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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 6 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0053
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44

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

Nous ne pouvons mieux faire que de citer les pa-
roles mêmes de M. Petrie. « L’usage de ces signes,
dans cette contrée (Egypte) depuis environ 6000 ans
avant J.-C. jusque 1200 ans avant J.-C. et même
plus tard, prouve que nous avons affaire à un sys-
tème bien défini. Il semble impossible de séparer
ces signes en usage en Egypte, 1200^ ans avant

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J.-C., de ceux trouvés similaires dans d’autres pays,
en relation avec l’Égypte, depuis 800 ans avant
J.-C. jusqu’aux temps postérieurs. Un certain nom-
bre de ces signes se rencontrent également dans les
inscriptions crétoises longtemps avant 800 ans avant
J.-C. La seule conclusion qui s’impose est qu’une
grande quantité de signes — ou un système de
marques — était en usage tout autour de la Mé-
diterranée pendant plusieurs milliers d’années.
Nous ne savons si ces signes étaient, dans la période
la plus ancienne, idéographiques, syllabiques ou
alphabétiques ; ce qui est sûr c’est qu’à la période
la plus récente ils avaient une valeur alphabétique.
Et l’identité de la plupart des signes, en Asie Mi-
neur et en Espagne, prouve qu’ils appartenaient à
un système communément admis aux époques pos-
térieures Qu’en est-il alors de la légende phéni-
cienne de l’origine de l’alphabet ? Les soi-disant
lettres phéniciennes étaient certainement d’un
usage familier longtemps avant les débuts de l’in-
fluence phénicienne. Ce qui est réellement dû aux
Phéniciens semble avoir été le choix d’une courte sé-
rie(la moitié environ des signes des alphabets qui sub-
sistaient encore alors) et cela dans un but de numé-
ration comme A = 1, E= 5, 1= 10, N — 50,
P = ioo, (fi = 500, etc.Cetusage rendit bientôt ces
signes aussi invariables dans leur ordre que nos
propres nombres, et en imposa l'emploi à toutes
les contrées avec lesquelles les Phéniciens entrete-
naient des rapports de commerce. Les autres signes

ne tardèrent pas à tomber en désuétude, excepté
dans les pays, Asie Mineure et Espagne, dont les
civilisations subirent moins de changements. C’est
ce qui explique précisément le phénomène des al-
phabets grecs primitifs, si nombreux dans leur va-
riété, et si divers qu’il est nécessaire de les étudier
chacun en particulier et cependant absolument uni-
formes quant à l’ordre des signes. Chaque tribu avait,
pour certains sons, ses signes propres, très variables
d’une tribu à l’autre. Il est certain qu’elles n’ont
pas emprunté chacune leurs formes à des alphabets
phéniciens indépendants dont chacun leur était in-
connu avant le moment où il leur avait apparu
comme un tout constitué. L’histoire de l’alphabet
est aussi vieille que la civilisation. »

Ces diverses considérations suffiront à montrer
l’intérêt qui s’attache à ces fouilles égyptiennes,
fous, nous devons être reconnaissants à l’égard de
nos compatriotes dont les généreuses souscriptions
permettent à nos musées de recueillir chaque année
une part sérieuse des produits de ces recherches
fécondes en résultats importants (1).

Jean Capart.

ROGER VAN DER "WEYDEN
SCULPTEUR

ML. Maeterlinck, l’érudit conservateur du
• Musée de peinture de Gatid, a consacré
dernièrement, dans la Gazeitc des Beaux-Arts, un
important article à « Roger van der Weyden,
sculpteur ».

L’auteur énumère un certain nombre d’exem-
ples « tendant à prouver l’influence ou la collabo-
ration de van der Weyden dans des œuvres de
sculpture flamande connues de son époque ».

Il cite notamment deux ouvrages qui se trou-
vent au Musée du Cinquantenaire, et l’importance
qu’il leur attribue nous fait un devoir de repro-
duire ici les passages qui en traitent.

« Le Père Eternel entouré de ses anges faisant
partie des collections du Musée de Bruxelles
montre un art si proche de van der Weyden
qu’il y aurait lieu de croire ce fragment sorti des
mains mêmes de notre ancien imagier. On remar-
quera les expressions des anges, d’une candeur et

(1) La souscription annuelle est de 25 francs minimum.
Chaque souscripteur reçoit un magnifique volume abon-
damment illustré et renfermant le compte rendu com-
plet des fouilles, ainsi qu’un rapport résumant succincte-
ment les progrès accomplis en égyptologie dans le
courant de l’année écoulée.
 
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