VOLS DANS LES HYPOGÉES. 5
la constatation de la culpabilité de l'accusé par les magis-
trats , et,! dans certains cas, elles sont appuyées sur la
citation des livres où étaient inscrites les lois pénales.
Soit à l'égard des personnes, soitàl'égard de la propriété,
nul ne pouvait procéder qu'avec l'assistance du magistrat
spécial; les esclaves fugitifs et les serviteurs infidèles
étaient eux-mêmes protégés par la loi contre l'action di-
recte de leurs maîtres. Tout semble jusqu'à présent dé-
montrer que Diodore et Plutarque ont eu pleinement
raison dans leurs appréciations.
L'explication de plusieurs textes relatifs à la procédure
égyptienne me fournira, dans le présent volume, l'occa-
sion de faire ressortir un certain nombre de faits de na-
ture à jeter quelque clarté sur la question. Mais dès à
présent je dois déclarer qu'il ne m'est pas encore arrivé
de rencontrer un seul cas de nature à éveiller le moindre
doute sur l'exactitude des témoignages de la littérature
antique en faveur de la parfaite indépendance dont jouis-
saient les magistrats égyptiens pour remplir leurs hautes
fonctions.
Aussi, n'est-ce pas sans un vif sentiment de surprise
que j'ai lu la traduction du Papyrus Judiciaire de Turin ,
récemment publiée par M. Th. Devéria. A en croire cet
éminentégyptologue, le pharaon, en instituant le tribunal,
aurait ordonné aux juges d'agir avec la plus grande sévé-
rité, et, se substituant aux magistrats, serait personnelle-
ment intervenu pour condamner une catégorie d'accusés.
Si cette interprétation était exacte, il faudrait renoncer
à toute opinion favorable relativement au régime de la
justice en Ëgypte. Au lieu de magistrats indépendants ,
la constatation de la culpabilité de l'accusé par les magis-
trats , et,! dans certains cas, elles sont appuyées sur la
citation des livres où étaient inscrites les lois pénales.
Soit à l'égard des personnes, soitàl'égard de la propriété,
nul ne pouvait procéder qu'avec l'assistance du magistrat
spécial; les esclaves fugitifs et les serviteurs infidèles
étaient eux-mêmes protégés par la loi contre l'action di-
recte de leurs maîtres. Tout semble jusqu'à présent dé-
montrer que Diodore et Plutarque ont eu pleinement
raison dans leurs appréciations.
L'explication de plusieurs textes relatifs à la procédure
égyptienne me fournira, dans le présent volume, l'occa-
sion de faire ressortir un certain nombre de faits de na-
ture à jeter quelque clarté sur la question. Mais dès à
présent je dois déclarer qu'il ne m'est pas encore arrivé
de rencontrer un seul cas de nature à éveiller le moindre
doute sur l'exactitude des témoignages de la littérature
antique en faveur de la parfaite indépendance dont jouis-
saient les magistrats égyptiens pour remplir leurs hautes
fonctions.
Aussi, n'est-ce pas sans un vif sentiment de surprise
que j'ai lu la traduction du Papyrus Judiciaire de Turin ,
récemment publiée par M. Th. Devéria. A en croire cet
éminentégyptologue, le pharaon, en instituant le tribunal,
aurait ordonné aux juges d'agir avec la plus grande sévé-
rité, et, se substituant aux magistrats, serait personnelle-
ment intervenu pour condamner une catégorie d'accusés.
Si cette interprétation était exacte, il faudrait renoncer
à toute opinion favorable relativement au régime de la
justice en Ëgypte. Au lieu de magistrats indépendants ,