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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 8 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0071
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62

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

PEINTURES MURALES, A ANVERS

N° 12 0. TRAVAIL ITALIEN DU XVe SIÈCLE.

même scène donne l’impression d’un tissu méca-
nique et d’une sorte de bon marché. Au surplus; à
l’inverse des éléments empruntés à la faune et à la
flore naturelle; ou même à la faune de fantaisie, la
répétition d’une scène qui se superpose deux ou
trois fois est tout à fait dépourvue d’aspect décoratif
auquel l’artiste doit viser dans des vêtements qui
doivent être vus à une certaine distance. A notre
connaissance les Italiens ont été; seuls, à la mettre
en pratique.

La donation renferme encore des orfrois colonais
199 et 200 qu’on pourrait comparer utilement aux
productions dont il vient d’être question. Ici le
brodeur mêle son travail à celui du tisseur, en
sorte qu’il peut prévenir l’excès de monotonie
auquel nous faisons allusion.

Il y aurait une foule de remarques à faire sur cer-
tains tissus de la donation Errera. Il faudrait citer
les spécimens d’origine espagnole, qui se distin-
guent par leur style varié, robuste et cossu.

Nombreux et variés les échantillons orientaux ;
mais il faut se borner. Grâce à l’illustration qui
suit pas à pas le développement du catalogue il
est loisible au lecteur de faire des constatations in-
structives.

Jos. D.

LE vicomte de Caix de Saint-Aymour vient
de consacrer, dans le Bulletin monumental
de la Société française d’archéologie, un article
fort intéressant aux peintures murales décou-
vertes l’an dernier, rue Reynders, à Anvers,
dans une ancienne demeure patricienne appar-
tenant à Mme Ooms-van Eersel.

Cet article a été reproduit in extenso dans
le supplément du Messager de Bruxelles du
20 avril dernier, et l’on y trouvera de curieux
détails, tant sur l’édifice lui-même que sur la
découverte des peintures et les sujets qu’elles
représentent.

Le panneau le mieux conservé porte « trois
sibylles qui semblent passer sous des arcades
de style ogival flamboyant ».

L’origine de la légende des sibylles, nous
dit le vicomte de Caix de Saint-Aymour, re-
monte aux traditions judéo-chrétiennes, et
« ces prophétesses, produit de l’imagination des
Grecs d’Asie Mineure, prirent place, à côté des
prophètes, parmi les précurseurs de la révéla-
tion chrétienne ». On les trouve maintes fois
représentées dans les monuments du Moyen
âge, « mais c’est surtout lors de la Renaissance,
éprise d’antiquité, aux xve et xvie siècles, que
les sibylles tentent fréquemment le pinceau ou
le ciseau des artistes ».

L’auteur de l’article croit devoir placer entre
1480 et 1510 l’exécution des sibylles d’Anvers, que
certaines personnes cependant croient être un peu
plus anciennes. Quoi qu’il en soit, le morceau est
des plus intéressants, et le Comité de la section de
Peinture décorative a pris l’initiative d’en faire
faire, pour le Musée du Cinquantenaire, une
copie grandeur nature, dont l’exécution sera con-
fiée à M. Arthur Lefèvre.

Mrae Ooms-van Eersel a très gracieusement
donné son assentiment à ce projet, dont elle a con-
senti à attendre la réalisation avant de donner
suite aux travaux de restauration qu’elle se pro-
pose d’entreprendre aussitôt après.

ACQUISITIONS

SUR la proposition du Comité, le ministre de
l’Agriculture a acquis, il n’y a pas longtemps,
pour le Musée de la Porte de Hal :

i° Un cor de chasse de la fin du xvie siècle ou
du commencement du xvne siècle, en corne de
buffle gravée. L’embouchure fait défaut; la bande
 
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