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i36

ARCHITECTURE FRANÇOISE, Liv. V

Maifon
de M.
chard.

des pilaftres, nous a donné occafion d’applaudir à la plus grande partie de l’intérieur de
ce monument.
La coupe G donne le développement du porche dont nous avons parlé, &. l’élé-
vation A la décoration qu’on s’étoit propofé d’ériger au pourtour de la cour qui donne
entrée à ce monument.

CHAPITRE XXVIII.
Defcription de l’ancien Hôtel de Aïonbason, aujourd’hui la Maison
de AI. Richard, Receveur General des Finances.
CET Hôtel fut bâti, vers 1718, fur les delfeins de M. de Laffurance (^), pour Dame
Louise-Julie de La Tour d’Auvergne, Veuve de François-Armand de Kohan, Prince de
Monbafon. Après la mort de cette Dame, fes héritiers le vendirent, en 1751, à M. Richard,
Receveur général des Finances, qui y a fait faire depuis quelques embelliffemens, fur
les delfeins de M. Tannevot (t), Archite&e.
Plan du re^-de-chaujee. Planche première.
De tous les bâtimens particuliers dont nous avons parlé jufqu’à prefent dans ce Re-
cueil, celui-ci eft le moins confidérable, n’ayant qu’un feul étage au rez-de-chauffée &
une manfarde au-delfus. Le principal corps-de-logis eft double, & eft fitué entre cour
& jardin. Sa diftribution eft affez bien entendue, pour être comprife dans un terrain
de 12 toifes 4 pieds dans œuvre, & compofe un bel appartement de parade, une falle à
manger, une chambre particulière & des garderobes, au-delfus defquelles font des entre-
fols, ayant leur dégagement par l’efcalier qui monte aux manfardes, & contenant des
logemens d’une affez grande étendue. La plupart de ces garderobes font éclairées par
une petite cour qui n’eft tolérable ici que par le peu d’élévation du bâtiment & par la
néceftité d’éviter les faux jours de ces fortes de pièces, lorfqu’on peut leur en donner
de plus convenables & leur procurer un air plus falubre. Nous avons difeuté précédem-
ment s’il étoit à propos de fuivre l’opinion dans laquelle font la plûpart de nos Archi-
teéfes de faire ufage de ces cours, ou s’il valoit mieux les fupprimer. (Voyez ce que
nous avons dit à ce fujet Tome Premier, page 221, & dans celui-ci en parlant de
l’Hôtel de Louvois, de la maifon de M. Crozat, &c.)
Vers l’endroit marqué A, on a pratiqué nouvellement, hors œuvre, une Chapelle
qui manquoit à cette maifon 5 mais cette commodité intérieure nuit à la décoration des
déhors, & paroît aufti ridiculement placée que contraire à la bienféance.
Le corps-de-logis fur la rue contient les cuifines, les remifes & les écuries. Pour
augmenter ces dernieres, à la place de l’Office & de la falle du Commun, qui fe
voyent ici, on a pratiqué une écurie pour huit chevaux, & on a placé les Offices en
entrefols au-deflus de la cuifine. (Voyez les élévations de ces bâtimens du côté de la
rue, Figure H de la Planche IV)
La forme de la cour, en général, feroit un mauvais exemple à imiter. La portion
circulaire du côté de l’entrée eft défagréable, fans grâce & de beaucoup trop faillante 5
de forte que la partie reétiligne de cette cour, qui eft barlongue au lieu d’être oblongue,
(<z) Voyez ce que nous avons dit de cet Architecte, T. I. (V) Voyez ce que nous avons dit de cet Archite&e au
page 233. Note (<?). commencement de ce Volume, page 22.
 
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