probablement de salon d'habitation; puis une pièce irrégulière à cheminée
(peut-être la cuisine), surmontée d'un entre-sol éclairé sur la cour; enfin
le beffroi, dans lequel on ne pénétrait que par une porte, à partir du
grenier du bâtiment d'habitation à l'angle sud-est de la courtine. Un
chemin de ronde couronnait le schlosshof (cour du château); trois grandes
consoles indiquent l'existence d'une guérite. Au bas de celle-ci, au niveau
du sol actuel, une ouverture, avec quatre fortes pierres en saillie, qui
semblent faire deviner qu'un treuil s'adaptait à la guérite et que, dans cet
endroit écarté, on faisait monter des vivres au château.
«Les abords du donjon étaient garantis avec de plus grandes précautions
encore que celles dont nous avons déjà indiqué l'existence dans d'autres
châteaux; à la porte même, les assaillants étaient en butte aux projectiles
d'un bâtiment servant de défense à l'angle sud-est du schlosshof, et en
communication avec les courtines.
«Le granit et le grès ont fourni les matériaux de construction de
Landsberg.»
Un moment, les Landsberg, forcés probablement par des embarras pé-
cuniaires, se dessaisirent de cette belle propriété. Ils vendirent, en 1413,
d'abord la moitié du château à Louis, comte palatin du Rhin, puis ils cé-
dèrent le reste; mais plus tard —l'époque est incertaine — ils rentrèrent en
possession, car ils s'étaient réservé la faculté de rachat. Mais lorsque les
mœurs s'adoucirent, ils ne continuèrent point à rester perchés sur ces
hauteurs; nous les trouvons établis aux seizième et dix-septième siècles,
une branche à Niedernai, une autre à Mutzig. Le château de la montagne
subit, soit pendant la guerre de Trente ans, soit pendant celle de Turenne,
le sort de toutes nos demeures seigneuriales.
Je ne remonterai point à l'époque carlovingienne pour trouver l'ori-
gine de la famille. Les faits avérés ne vont point au delà du douzième
siècle.
En 1144, Frédéric, duc de Souabe, celui qui plus tard fut Frédéric
Barberousse, conféra des biens sis à Rosheim, aux frères Égelolphe et
Conrad de Landsberg. La fondation de Truttenhausen, par l'abbesse
Herrad et son frère Gùnther, est placée à l'an 1182; neuf ans plus tard
(1191), un second Conrad de Landsberg dote de quarante marcs d'argent
le jeune monastère; neuf ans de plus, et nous touchons à la reconstruction
ou à l'agrandissement du château (1200) par un troisième Conrad, pro-
bablement le frère même de l'abbesse Edelindis.
Dans tout le cours des treizième et quatorzième siècles, une série de
faits plus ou moins marquants assignent aux Landsberg une place dis-
(peut-être la cuisine), surmontée d'un entre-sol éclairé sur la cour; enfin
le beffroi, dans lequel on ne pénétrait que par une porte, à partir du
grenier du bâtiment d'habitation à l'angle sud-est de la courtine. Un
chemin de ronde couronnait le schlosshof (cour du château); trois grandes
consoles indiquent l'existence d'une guérite. Au bas de celle-ci, au niveau
du sol actuel, une ouverture, avec quatre fortes pierres en saillie, qui
semblent faire deviner qu'un treuil s'adaptait à la guérite et que, dans cet
endroit écarté, on faisait monter des vivres au château.
«Les abords du donjon étaient garantis avec de plus grandes précautions
encore que celles dont nous avons déjà indiqué l'existence dans d'autres
châteaux; à la porte même, les assaillants étaient en butte aux projectiles
d'un bâtiment servant de défense à l'angle sud-est du schlosshof, et en
communication avec les courtines.
«Le granit et le grès ont fourni les matériaux de construction de
Landsberg.»
Un moment, les Landsberg, forcés probablement par des embarras pé-
cuniaires, se dessaisirent de cette belle propriété. Ils vendirent, en 1413,
d'abord la moitié du château à Louis, comte palatin du Rhin, puis ils cé-
dèrent le reste; mais plus tard —l'époque est incertaine — ils rentrèrent en
possession, car ils s'étaient réservé la faculté de rachat. Mais lorsque les
mœurs s'adoucirent, ils ne continuèrent point à rester perchés sur ces
hauteurs; nous les trouvons établis aux seizième et dix-septième siècles,
une branche à Niedernai, une autre à Mutzig. Le château de la montagne
subit, soit pendant la guerre de Trente ans, soit pendant celle de Turenne,
le sort de toutes nos demeures seigneuriales.
Je ne remonterai point à l'époque carlovingienne pour trouver l'ori-
gine de la famille. Les faits avérés ne vont point au delà du douzième
siècle.
En 1144, Frédéric, duc de Souabe, celui qui plus tard fut Frédéric
Barberousse, conféra des biens sis à Rosheim, aux frères Égelolphe et
Conrad de Landsberg. La fondation de Truttenhausen, par l'abbesse
Herrad et son frère Gùnther, est placée à l'an 1182; neuf ans plus tard
(1191), un second Conrad de Landsberg dote de quarante marcs d'argent
le jeune monastère; neuf ans de plus, et nous touchons à la reconstruction
ou à l'agrandissement du château (1200) par un troisième Conrad, pro-
bablement le frère même de l'abbesse Edelindis.
Dans tout le cours des treizième et quatorzième siècles, une série de
faits plus ou moins marquants assignent aux Landsberg une place dis-