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ARCHITECTURE FRANÇOISE, Liv. V

Hôtel de de la décoration du mur B, ni du pavillon en retour du côté de la cour, marqué C.
A l’égard de la coupe D, non-feulement les décorations intérieures en font fort négli-
gées, mais il eft aifé de s’appercevoir du mauvais effet que produit la grandeur des
combles élévés fur l’Attique, & combien ils paroiffent anéantir la hauteur de cet étage,
auffi-bicn que toute celle du bâtiment.

CHAPITRE XVI.
Description de la Maison de M. Sonning, rue de Richelieu.
Maifon^ de /^'ETTE maifon fût bâtie vers 1704, fur les deffeins de M. DuUin (^), pour
ning- °n V_>M. Sonning, Receveur des Finances de la Généralité de Paris. M. Rolland de Fon-
ferriere, Fermier Général, l’acheta en 1740, & y fit faire quelques augmentations, fur
les deffeins & fous la conduite de M. Fannevot, dont nous parlerons dans le Cha-
pitre XXIV de ce Volume.
Plan du re^de-chauffée. Planche première.
La diftribution de ce plan eft bien entendue. Le périftile & le veftibule font dif-
pofés d’une maniéré ingénieufe, ainfi que le grand efcalier placé au fond de la cour,
& qui fait partie du principal corps-de-logis : mais nous remarquerons que pour une
maifon particulière, cet efcalier occupe trop de terrain. D’ailleurs il eft fitué à gauche,
ce qui n’eft fans doute tolérable que parce qu’on a voulu procurer une expofition
convenable à l’aîle droite qui donne fur le jardin, & dont M. Rolland de Fonferriere
a fçu tirer parti. Précédemment l’endroit marqué A étoit un portique ouvert de toute
part & fervant d’abri5 on en a fait une gallerie en bibliothèque, précédée de l’arriere
cabinet qu’on a aggrandi & décoré d’un lit en niche accompagné de garderobes com-
modes & bien dégagées, placées vers B. Cette augmentation compofe un appartement
très-logeable, bien diftribué, artiftcment décoré & meublé avec affez de goût.
A la place de la chambre C, on a fait un office qui manquoit dans cette maifon.
La cuifine n’a pû être aggrandie, non plus que fes dépendances 5 nous avons cepen-
dant remarqué ailleurs combien il étoit important dans un bâtiment de pourvoir aux
pièces deftinées au fervice des domeftiques. Faute de cette prévoyance, combien de
maifons, en changeant de Maîtres, exigent des réparations confidérables ! Combien
en voit-on, qui par leur peu de commodité, refirent fans locataires, la dépenfe qu’on
feroit obligé de faire pour s’y loger rébutant les plus opulens! On veut aujourd’hui des
diftributions commodes, & certainement toutes les maifons en font plus ou moins
fufceptibles, il en faut feulement ufer avec prudence 5 par exemple, dans une maifon
particulière, il n’eft pas à propos de mettre tout fon terrain en bafie-cours, ou en pièces
perdues, la convenance doit guider dans ces occafions, elle eft la bafe de l’art de bâtir5
fans elle les bienféances font négligées, les maifons bourgeoifes, les Hôtels, les Palais,
les édifices publics font diftribués fans choix. On donne aux uns ce qui convient aux
autres, de-là, fans contredit, l’origine du défordre & l’oubli des principes de la bonne
Architeéture.
A ces obfervations nous ajouterons qu’il ne faut pas donner un trop grand diamètre

(«?) Voyez ce que nous avons dit de cet Architecte, Tome I. Page 216. Note (/).
 
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