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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 16.1893

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Mittheilungen / Mémoires
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Mossmann, Xavier: Les regestes du prieuré de Saint à Colmar
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https://doi.org/10.11588/diglit.24723#0160

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LES REGESTES

DU PRIEURÉ DE SAINT-PIERRE

A COLMAR.

Parmi les diverses maisons que l’ordre de Cluny comptait en Alsace, le
prieuré de Saint-Pierre est la mieux connue. C’était une filiale de l’abbaye
romande de Payerne, au pays de Yaud, en allemand Peterlingen; elle pro-
cédait en droiture de la ferme royale mentionnée pour la première fois
dans un diplôme de l’empereur Louis le Débonnaire, du 12 juin 823, par
lequel ce prince faisait don à l’abbaye bénédictine de Münster d’une forêt
dépendant de ce domaine. Au plus tard, dans la première moitié du siècle
suivant, la villa entière cessa d’appartenir au fisc. En janvier 883, en fé-
vrier 884, en février 886, Charles le Gros date encore des diplômes de la
cour impériale (curte imp.) de Colmar. Mais quand, dans la suite, nous
en retrouvons la trace, elle a fait l’objet d’un partage: l’une des deux
moitiés fait partie des biens patrimoniaux de l’empereur Otton le Grand,
qui, le 14 avril 959, en fit don à Rodolphe, l’un de ses fidèles : ce n’était
certainement ni Rodolphe II, roi de la Bourgogne transjurane, mort en
937, ni son petit-fils Rodolphe III, qui lui succéda en 993, mais le propre
frère de l’impératrice Adélaïde, la femme d’Otton, nés tous deux du roi
Rodolphe II et de la reine Berthe, la fondatrice de Payerne. Ce qui est
certain, c’est que les empereurs Otton II, en 983, Conrad II, en 1027,
Henri III, en 1049, Frédéric Ier, en 1153, de même que les papes Calixte II,
en 1123, Eugène III, en 1148, et Lucius III, en 1183, confirmèrent à
l’abbaye de Payerne la propriété des biens quelle tenait à Colmar de la
générosité du duc Rodolphe. Otton II étendit même à ce domaine de Col-
mar l’immunité qu’il octroyait à Payerne, ce qui en faisait une enclave
indépendante et l’exemptait de la juridiction ordinaire du landgrave, tandis
que Calixte II, Eugène III et Lucius III conféraient certains droits parois-
siaux à l’église, dont la maison-mère avait doté sa filiale.

Quant à l’autre moitié du domaine, il appartenait à l’église de Constance,
 
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