Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1918-1919(1919)

DOI Artikel:
Migeon, Gaston: Les Migeon: une famille d'ébénistes du XVIIIe siècle
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0013

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
_ 7 —

qui nous occupe, et à laquelle auraient appartenu trois
ébénistes, tous trois ayant porté le nom de Pierre Migeon
(d’après le procès-verbal d’inhumation de Judith Mesu-
reur, veuve du premier; Archives nationales, Y. 10995).

Du premier, nous ne connaissons encore rien, si ce
n’est que des renseignements que nous possédons sur sa
femme nous pouvons dire qu’il fut contemporain de
Boulle.

Sur le second, Pierre II Migeon, nous savons qu’il fut
l’ébéniste de Mm<= de Pompadour. Nous pouvons approxi-
mativement fixer sa naissance un peu après 1700, puis-
qu’il épousa en 1732 Madeleine Horry (enquête du com-
missaire Camuset; Arch. nat., Y. 12026), et sa mort au
cours de 1758, une sentence de la Chambre civile, du
22 novembre de la même année, déclarant Pierre Migeon
(le troisième) « seul et unique heritier de son pere, maître
et marchand ébéniste à Paris ».

Deux documents écrits, de la plus grande importance
à son égard, sont parvenus à notre connaissance. Nous
devons le premier à l’obligeance de notre collègue
M. G. Brière, qui nous signala au Cabinet des Manus-
crits de la Bibliothèque nationale l’existence du Livre-
Journal de Pierre II Migeon (ms. nouv. acq. franc. 4765),
dont M. Omont nous permit de prendre une copie suc-
cincte. Ce livre est analogue à celui de Lazare Duvaux et
probablement à ceux de tous les commerçants de cette
époque. Mais, débutant près de vingt ans avant celui du
marchand-bijoutier du roi, il peut donner de nombreux
renseignements sur les changements survenus dans le
mobilier durant cette partie du xvme siècle.

Le second document, que Mlle Juliette Ballot a fort
heureusement retrouvé aux Archives de la Seine (livres
de commerce, n° 5491), est le livre des ouvriers que
Pierre II Migeon ouvrit le 20 décembre 1757 et que son
fils Pierre III continua après lui en 1758.

Si nous n’avons encore que peu de renseignements
personnels sur Pierre II, nous sommes infiniment mieux
informés sur Pierre III Migeon, dont nous avons un état
civil complet : i° l’acte de tutelle dressé à la mort de sa
mère en 1734, alors qu’il avait seize mois (Arch. nat.,
 
Annotationen