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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 5 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0047
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

est rien. La hache dorée qui se dresse entre les
cornes de l’animal ne subsiste pas, il est vrai, sur
l’original, mais sur le cou on remarque un trou de
scellement.

Dans les mêmes tombes de Mycènes, l’on a
trouvé un grand nombre de têtes de taureau, en
feuilles d’or, coiffées de cet instrument. C’étaient
probablement des amulettes, car le culte de la
hache jouait, sans doute, un rôle dans la religion
de l’époque, et la fréquence des représentations de
taureau fait penser également à une signification
symbolique.

Nous ne pouvons songer ici à décrire les diffé-
rentes pièces exposées (il y en a quatre-vingt-deux)
et nous renverrons aux vitrines elles-mêmes que
nous avons garnies d’étiquettes succinctes.

Nous avons voulu seulement insister ici sur l’in-
térêt historique que présentent ces objets, dont le
caractère industriel n’exclut certes pas le cachet
artistique. J. D. M.

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UNE CHAMBRE A FEU DU XVe SIÈCLE

LE Musée de la Porte de Hal s’est enrichi ré-
cemment d'un curieux spécimen de chambre
à feu mobile ou boîte à poudre, trouvée dans le lit
de la Voer, au cours des travaux exécutés, en
1901, au pont d’Eegenhove (Brabant).

Aux engins de l’ancienne poliorcétique avaient

succédé, vers le premier tiers du xive siècle, des
bouches à feu (tuyaux de tonnerre) consistant en
des tubes de fer forgé ouverts aux deux extrémi-
tés ; fixées sur un arbrier, ces pièces étaient fer-
mées pour le tir à l’une de leurs extrémités par
un heurtoir formant équerre avec l’arbrier.

Les bouches à feu du xve siècle, coulevrines,
veuglaires, serpentines, etc., étaient composées de
deux parties distinctes, la volée dans laquelle s’in-
troduisait le projectile, carreau ou boulet de pierre,
et la chambre à feu mobile qui recevait la charge.

La volée, ouverte aux deux extrémités, est
composée de barres de fer forgé resoudées à chaud
sur un mandrin et maintenues par des manchons

jointifs ou frettes dont les joints sont eux-mêmes
recouverts par des anneaux.

La chambre à feu, généralement en fer fondu,
mais parfois en fer forgé d’une seule pièce, est
habituellement formée de deux cylindres, de dia-
mètres et de longueurs différents, juxtaposés par
1 une de leurs bases, le petit cylindre qui forme
gorge devant pénétrer en entier dans l’âme du ca-
non. Une anse servait à la manœuvre La chambre
à feu était maintenue pour le tir par un coin de
serrage qui s’introduisait entre elle et l’affût
appelé charpenterie ou travail

Une bouche à feu était servie par plusieurs
chambres à feu.

Toutes les chambres à feu que possède le Musée
de Bruxelles répondent à la description que nous
venons de donner sommairement

L’exemplaire dont se sont accrues les collec-
tions du Musée d’armes, d’armures et d’artillerie
s’écarte, comme on peut s’en convaincre par l’exa-
men du dessin ci-contre, de la forme habituelle, et
à ce titre mérite l’attention des archéologues.
Cette chambre à feu mobile est de forme tronco-
nique ; un bourrelet servait à limiter sa pénétra-
tion dans l’âme du canon.

E. de P. DE da N.

CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE

Mie comte Ch. de Beaurepaire de Louvagny
• a bien voulu nous informer de la décou-
verte, due au hasard, d’un cimetière de l’époque
mérovingienne faite le 4 janvier dernier à Braches,
canton de Moreuil (Somme), sur la pente sud d’une
colline crayeuse, tout près du domaine de Files-
camps, sa propriété, et à 200 mètres en face du
château.

Cet antique champ de repos paraît vaste, et de
nombreuses sépultures, que l’on peut rapporter
aux VIe, vne et vme siècles, ont déjà été mises au
jour. On a trouvé jusqu’ici deux sarcophages
monolithes en pierre blanche tendre, taillés à la
hache, avec couvercles plats, épais, sans ornements,
et renfermant chacun un squelette, le premier
assez grand, le second plus petit. Dans le voisi-
nage immédiat étaient d’autres squelettes au nom-
bre de quarante environ, mais sans sarcophage.
Tous avaient entre les tibias un vase en terre,
variant de forme et calé, en quelque sorte, par des
rognons de silex.

Certaines de ces tombes ont lourni, en outre,
une bague, en bronze, une épée ou un scramasax
et une hachette (francisque).
 
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