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MINIATEURS AU MOYEN AGE.

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uant à la France, qu'il suffise de rappeler ce qui a été dit de Godefroy, dont
la bibliothèque de l'Arsenal possède un ouvrag'e (/cY F*é-
/raryMe), et dont les & .7d/a? Céyar arec if/'aaço/Y / n'existent
en Angleterre que dépareillés, puisqu on n'en a que le premier volume
dans la collection Harléienneb Nommons encore, en terminant cette no-
tice quelconque, deux miniaturistes portugais, presque les seuls qui
nous soient connus^. Au xvf siècle, Vasco (A? Vawo), peintre et mi-
niateur(vers 1480), élève du Pérugin, orna de vignettes, d'arabesques et
d'initiales , la collection des anciens documents réunis par ordre du roi
Emmanuel (aux archives royales de la Torre do Tombo). Au siècle sui-
vant, Estevâo Gonsalvez N'eto peignit entre autres le beau missel du cou-
vent de Jésus à Lisbonne L
Ailleurs, on trouve en Bavière Hans Mielich (1515-1572), qui orna de
figures les mss. d'Orlando Lasso à Mayence, Erhard Rewichd'Utrecht
paraît donné comme un miniateur et pourrait bien n'être que dessinateur de topog'rapbie
ou même graveur sur bois*'. Bien d'autres ne me sont connus que par des indications som-
maires , et il est surtout malaisé de dire s'ils appartenaient à l'état religieux^, ou même s'ils
étaient ecclésiastiques.
Tout le reste n'apparaît plus guère qu'isolé de loin en loin, ou même est étran-
ger à mon sujetL Ainsi, le xvi" siècle doit être à peu près le terme de ce recensement,
comme le xv° l'a été pour la calligraphie monastique. Déjà, dans la liste que nous avons
dressée, plusieurs noms ont pu paraître une anomalie; mais, faut que les cloîtres fournis-
saient la majorité des miniateurs, ou du moins tant que la miniature conservait une forte
empreinte de son origine monastique, l'histoire des Ycrfp/Piw du moyen âge en réclamait la
notice. C'est d'ailleurs une chose importante dans les annales de la peinture bibliographi-
que, que de l'observer au moment où elle quitte son berceau. L'industrie alors l'envahit
presque sur-le-champ^, et tend à la perdre, soit comme art, soit comme chose religieuse.


1. Cf. Waagen, t. Ut, p. 396, et t, [, p. 148, sv. Ce
que j'en disais H y a une quarantaine d'années, inspirait à
M. Debure ie désir de léguer à l'une de nos collections
publiques des miniatures qu'il possédait de cet habile ar-
tiste. J'imagine que la transmission se sera effectuée
vers 1840, quand mourut l'ancien possesseur.
2. Nous en devons l'indication à un article de M. le vi-
comte de Santarcm dans les Mémoires... des ann'gMHM'es de
France (tome xu). L'auteur était compétent en cette matière,
ayant été conservateur des archives de la couronne en
Portugal ; et il croit pouvoir juger, d'après le caractère des
miniatures portugaises, que bon nombre des artistes de
cette nation se rapprochent singulièrement du /twe des
miniateurs français, à l'époque dont nous parlons.
3. Fiissli, qui parle des talents distingués d'un peintre
portugais du xvm" siècle, nommé André Gonsalvez, ne dit
rien absolument d'Estevâo, et ne parait pas avoir connu les
miniatures de Vasco.
11 me semble avoir vu quelque chose là-dessus dans un
opuscule de M. Cibrario sur le séjour du roi Charles-Albert
en Portugal. Mais le chancelier piémontais de l'Annonciade
s'cntcndait-il à ces matières? Simple question.
4. Fortoul, de PArf ew Allemagne, t. H, p. 207.
3. Bernard de Brcidenbach dans la relation de son pèle-

rinage aux saints lieux, écrit : K Erhardus Rewich do Tra-
jecto inferiori qui omnia loca in hoc opéré depicta, docta
manu efflgiavit. Mais une traduction hollandaise dit :
« Hcilige bevaerden tôt dat heylige graft in lherusalem,
ghedruck doir meister Erhaert Rewich van Utrecht in die
stadtVanMentzs. - Cf. Hub. Muller, Æellræge... etc. P. 11,
p. 3.
6. Cf. Botlleld, Voles on lAe CcdAedra! llArarles o/*ÆnpJawd.
— Mcrry-Weather (F. Somner), ÆlMiomanla M: lAe mfddle
âges. — E. G. Vogel, Serayeam, 1849, etc., passim.
7. Je ne sais ni à quelle époque ni à quel genre de pein-
ture appartenait Martin Stock (cité par Ziegelbauer, t. IV,
p. 729), moine de Saint-Martin de Cologne, dont un ouvrage
sur la composition et la préparation des couleurs existait
encore dans son monastère à ia fin du siècle dernier. J'ai
également omis plusieurs autres peintres dont les noms se
rencontrent dans les écrivains du moyen âge, parce que
rien n'indiquait que la miniature fût leur genre. Des spécia-
listes examineront cela mieux que je ne le saurais faire.
8. Ceux qui se sont occupés de l'étude des miniatures ont
remarqué souvent que bien des manuscrits des xtv" et xv"
siècles présentent, à côté de pages supérieures, de nombreu-
ses parties qui sentent la main vénale et la /a&rfgae, pour
ainsi dire.
 
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