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DE LA CALLIGRAPHIE AU MOYEN AGE

L'HorlMS (Ma'cwMm de l'abbesse Hcr-rade. — Recherches BIBLIOGRAPHIQUES, calligraphie : LuxE de transcription, soit pour
)a matière, soit pour ia forme. — Noms de piusieurs copistes du moyen âge.

XXI t.


1 semble bon, puisque je me suis laissé aller dans le dernier paragraphe à déve-
lopper en manière de hors-d'œuvre, quelques idées énoncées précédemment, que
je consacre encore quelques lig-nes à la transcription et à l'instruction littéraire
dans les couvents de femmes, avant de passer outre.
La règle tracée par saint Césaire d'Arles pour les religieuses que présidait sa
sœur, mettait la transcription des livres parmi les occupations journalières de cette
communauté. Quant aux Bénédictines, nous avons suffisamment vu (et nous verrons
encore) qu'elles n'avaient pas été affranchies de cette corvée. Mais certaines
prescriptions que l'on pourrait alléguer contre la généralité de cette pratique parmi les
religieuses , la confirment au contraire si l'on y fait attention de plus près. Ainsi, quand
le chapitre général des Dominicains, à Trêves (en 1249), défend aux Frères-Prêcheurs de
se faire copier des livres par les religieuses \ il en résulte tout au plus que l'ordre de saint
Dominique n'aurait point voulu de cette ressource pour ses membres ; et encore pourrait-
il n'y être question que de commandes faites d'autorité privée, afin que nul frère-prêcheur
ne s'imaginât avoir des vassales dans les philothées qui lui semblaient données comme
taillables à merci par un droit abusif dérivé de la direction spirituelle. On n'y voit pas
moins la transcription pratiquée dans les monastères de femmes. De même, lorsque le
cinquième concile de Milan (1579) décide que les religieuses n'auront ni encre ni écritoire
dans leurs cellules, on s'y propose uniquement de leur interdire toute occupation de ce
g'enre qui échapperait à la surveillance des supérieures ; puisque, d'après la même ordon-
nance, les objets nécessaires pour écrire doivent être fournis à chaque religieuse quand
il y aura lieu -, à charg-e par elle d'en justifier l'emploi. Apparemment que la tâche de-
vait être exécutée dans le commun, pour que chacune fût dans l'impossibilité
de travailler à sa fantaisie. On y voulait ordre et subordination.
Si quelqu'un song-eait à reg-arder comme exceptionnelle la connaissance de la langue la-
tine dans les couvents de femmes au moyen âgu, il suffira sans doute de lui rappeler que

1. Martène, TTtesaMi'Ms, t. IV, col. 169S (cap. 29) : <f Fra-
tres non faciant sibt scribi psalteria vel aiia scripta per mo-
niales vel alias muiieres. H
2. Cap. xix. « Moniaiis ne atramentarium, calamum,
aiiudve cujusvis generis instrumentum quod ad scribendum
usni sit, in ceiia aiiove ioco prwaO'mhabeat.... Hæcvero
(præ/Ma) facuitatem de atramentario ceterisque ad scrip-

tionem necessariis accommodct : quæ ubi moniaiis adhi-
bucrit, quam primum præfectæ restituât, simulquc recte
ostendat quæcumque scripserit. x On voit que cette mesure
est dictée par les mêmes motifs qui font régler plus bas
que les religieuses n'auront point de livres sans autorisa-
tion.
Du reste, je m'en réfère aux p. 91, svv. ci-dessus.
 
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