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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

DOI issue:
No 9 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0078
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

69

NOTRE COLLECTION d’objets de fouilles
provenant du cimetière d’Anderlecht vient encore
de s’augmenter d’une francisque et d’un vase,
dons de M. Ant. Van Hammée, conservateur des
Musées royaux.

EXPOSITIONS.

Alexandre Colin et les monuments
cPInnsbruck.

UN article de A. I.Wauters, paru dans le Mes-
sager des sciences historiques, en 1886,
signalait aux visiteurs de notre musée d’art monu-
mental les photographies reproduisant les sculp-
tures d’ Alexandre Colin, qui décorent le tombeau
de l’empereur Maximilien, dans l’église de la Cour,
à Innsbruck.

« Ils sont rares en Belgique, disait l’auteur, les
artistes et les amateurs qui connaissent cet artiste
du plus haut mérite, qui a attaché son nom à l’un
des plus somptueux monuments de la Renaissance
en Allemagne et qui, dans l’école flamande, à
laquelle il appartient, n’a que bien peu d’égaux. »
Cet appel de l’éminent critique n’a pas été, pen-
sons-nous, suffisamment entendu et nous croyons
opportun d’attirer de nouveau l’attention sur le
célèbre sculpteur malinois.

Nous avons transporté les photographies en
question dans la galerie courbe, dite des arts déco-
ratifs, où, bien étalées, côte à côte, dans des vitri-
nes légèrement inclinées, elles peuvent être
étudiées beaucoup plus aisément que dans les
tourniquets où elles se trouvaient placées précé-
demment.

Elles comprennent, outre les vues d’ensemble
de l’église d'Innsbruck et du tombeau de l’empe-
reur, les vingt-quatre fameux bas-reliefs qui déco-
rent ce dernier monument.

Rangées dans l’église, entre les colonnes de la
nef et devant le chœur, vingt-huit statues colossales
en bronze, reproduisant d’anciens héros et des
princes de la maison de Habsbourg, semblent
garder le mausolée qu’elles entourent. Bien qu’elles
ne concernent pas directement Colin, nous en
exposons également la suite complète en une
série de photographies grand format, qui, soit dit
en passant, est devenue une véritable rareté.

Nous nous sommes attachés, pour le surplus, à
réunir le plus grand nombre possible d’autres
œuvres de Colin.

Celui-ci, définitivement fixé à Innsbruck, où il
mourut en 1612, exécuta encore, dans cette même
église de la Cour, les deux mausolées de l’archiduc
Ferdinand et de Philippine, son épouse, puis la

statue en marbre de l’évêque lean Nas, ainsi que la
tombe de la belle Catherine de Loxan.

Ce fut Colin également qui exécuta le bas-reliex
La Résurrection de Lazare placé sur son propre
monument au cimetière d’Innsbruck.

Ses principales œuvres, en dehors du Tyrol, sont
les statues qui décorent la belle façade d’Othon-
Henri, au château d’Heidelberg, et le mausolée
des rois de Bohème, dans la cathédrale Saint-
Vit, à Prague. On cite aussi de lui des œuvres plus
menues, principalement un relief .en bois de cèdre,
représentant l’enlèvement des Sabines et faisant
partie de la collection Ambras, à Vienne.

Colin, venu à Malines en 1599, ne dédaigna
pas d’y exécuter la tête et les mains du géant
communal surnommé le « Groot Vader ». Le
géant existe encore ; mais l’on aurait tort de vou-
loir y reconnaître la facture de son auteur primi-
tif. On a découvert, en effet, que Groot Vader fut
entièrement renouvelé en 1641 et qu’en 1738 il
subit une dernière restauration.

L’exposition des œuvres de Colin se complète
des portraits de l’artiste et de sa femme, et nous
avons rédigé, pour plus amples renseignements,
une notice que les visiteurs pourront prochaine-
ment se procurer sur place. E. v. O.

La Vallée de la Sambre par Edm. Rahir.

M Edmond Rahir, docteur en sciences, auteur
# d’ouvrages excellents sur les vallées de la
Meuse, delà Lesse, de l’Ourthe, de l’Amblève, de
la Semois, vient, avec l’appui du Gouvernement,
de consacrer plusieurs mois à doter nos collections
de documents d’un nouveau fonds, qui joint à son
mérite intrinsèque celui de constituer une très
heureuse innovation.

Cet explorateur distingué, parfait photographe,
au surplus, a pris, cette fois, pour thème la valléede
la Sambre, depuis Namur jusqu’à la frontière fran-
çaise, relevant sur son passage tout ce qu’il jugeait
pouvoir nous intéresser au point de vue de notre art
monumental : abbayes, châteaux, églises, monu-
ments publics, etc.

Préoccupé de nous livrer avant tout des docu-
ments sérieux et probants, notre collaborateur
s’est attaché constamment à prendre ses clichés de
manière à donner aux objets leur pleine valeur
scientifique. C’est ainsi que, pour les anciennes
abbayes, par exemple, son premier soin fut de
reproduire les vues que donnent de ces édifices
certains ouvrages anciens, tels que les Délices du
Pays de LJége ; après quoi, plantant son objectif
autant que possible à l’endroit même où s’était
placé l’ancien dessinateur, il obtenait de l’état de
 
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