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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 5 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0046
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

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rope » une idée de la merveilleuse civilisation my-
cénienne.

Aussi avons-nous cru qu’il serait intéressant pour
les visiteurs d’un Musée d’art et d’enseignement
d’avoir sous les yeux des reproductions des plus
beaux objets trouvés à Mycènes.

Grâce à l’obligeante entremise de M. Gilléron,

ries mycéniennes, qu’il connaît aussi bien que per-
sonne. Les conseils éclairés ne lui ont pas fait défaut
et 1 on peut être certain de la valeur scientifique de
ses reconstitutions. Celles-ci partent toujours du
moulage pris directement sur l’original. L'état de
conservation des pièces, faites en feuilles d’or battu
souvent très minces, qui ont été le plus souvent

POIGNARD AVEC POMMEAU EN OR ET MANCHE EN MÉTAL.

Lion Poursuivant des gazelles. L'original est en incrustation d'er.

l’auteur de ces reconstitutions, la Galvanoplas-
tische Kunstanstalli de Geisslingch a bien voulu
nous en prêter pour quelque temps une série com-
plète.

M. Gilléron, un peintre suisse fixé depuis lon-
temps à Athènes, a voué son talent consciencieux
et précis à la reproduction graphique des œuvres
d’art antique. Ses excellentes copies de vases sont
bien connues dés archéologues et passent pour des
modèles. Il a été chargé, par M. Evans, de la
copie des fresques du palais de Knossos, et, par
M. Wiegand, des planches de son grand ou-
vrage sur les monuments primitifs de l’Acropole.
La manipulation constante des antiquités a donné
à M. Gilléron des connaissances techniques aux-
quelles les archéologues de profession aiment à re-
courir. Aussi personne n’était mieux désigné que
lui pour entreprendre la reconstitution des orfèvre-

trouvées tordues et aplaties, faisait désirer une
restauration ; c’est donc un moulage restauré qui a
été reproduit en galvanoplastie. Tel est le cas de
la plupart des vases.

A d’autres pièces, aux merveilleux poignards,
par exemple, il manquait des parties essentielles :
la poignée était brisée, la lame ébréchée. C’est ici
que commence le travail de reconstitution : le
pommeau en or repoussé reprend sa forme primi-
tive, celle du manche est donnée d’une part par
l’enchâssement dans le pommeau, et de l’autre par
les rivets qui le fixaient à la lame, et de la matière
il reste des débris suffisants. Pour les manches
en ivoire la reconstitution est plus simple encore,
car ils sont presque intacts.

L’arfiste semble, à première vue, avoir donné
un plus libre cours à son imagination en ce qui
concerne la tête de taureau en argent et or ; il n’en

POIGNARD AVEC MANCHE EN IVOIRE.
 
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