées jufqu’à la hau-
teur de fept pieds hors de terre par Libéral Bruant (^), enfin elles furent continuées par
par Gabriel Le Duc (t). Cet ouvrage néanmoins refta long-tems imparfait, & ce ne fut
que vers l’an 1739 qu’ff achevé dans l’état où on le voit aujourd’hui, & qu’on
conftruifit à cette Eglife un portail fur les deffeins de M. Cartaud, Archite&e du Roi,
dont nous avons parlé, Tome I. pag. 222. Cette Eglife entièrement finie fut confacrée
par l’Evêque de Joppé, le 13 Novembre 1740.
Plan de l’Lglise des Petits Peres. Planche première.
La diftribution de cette Eglife confifte dans une nef de trente-quatre pieds de largeur
dans oeuvre, fur vingt-deux toifes cinq pieds de longueur, y compris le fanétuaire, &
de quarante-neuf pieds de hauteur fous clef. Cette nef eft flanquée dans toute fa lon-
gueur de deux rangs de chapelles de quinze pieds de profondeur chacune, dont les
murs de refend font percés & fermés de portes & de grilles de fer.
Ces portes enfilent celles collatérales du portail, & les Chapelles tiennent lieu de
bas côtés à cette Eglife, deforte que par les deux porches intérieurs E, F, qui font
de meme grandeur que les chapelles, le peuple entre & fort indépendamment de la
principale porte du milieu, dont l’ufage eft d’être toujours fermée d’un tambour ou
porche de menuiferie, pour procurer plus de recueillement dans l’intérieur.
Nous avons recommandé dans le fécond Volume, pag. 38, de pratiquer autant qu’il
étoit poffible un périftile ou porche extérieur à l’entrée des Eglifes, tel qu’à la Sorbonne
du côté du Collège, à S. Sulpice, au Val de Grâce, &c. mais comme il n’eft pas tou-
jours facile de les mettre en pratique, principalement dans celles qui ne font que d’une
médiocre étendue, à leur défaut on se détermine à faire ufage des tambours dont nous
parlons ici. Ce tambour fert de foubaffement au buffet d’orgues (d), dont on voit la
coupe, Planche troifieme : (voyez aufli la décoration de ce porche dans le feptieme
Volume.)
A feize toifes du portail, dans l’intérieur de ce monument, eft une croifée dont la
longueur contient toute la largeur de l’Eglife. A chacune des extrémités de cette croifée
(V ) Voyez ce que nous avons dit de cet Architecte, T. I.
page 255. Note (a).
(Vj Voyez ce que nous avons dit de cet ArchiteCtc, T. I.
p. 285. Not. (<«).
(r) Au fujet de Le Duc voyez T. I. p. 256, 284. T. IL
p. 62. 71. i2j. Not. (c) 152. Not. (T). &c.
( (/) Cet orgue nouvellement conftruit eft compofé de trente-
deux jeux : il eft enfermé dans une menuiferie ornée de fculp-
ture d’un fort bon goût, du deflein & de l’exécution du fleur
Regnier, Maître Menuifier. Le jeu d’orgue, un des plus har-
monieux de Paris félon les Connoiffeurs, eft de Sclop, homme
fort habile dans ce genre d’inftrumens.
ARCHITECTURE FRANÇOISE, Liv. V.
CHAPITRE VI.
Defcription de l'Eglise des Aupustins DejchauJJ'é's, connus fous le nom
des Petits Peres, près la Place des Victoires.
Eglife des ET TE Eglife en général n’eft pas d’une étendue confidérable, ni d’une diftribu-
Pet!ts Peres. t{on ingénieufej mais une des raifons qui nous ont porté à en donner les
deffeins, c’eft afin qu’on puiffe trouver autant de variété dans le genre des édifices
facrés dont nous parlons dans ce Recueil, que nous avons déjà répandu dans les autres
efpeces de bâtimens. Elle fut commencée, l’an 1629, fur les dclTeins de Galopin, Ingé-
nieur 5 Louis XIII. en pofa la première pierre le 9 Décembre de la même année, cette
Eglife étoit fituée où l’on voit aujourd’hui la facriftie. Ce fut peu de chofe dans fes
commencemens : en 1656 on bâtit celle dont nous donnons ici le plan. Les fondations
en furent commencées fur les deffeins de Pierre Le Muet (a), & élévées jufqu’à la hau-
teur de fept pieds hors de terre par Libéral Bruant (^), enfin elles furent continuées par
par Gabriel Le Duc (t). Cet ouvrage néanmoins refta long-tems imparfait, & ce ne fut
que vers l’an 1739 qu’ff achevé dans l’état où on le voit aujourd’hui, & qu’on
conftruifit à cette Eglife un portail fur les deffeins de M. Cartaud, Archite&e du Roi,
dont nous avons parlé, Tome I. pag. 222. Cette Eglife entièrement finie fut confacrée
par l’Evêque de Joppé, le 13 Novembre 1740.
Plan de l’Lglise des Petits Peres. Planche première.
La diftribution de cette Eglife confifte dans une nef de trente-quatre pieds de largeur
dans oeuvre, fur vingt-deux toifes cinq pieds de longueur, y compris le fanétuaire, &
de quarante-neuf pieds de hauteur fous clef. Cette nef eft flanquée dans toute fa lon-
gueur de deux rangs de chapelles de quinze pieds de profondeur chacune, dont les
murs de refend font percés & fermés de portes & de grilles de fer.
Ces portes enfilent celles collatérales du portail, & les Chapelles tiennent lieu de
bas côtés à cette Eglife, deforte que par les deux porches intérieurs E, F, qui font
de meme grandeur que les chapelles, le peuple entre & fort indépendamment de la
principale porte du milieu, dont l’ufage eft d’être toujours fermée d’un tambour ou
porche de menuiferie, pour procurer plus de recueillement dans l’intérieur.
Nous avons recommandé dans le fécond Volume, pag. 38, de pratiquer autant qu’il
étoit poffible un périftile ou porche extérieur à l’entrée des Eglifes, tel qu’à la Sorbonne
du côté du Collège, à S. Sulpice, au Val de Grâce, &c. mais comme il n’eft pas tou-
jours facile de les mettre en pratique, principalement dans celles qui ne font que d’une
médiocre étendue, à leur défaut on se détermine à faire ufage des tambours dont nous
parlons ici. Ce tambour fert de foubaffement au buffet d’orgues (d), dont on voit la
coupe, Planche troifieme : (voyez aufli la décoration de ce porche dans le feptieme
Volume.)
A feize toifes du portail, dans l’intérieur de ce monument, eft une croifée dont la
longueur contient toute la largeur de l’Eglife. A chacune des extrémités de cette croifée
(V ) Voyez ce que nous avons dit de cet Architecte, T. I.
page 255. Note (a).
(Vj Voyez ce que nous avons dit de cet ArchiteCtc, T. I.
p. 285. Not. (<«).
(r) Au fujet de Le Duc voyez T. I. p. 256, 284. T. IL
p. 62. 71. i2j. Not. (c) 152. Not. (T). &c.
( (/) Cet orgue nouvellement conftruit eft compofé de trente-
deux jeux : il eft enfermé dans une menuiferie ornée de fculp-
ture d’un fort bon goût, du deflein & de l’exécution du fleur
Regnier, Maître Menuifier. Le jeu d’orgue, un des plus har-
monieux de Paris félon les Connoiffeurs, eft de Sclop, homme
fort habile dans ce genre d’inftrumens.