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DOI Artikel:Marquet de Vasselot, Jean Joseph: Quelques émaux de Colin Noailher et leurs modèles gravés
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0213
*— 2o5 —
prouvent qu’un Colin Noailher1 fut élu conseiller-
répartiteur des tailles en i5o8, puis consul en 1513,
1519, 1525, 1531 et en 1567 ; d’autre part, divers docu-
ments prouvent l’existence d’une famille de ce nom,
établie à Limoges.
Comme il semble probable, d’après les biographies
de quelques émailleurs heureusement plus complètes,
que les artisans n’arrivaient pas très jeunes aux hon-
neurs consulaires2, il faut supposer que l’on se trouve
en présence de deux personnages du même nom,
dont le premier, déjà d’un âge mûr en 1513, aurait
vécu assez longtemps, puisqu’il fut encore consul en
15313, et dont le second, consul en 1567, appartien-
drait à une génération plus récente4.
Et alors la question se pose de savoir auquel de
ces deux artistes il conviendrait d’attribuer le groupe
d’œuvres qui nous occupe, dont certaines sont datées
de 1539 à i5q5.
On ne saurait, à notre avis, hésiter longtemps sur
ce point. Les émaux conservés, qui témoignent d’un
art assez avancé, totalement dégagé des traditions
1. Couly, Goly, Colin sont des diminutifs, patois et français,
de Nicolas. La forme Noylier, adoptée par Maurice Ardant,
est beaucoup plus rare que les autres : Noailher, Noailler,
Noalher, Noalhier, Noualier, etc. La profession d’émailleur a
été héréditaire dans la famille Noailher, qui compte de nom-
breux représentants; Jean-Baptiste II Nouailher (-J- 1804) a été
le dernier des émailleurs limousins.
2. Léonard Limousin, né vers i5o5, fut consul en 1572 (donc
vers soixante-sept ans; mais il avait probablement passé une
partie de sa vie loin de Limoges). — Pierre Reymond, né vers
1513, fut consul en i56o et 1567 (donc vers quarante-sept et
cinquante-quatre ans).
3. En supposant qu’il aurait eu quarante-cinq ans en i5i3, il
aurait eu soixante-trois ans en 1531 et il serait donc né en 1468.
4. Le premier Colin Noailher représentait (en 15o8-1531) le
quartier de la Fourie et le second (en 1567) le quartier de
Lansecot.
prouvent qu’un Colin Noailher1 fut élu conseiller-
répartiteur des tailles en i5o8, puis consul en 1513,
1519, 1525, 1531 et en 1567 ; d’autre part, divers docu-
ments prouvent l’existence d’une famille de ce nom,
établie à Limoges.
Comme il semble probable, d’après les biographies
de quelques émailleurs heureusement plus complètes,
que les artisans n’arrivaient pas très jeunes aux hon-
neurs consulaires2, il faut supposer que l’on se trouve
en présence de deux personnages du même nom,
dont le premier, déjà d’un âge mûr en 1513, aurait
vécu assez longtemps, puisqu’il fut encore consul en
15313, et dont le second, consul en 1567, appartien-
drait à une génération plus récente4.
Et alors la question se pose de savoir auquel de
ces deux artistes il conviendrait d’attribuer le groupe
d’œuvres qui nous occupe, dont certaines sont datées
de 1539 à i5q5.
On ne saurait, à notre avis, hésiter longtemps sur
ce point. Les émaux conservés, qui témoignent d’un
art assez avancé, totalement dégagé des traditions
1. Couly, Goly, Colin sont des diminutifs, patois et français,
de Nicolas. La forme Noylier, adoptée par Maurice Ardant,
est beaucoup plus rare que les autres : Noailher, Noailler,
Noalher, Noalhier, Noualier, etc. La profession d’émailleur a
été héréditaire dans la famille Noailher, qui compte de nom-
breux représentants; Jean-Baptiste II Nouailher (-J- 1804) a été
le dernier des émailleurs limousins.
2. Léonard Limousin, né vers i5o5, fut consul en 1572 (donc
vers soixante-sept ans; mais il avait probablement passé une
partie de sa vie loin de Limoges). — Pierre Reymond, né vers
1513, fut consul en i56o et 1567 (donc vers quarante-sept et
cinquante-quatre ans).
3. En supposant qu’il aurait eu quarante-cinq ans en i5i3, il
aurait eu soixante-trois ans en 1531 et il serait donc né en 1468.
4. Le premier Colin Noailher représentait (en 15o8-1531) le
quartier de la Fourie et le second (en 1567) le quartier de
Lansecot.