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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1918-1919(1919)

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Migeon, Gaston: Les Migeon: une famille d'ébénistes du XVIIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0014

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Y. 4510), sa date de naissance étant ainsi d’août 1733 ;
2° son acte de mariage (en février 1762) avec Marie-Anne
Guerne, fille du menuisier du roi qui travailla à la salle
d’opéra du château de Versailles; 3° le procès-verbal de
son inhumation (Arch. nat., Y 14102), qui nous donne la
date de sa mort, le 21 août 1775, rue de Charenton, dans
une maison qu’avait son père et qui disparut il y a quelques
années pour faire place aux nouveaux ateliers de la mai-
son Krieger. Il laissait six enfants et un septième sur le
point de naître : l’aîné, René-Pierre, eut un fils, Claude-
Pierre, né le 6 février 1784.

De ces deux documents importants, le livre-journal,
qui contient 3285 articles, appartient entièrement à
Pierre II; commencé le Ier juillet 1730, il fut terminé le
3 décembre 1736. — Le livre des ouvriers (Arch. de la
Seine, livres de commerce, n° 5491) appartient à Pierre II
et à son fils; commencé le 20 décembre 1757, il est clos
le 26 mai 1768.

Pierre II l’ouvre par cette page où l’élévation des sen-
timents l’emporte sur l’orthographe :

Comme je nay rien au monde de plus cher que mon fils, et
que je ne doit rien avoir plus a Cœur que son avancement,
je prit Dieu du plus profond de mon Cœur de vouloir mac-
cordé La grâce de faire mon Commerce avec probité ne sen-
surant aucun ouvrié Comme aussy de nabuser jamais de La
confiance de ceux qui se fière en moy, Déclarant devant Dieu
que je nay d’autre but que de Luy laiser Le peu de bien que
jay amasser avec beaucoup de peine qui ne sera jamais Bien
considérable, que pour Luy faire connoitre mieux Les grâces
que Dieu ma fait étant persuader qu’un bien, bien acquis,
souvent passe aux arriéré petit fils, et que celuy qui est
acquis par La mauvaise foy a souvent de La peine a parvenir
aux premier succeseur. Cest pourquoy pour Lordre de mes
affaires en cas que Dieu disposa de moy je commence ce
registre pénétré de ces Divines bontez, en Le priant de toute
mon ame de maccordé sa Sainte grâces afin que je puisse
êtres éternellement heureux, ainsi soit il.

Pour venir en aide à sa mémoire, l’ébéniste a résumé
son ancien livre, et en tête du compte de chaque fournis-
seur il a totalisé par année, sans aucun détail, les sommes
 
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