DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Rapport sur des antiquités trouvées aux environs de Colmar
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19864#0194
RAPPORT
SUR DES ANTIQUITÉS
TROUVÉES
AUX ENVIRONS DE COLMAR.
Avec une planche lithograpihée.
Vers la fin du mois de novembre 1867, des ouvriers étaient occupés à
extraire de la terre glaise sur la propriété de MM. Gastard et Hanser,
située à une lieue de Côlmar, près de la roule de Houssen a Bennwihr et
non loin du domaine de Schoppenwihr. A 0m,45 de profondeur, ils trouvè-
rent une sépulture renfermant différents objets en bronze et un vase
en poterie grossière qui, d'après les débris que l'on possède, devait me-
surer à sa base 0m,16 de diamètre.
On a retiré du milieu d'une grande quantité d'ossements concassés, une
paire de bracelets minces et côtelés, une autre paire beaucoup plus forte
avec rainures profondes et obliques, deux épingles longues à tète massive
et un ornement en forme d'S, avec spirales, ayant 0m,26 de longueur.
Un mois après, les mêmes ouvriers mirent à découvert une seconde
sépulture, à 10 mètres de la première. On y a recueilli une paire de bra-
celets épais et cannelés, une grande épingle dont la tête diffère des deux
autres, une faucille avec une douille côtelée destinée à recevoir un manche
en bois ou en corne, enfin le même ornement sous forme d'S qu'avait
fourni la-première tombe, mais de moindre dimension. Tous ces objets
en bronze étaient renfermés dans un grand pot dont on a réuni les débris
et se trouvaient mêlés à des grains d'ambre et à des ossements calcinés
et concassés.
Ua forme du vase cinéraire, la matière grossière dont il est formé, le
gravier et les fragments de silex que l'on y remarque, sa mauvaise cuisson,
la trace de la main de l'homme qui l'a pétri, sont des signes de la plus
haute antiquité. Parmi les débris, j'ai remarqué des poteries de nature
différente* Le pot en lui-même est de pâte noirâtre, très-friable, à parois
SUR DES ANTIQUITÉS
TROUVÉES
AUX ENVIRONS DE COLMAR.
Avec une planche lithograpihée.
Vers la fin du mois de novembre 1867, des ouvriers étaient occupés à
extraire de la terre glaise sur la propriété de MM. Gastard et Hanser,
située à une lieue de Côlmar, près de la roule de Houssen a Bennwihr et
non loin du domaine de Schoppenwihr. A 0m,45 de profondeur, ils trouvè-
rent une sépulture renfermant différents objets en bronze et un vase
en poterie grossière qui, d'après les débris que l'on possède, devait me-
surer à sa base 0m,16 de diamètre.
On a retiré du milieu d'une grande quantité d'ossements concassés, une
paire de bracelets minces et côtelés, une autre paire beaucoup plus forte
avec rainures profondes et obliques, deux épingles longues à tète massive
et un ornement en forme d'S, avec spirales, ayant 0m,26 de longueur.
Un mois après, les mêmes ouvriers mirent à découvert une seconde
sépulture, à 10 mètres de la première. On y a recueilli une paire de bra-
celets épais et cannelés, une grande épingle dont la tête diffère des deux
autres, une faucille avec une douille côtelée destinée à recevoir un manche
en bois ou en corne, enfin le même ornement sous forme d'S qu'avait
fourni la-première tombe, mais de moindre dimension. Tous ces objets
en bronze étaient renfermés dans un grand pot dont on a réuni les débris
et se trouvaient mêlés à des grains d'ambre et à des ossements calcinés
et concassés.
Ua forme du vase cinéraire, la matière grossière dont il est formé, le
gravier et les fragments de silex que l'on y remarque, sa mauvaise cuisson,
la trace de la main de l'homme qui l'a pétri, sont des signes de la plus
haute antiquité. Parmi les débris, j'ai remarqué des poteries de nature
différente* Le pot en lui-même est de pâte noirâtre, très-friable, à parois