CHAPITRE IX
OBSERVATIONS SUR LES SUBSTITUTIONS DE SIGNES
DANS L'ÉCRITURE ASSYRIENNE.
Toutes les personnes qui se sont occupées de l'étude de l'écriture cunéiforme assyrienne,
ont remarqué, en comparant des inscriptions dont le contenu était évidemment semblable,
que certains groupes étaient souvent substitués à d'autres, soit dans les noms propres,
soit même dans les mots les plus fréquents; les seules inscriptions trilingues et les em-
preintes des briques babyloniennes suffisaient pour rendre ce fait évident. Aussi, dès l'an-
née 18A0, M. Grotefend avait-il pu donner une table comparative de quelques-unes de
ces variantes, dans un Mémoire intitulé Neue beitrage zur erlaùlerung der Babylonischen
keibchrift. Létude des mêmes matériaux conduisit, en 1847, M. Isidore de Lowenstern
à faire la même remarque, et il publia ses observations dans un travail intitulé Exposé des
éléments constitutifs dix système de la troisième écriture cunéiforme de Persépolis. Dans la même
année M. E. Hincks lut à l'Académie royale d'Irlande un Mémoire, clans lequel on voit que
l'auteur avait également reconnu l'existence d'équivalents ou d'homophones dans l'écriture
assyrienne des inscriptions de Van.
De mon côté, en copiant les inscriptions de Khorsabad, j'avais eu de nombreuses oc-
casions de m'assurer du fait, et, en 18k5, sans connaître le travail antérieur de M. Gro-
tefend, j'avais lu devant l'Académie des inscriptions et belles-lettres une note, dans laquelle
j'annonçais que j'avais recueilli une table d'équivalents, et que je la publierais dès que
l'Imprimerie royale aurait fait fondre un corps de caractères assyriens. J'ai tenu cette
promesse en faisant imprimer dans le Journal de la Société asiatique de Paris, un Mémoire
sur les substitutions de signes que j'avais remarquées.
Dans le catalogue des signes ninivites que j'ai précédemment donné, j'ai rassemblé sous
OBSERVATIONS SUR LES SUBSTITUTIONS DE SIGNES
DANS L'ÉCRITURE ASSYRIENNE.
Toutes les personnes qui se sont occupées de l'étude de l'écriture cunéiforme assyrienne,
ont remarqué, en comparant des inscriptions dont le contenu était évidemment semblable,
que certains groupes étaient souvent substitués à d'autres, soit dans les noms propres,
soit même dans les mots les plus fréquents; les seules inscriptions trilingues et les em-
preintes des briques babyloniennes suffisaient pour rendre ce fait évident. Aussi, dès l'an-
née 18A0, M. Grotefend avait-il pu donner une table comparative de quelques-unes de
ces variantes, dans un Mémoire intitulé Neue beitrage zur erlaùlerung der Babylonischen
keibchrift. Létude des mêmes matériaux conduisit, en 1847, M. Isidore de Lowenstern
à faire la même remarque, et il publia ses observations dans un travail intitulé Exposé des
éléments constitutifs dix système de la troisième écriture cunéiforme de Persépolis. Dans la même
année M. E. Hincks lut à l'Académie royale d'Irlande un Mémoire, clans lequel on voit que
l'auteur avait également reconnu l'existence d'équivalents ou d'homophones dans l'écriture
assyrienne des inscriptions de Van.
De mon côté, en copiant les inscriptions de Khorsabad, j'avais eu de nombreuses oc-
casions de m'assurer du fait, et, en 18k5, sans connaître le travail antérieur de M. Gro-
tefend, j'avais lu devant l'Académie des inscriptions et belles-lettres une note, dans laquelle
j'annonçais que j'avais recueilli une table d'équivalents, et que je la publierais dès que
l'Imprimerie royale aurait fait fondre un corps de caractères assyriens. J'ai tenu cette
promesse en faisant imprimer dans le Journal de la Société asiatique de Paris, un Mémoire
sur les substitutions de signes que j'avais remarquées.
Dans le catalogue des signes ninivites que j'ai précédemment donné, j'ai rassemblé sous