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https://doi.org/10.11588/diglit.33560#0177
NOTICE
SUR LE FAUTEUIL DE DAGOBERT.
ï.
La restitution, qui a eu lieu tout récemment, du monument connu sous le nom de
f/r à la Bibliothèque Nationale, m'a suggéré la pensée de publier avec soin
ce précieux débris de la vieille France et d'en donner une étude aussi exacte et aussi complète
que possible. Nous ne possédons en elTet sur ce meuble précieux aucun travail approfondi, et
le public qui l'a eu pendant près de cinquante ans sous les yeux n'a jamais pu se faire de son
origine et de sa destination qu'une idée très imparfaite et probablement erronnée. En 18M,
une décision contre laquelle réclama vainement l'administration de la Bibliothèque, en repla-
çant ce monument dans le Trésor du chapitre de Saint-Denis, le retrancha, en quelque sorte,
du nombre des objets d'étude, c'est à dire de ceux que chaque savant ou chaque curieux peut
examiner librement et aussi longtemps qu'il le juge nécessaire, sans recourir à des sollici-
tations, sans rechercher la protection ou fatiguer la complaisance de personne. Et pourtant,
le lecteur s'en apercevra bientôt, l'objet dont nous allons parler soulève les questions les plu s
délicates, et appelle pour les résoudre l'attention de tous les juges compétents. Nous nous
sommes donc déterminés à combler, suivant nos forces, la lacune que, sous ce rapport, nos
prédécesseurs ont laissée dans la science, et pour remplir la tâche que nous nous sommes
imposée nous avons eu recours à l'obligeance de M. l'abbé Arthur Martin, qui, non content
de dessiner et de graver pour notre le monument principal et ceux que nous avons
jugé à propos d'en rapprocher, a mis encore à notre disposition les riches et importants
matériaux sur les antiquités du moyen âge que renferme son portefeuille.
IL
Le Fauteuil de Dagobert, publié pour la première fois dans les & â?
par Montfaucon, mentionné par Félibien dans son
n'a été jusqu'ici dessiné avec soin que par Willemin dans ses
SUR LE FAUTEUIL DE DAGOBERT.
ï.
La restitution, qui a eu lieu tout récemment, du monument connu sous le nom de
f/r à la Bibliothèque Nationale, m'a suggéré la pensée de publier avec soin
ce précieux débris de la vieille France et d'en donner une étude aussi exacte et aussi complète
que possible. Nous ne possédons en elTet sur ce meuble précieux aucun travail approfondi, et
le public qui l'a eu pendant près de cinquante ans sous les yeux n'a jamais pu se faire de son
origine et de sa destination qu'une idée très imparfaite et probablement erronnée. En 18M,
une décision contre laquelle réclama vainement l'administration de la Bibliothèque, en repla-
çant ce monument dans le Trésor du chapitre de Saint-Denis, le retrancha, en quelque sorte,
du nombre des objets d'étude, c'est à dire de ceux que chaque savant ou chaque curieux peut
examiner librement et aussi longtemps qu'il le juge nécessaire, sans recourir à des sollici-
tations, sans rechercher la protection ou fatiguer la complaisance de personne. Et pourtant,
le lecteur s'en apercevra bientôt, l'objet dont nous allons parler soulève les questions les plu s
délicates, et appelle pour les résoudre l'attention de tous les juges compétents. Nous nous
sommes donc déterminés à combler, suivant nos forces, la lacune que, sous ce rapport, nos
prédécesseurs ont laissée dans la science, et pour remplir la tâche que nous nous sommes
imposée nous avons eu recours à l'obligeance de M. l'abbé Arthur Martin, qui, non content
de dessiner et de graver pour notre le monument principal et ceux que nous avons
jugé à propos d'en rapprocher, a mis encore à notre disposition les riches et importants
matériaux sur les antiquités du moyen âge que renferme son portefeuille.
IL
Le Fauteuil de Dagobert, publié pour la première fois dans les & â?
par Montfaucon, mentionné par Félibien dans son
n'a été jusqu'ici dessiné avec soin que par Willemin dans ses