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ARCHITECTURE FRANÇOISE, Liv. V

Hôtel de
Duras.


CHAPITRE XXXI.
Defcription de ï Hôtel de Duras, rue du Fauxbourg Saint Honore''.
CETTE maifon fut bâtie originairement fur un terrain que M. Boffrand (a), Archi-
tecte du Roi, acquit vers 1718. Après qu’il eut fait élever les bâtimens dont nous
allons parler, cet Architeéie les vendit, en 1722, à Mefiire Jean Durfort, Duc de Duras,
Maréchal de France, qui l’occupe aujourd’hui.
Plan général des bâtimens, jardins & dépendances de cet Hôtel.
Planche première.
Le principal corps-de-logis de cet Hôtel eft triple & ifolé de toutes parts. Nous
donnerons la diftribution intérieure au rez-de-chauffée, en expliquant la Figure pre-
mière de la Planche II, nous parlerons feulement ici de la forme de fa cour principale
qui eft d’une proportion allez agréable 5 elle eft fermée de murs de onze pieds de hau-
teur & percée de portes, qui d’un côté conduifent aux baffe-cours, & de l’autre au
jardin potager. La bafle-cour, d’une forme régulière, eft environnée de bâtimens qui
contiennent les écuries, les remifes, les cuifines, offices &c, & dont les hauteurs font
inférieures à celle du principal corps-de-logis, ce qui laiffe dominer ce dernier fur tout
le refte, & lui donne cet air de fuperiorité que M. Boffrand a fçu mettre en ufage
dans toutes fes productions. Les jardins de cet Hôtel font peu étendus, & leur diftri-
bution, en général, eft affez mal difpofée, défaut à la vérité, qui fe remarque plus
dans le deffein que dans l’exécution 5 c’eft ce qui nous a fait obferver plus d’une fois que
l’on ne pouvoit juger que très-imparfaitement de la beauté d’un jardin par fon plan,
la nature ayant toujours de quoi plaire, pour peu qu’elle foit fécondée par les foins
& l’entretien d’un jardinier intelligent. Ces jardins ont une iflue particulière par la rue.
Il auroit été à fouhaiter qu’on en eut pratiqué une autre pour dégager les baffe-cours
dans les dehors5 mais, comme nous l’avons remarqué dans le Chapitre précédent, ce
dégagement eft moins néceflaire dans une maifon particulière, telle que l’étoit celle-ci
dans fon origine, où l’on a toute liberté d’ailleurs d’en pratiquer un lorfqu’on le jugera
à propos, la diftribution aétuelle permettant ce dégagement fans nuire en rien à la
difpofition générale des bâtimens des baffe-cours.

(a) Voyez ce que nous avons dit de ce célébré Architeâe
dans le premier Volume de cet Ouvrage, page 243, &c. Nous
avertiffons que, par inadvertance, (dans ce même Volume,
note a, page 257.) nous avons avancé que c’étoit M. De La
Maire qui avoit été l’Architecte de ce bâtiment, pat la raifon
que les Planches que nous donnons ici, & qui viennent du
fonds de M. Mariette, nous l’avoient annoncé ici; mais dans
nos recherches, nous avons appris de M. Boffrand lui-même
que cet édifice fut bâti primitivement pour lui & fur fes def-
feins, quoiqu’il n’en ait pas fait mention dans fon livre d’Ar-
chiteC'ture dont nous avons déjà parlé.
Nous prenons occafion de cette erreur, pour réitérer nos
inflances aux Architeâes & aux autres Artifles, à qui involon-
tairement nous pourrions avoir donné les ouvrages des autres,
ou qui feroient en droit d’en réclamer quelques-uns, de vou-
loir bien nous adreffer leurs obfervations, afin qu’en leur ren-

dant la juftice qui leur eft due, cet Ouvrage en devienne en
même tems plus exaét; une collection de cette nature devant
intéreffer tous les hommes à talens, en général. A propos de
ceci nous conviendrons d’une inattention de cette efpece qui
nous eft arrivée concernant le grand Autel des Chartreux de
Lyon que nous avons atttibué (Tome II. page 37, note a) à
M. Servandoni, & qui efl du deffein de M. Soufflet, Architeéie
du Roi, dont nous parlerons dans fon lieu. Il efl vrai que
M. Servandoni a fait un deffein pour cet Autel, mais il n’a
pas été exécuté : la note que cet Artifle nous donna par écrit
lors de l’impreffion du fécond Volume nous jeta dans cette
erreur. Nous ne pouvons être garants de pareilles méprises;
c’eft pourquoi, pour nous juftifier à l’avenir de telles inadver-
tances, nous prenons foin de garder les mémoires qu’on nous
envoyé, & qui ferviront dans la fuite à prouver la droiture de
nos intentions.
 
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