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sentent quatre de ses acquisitions : creux : Hercole con
Centauro; camée : Una Fauna sacrifiante; camée :
Triomphe d’Amphitrite, dédié à Monsieur de Viileneufve
d’Udévant, protecteur des arts, tiré du cabinet de Mon-
sieur d’Udévant; camée : Sardonica onice, I GIVOCHI
DEGLI AMORI; un petit Amour, à force de rire, est
tombé par terre en renversant un vase ; il regarde un
autre Amour, qui s’est affublé d’un énorme masque, de
la bouche duquel sort la pomme d’un thyrse.
En l’an II, il se qualifie de négociant. Il est procureur
de la commune de Barbaste (Lot-et-Garonne), bourg où
sa famille possède une raffinerie, et Brutus Dudevant, car
c’est le prénom révolutionnaire qu’il vient de prendre,
« fait don à sa patrie d’un onyx antique, sur lequel est
gravée la tête de Marcus Brutus, avec son poignard,
trouvé dans les ruines d’Herculanum ». Quelque temps
après, il offre encore à la Convention une coupe d’agate
précieuse, forme antique; il y joint une cornaline repré-
sentant deux mains serrées qui a été trouvée dans le
temple de la Concorde à Rome; il demande que la coupe
serve le io août à la fête de la Réunion. La Convention
ordonne que la coupe serve ce jour-là à la fontaine de la
Régénération, qui doit être placée sur les ruines de la
Bastille.
En juin 1795, le même citoyen dédie à la même assem-
blée le catalogue imprimé de pierres gravées qu’il a
recueillies dans ses voyages, et lui offre avec celles-ci sa
collection de bronzes, de vases et autres monuments
antiques.
Il l’offre, mais à quelles conditions? C’est ce qu’il
indique dans une lettre au Comité d’instruction publique :
« Il demande une juste indemnité pour avoir à prononcer
avant de la céder à une puissance étrangère ; il voudrait
recommencer ses voyages, mais les moyens que la for-
tune lui avait donnés lui font absolument défaut. Il est
ruiné, mais il oublie tout pour admirer l’œuvre politique
qui s’est accomplie. »
D’après une lettre adressée quelque temps après au
Directoire, il semble bien qu’il avait comme terminé un
1918-1919
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sentent quatre de ses acquisitions : creux : Hercole con
Centauro; camée : Una Fauna sacrifiante; camée :
Triomphe d’Amphitrite, dédié à Monsieur de Viileneufve
d’Udévant, protecteur des arts, tiré du cabinet de Mon-
sieur d’Udévant; camée : Sardonica onice, I GIVOCHI
DEGLI AMORI; un petit Amour, à force de rire, est
tombé par terre en renversant un vase ; il regarde un
autre Amour, qui s’est affublé d’un énorme masque, de
la bouche duquel sort la pomme d’un thyrse.
En l’an II, il se qualifie de négociant. Il est procureur
de la commune de Barbaste (Lot-et-Garonne), bourg où
sa famille possède une raffinerie, et Brutus Dudevant, car
c’est le prénom révolutionnaire qu’il vient de prendre,
« fait don à sa patrie d’un onyx antique, sur lequel est
gravée la tête de Marcus Brutus, avec son poignard,
trouvé dans les ruines d’Herculanum ». Quelque temps
après, il offre encore à la Convention une coupe d’agate
précieuse, forme antique; il y joint une cornaline repré-
sentant deux mains serrées qui a été trouvée dans le
temple de la Concorde à Rome; il demande que la coupe
serve le io août à la fête de la Réunion. La Convention
ordonne que la coupe serve ce jour-là à la fontaine de la
Régénération, qui doit être placée sur les ruines de la
Bastille.
En juin 1795, le même citoyen dédie à la même assem-
blée le catalogue imprimé de pierres gravées qu’il a
recueillies dans ses voyages, et lui offre avec celles-ci sa
collection de bronzes, de vases et autres monuments
antiques.
Il l’offre, mais à quelles conditions? C’est ce qu’il
indique dans une lettre au Comité d’instruction publique :
« Il demande une juste indemnité pour avoir à prononcer
avant de la céder à une puissance étrangère ; il voudrait
recommencer ses voyages, mais les moyens que la for-
tune lui avait donnés lui font absolument défaut. Il est
ruiné, mais il oublie tout pour admirer l’œuvre politique
qui s’est accomplie. »
D’après une lettre adressée quelque temps après au
Directoire, il semble bien qu’il avait comme terminé un
1918-1919
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