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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1918-1919(1919)

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Alfassa, Paul: L' achat par Louis XIV des tapisseries des "Chasses de l'empereur Maximilien"
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https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0129

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— 123 —

la marque, — et après 1528, — puisque la marque n’a été
instituée que cette année-là*. Comme elles représentent
les terrains de chasse habituels de la cour de Bruxelles et
que les traits de l’empereur Maximilien y sont reconnais-
sables dans deux pièces au moins, il est permis de croire
qu’elles ont été commandées soit par Charles-Quint,
comme le dit van Mander, soit par Marguerite d’Au-
triche, soit par Marie de Hongrie, mais la preuve manque.
Au début du xvne siècle, elles se trouvaient en France
chez les Guises, sans qu’on sache de quelle manière elles
y sont venues. En 1644, elles figurent sur l’inventaire
dressé après le décès de Charles de Lorraine, quatrième
duc de Guise, fils du Balafré; il est spécifié qu’elles fai-
saient partie des meubles emportés par le duc en 1631,
lorsqu’il dut s’exiler à Florence, à cause de son attache-
ment au parti de Marie de Médicis. Elles sont estimées
5o,ooo 1., somme très rarement donnée à cette époque
pour une tenture de tapisserie1 2. Elles étaient d’ailleurs
célèbres : on les désignait ordinairement sous le nom de
« Belles chasses » et Sauvai, dans ses Antiquités de Paris,
leur consacre la plus grande partie de sa notice sur l’hô-
tel de Guise3.

1. Par une ordonnance du Magistrat de Bruxelles; voir Wau-
ters, La tapisserie bruxelloise, 1878, p. 144.

2. L’inventaire a été publié par Jules Guiffrey dans les
Archives de l’Art français en 1896, p. 156. Les Chasses figurent
sous le n° 22. Le duc était mort aux environs de Sienne en 1640.
Un premier inventaire fut dressé à Paris dès 1641; mais les
objets les plus précieux ne furent présentés par sa veuve qu’en
1644, déclarant qu’ils avaient été transportés à Florence lors
de l’exil de son mari et qu’on avait dû les faire revenir.

3. T. III, p. 10. Il désigne comme auteur des cartons Jérôme
Vancelai, auquel il donne comme collaborateur Tons, « le
plus grand paysagiste, dit-il, qui ait jamais existé ». Vancelai
est probablement une faute d’impression pour Vanorlai, —
on sait que l’ouvrage de Sauvai n’a paru qu’après sa mort et que,
par suite, il n’a pu en surveiller l’impression; — « Jérôme »
doit être la conséquence d’une confusion entre Bernard van
Orley et son descendant Jérôme van Orley, qui vivait au
xvne siècle.
 
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