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Le charivari — 11.1842

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Septembre (No. 244-273)
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9 de midi à quatre heures.

rue du Croissant, 16

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1 Abonnements datent des l«iet 16 do chaque mou.

rfs4cM6 pour la France et l'Etranger aux bureaui du Journal,

pi RIS ni'E DU CROISSANT. 16 (llÔTKL COLBERT)
^ l ppiaieruent pour les Départements, chez les Corres-
ElH8,Pnw e s Libraires, les Directeurs des Postes et des
pondants, «es J- Delpech, à Bordeaux; Gamom, à
«M-* ToulX; Mlles Baudier, à Lyon,; Wa-
î â ii/îe - Devilly, a Metz; Mainville, Watré, à Rouen;
^Dir^eur de'a Poste, à à Iiruxellc!.

Y°mtrrre Covfè, à Londres ; la Hollande, les IMrect.
I vLir.s à La Have, Amsterdam; la Suisse, Combe, h-
jcsFost- . \}Italie, les Direct, des Postes a Turin,
Klf'Véronne, Venise, Florence, Rome, Naples; 1 Es-
Monnier, libraire a Madrid ; l'Allemagne, les Di-
'"'/i des Postes à Leipsig, Francfort, Hambourg; l Au-
T..ht> la fiavière, le Direct, des Postes à Vienne, et chez
(riche et ia rasbourR; ja Prusse, le Direct, des Postes
^M ^ape"e; ra «ùi..e, chez'llellizard l)ufour:et
Coràp-, libraires à Saint-Pétersbourg; aux Etals-Unis,

tLhe'Ae?-r'r.iS«M"J^nn.«''»t', le» mandat» i me mrleTré.or
It ta U, foiit. •» f ,ff>u ,or lM mu""" b«qu« de r»r*

POIR DDE PAUVRE LANGUE, S'IL VOUS PLAlï!

Nous imprimions hier: « La lettre lue à la chambre
des pairs fait vivement sentir le besoin (le la création
d'un dixième ministère spécial, le ministère responsable
des fautes de français. - Ceci, croyez-le bien, lecteurs,
n'était pas une plaisanterie... Nous respectons tiop la
langue pour nous faire un jeu de ses douleurs.

Et d'abord, voyons-la, cette cruelle lettre, cette lettre
qui a fait au bon style le même outrage que la nouvelle
perruque de M. Pasquier faisait, presque à la mêmelieure,
aux cheveux blancs.

Si nous n'avons point encore parlé de cette lettre, c'est
que d'abord, et à deux reprises différentes., nous n'avons
pas voulu y croire. Après l'avoir entendue à la chambre
des paire, nous nous sommes demandé si M. Pasquier
(personnage fort mal embouché, comme on sait, quoique
de l'Académie), n'y avait point, par erreur, méprise et
mégarde, ajouté du sien ou corrigé à sa façon. Franche-
ment nous avons cru que la langue avait dû tournera
l'illustre lecteur... Il y a tant de choses qui tournent chez
M. Pasquier.

Puis, en voyant cette même lettre imprimée le lende-
main dans le Moniteur exactement comme elle avait été
lue sous la toque jaune du chancelier, nous avons encore
douté. Ne pouvait-il pas y avoir des erreurs de copistes,
ou des fautes de typographie? Ce qui pouvait le faire
supposer, c'est que, d'une part, depuis bien longtemps
1b Moniteur est un véritable arsenal de faules, et que,
d'autre pari, la manière dont on reproduit les us, cou-
tumes et traditions de la vieille monarchie, prouve qu'on
copie fort mal a la cour.

Mais non : le Moniteur du lendemain a paru sans un
seul erratum. Il y a mieux : les journaux ont commen-
té la lettre et ne se sont fait faute de critiques au point
de vue grammatical, et pourtant il n'y a pas eu de recti-
fication. Force nous est donc bien de tenir pour fidèle et
authentique cel te version de la lettre, et droit nous incom-
be dès lors de l'examiner comme telle. Professeurs de
sixième, prêtez-moi votre patience !

Ali! pourtant une observation avant de commencer :
Quoique la lettre ne soit signée que de Louis-Philippe, il
est clair qu il y a sous entendu, au-dessous, la signature
dun ministre. Le roi ne pouvant rien faire ni rien écrire
dont un ministre ne soit responsable, il est reconnu,
comme vérité constitutionnelle , qui , du reste , n'a
jamais été niée que là même où la personne du roi
semble être en avant, il y a toujours un agent sur qui
faire retomber la critique politique ou grammaticale,
s il y a lieu. La critique de fond n'a que faire ici, et nous
n'aurions que sympathie et respect pour le sentiment
d'un père, remerciant d'un hommage, si insolite qu'il
Mit, rendu au lils qu'il vient de perdre. Mais quand un
fflinistere où se trouvent deux académiciens, MM. Guizot
et Viiiemain, laisse pas;er sous son contre-seing moral
de Polies phrases, c'est bien le moins que la langue

ONZIÊMEJANNÉE, N. §44.

La collection complète de la neuve,le sérla, du * |»ù
ïier 1858 au 50 juin 4841, 7 volume». Prix.. 210 Tr. » e.

Chaque volume ,n

Un numéro isolé avec lithographie » so

Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau

Dessin en lithographie ou gravure, et des Vignettes sur bois,

PRINCIPALES DIVISIONS DU JOURNAL.

Politique. Polémique, personnalités, biographie, chro-
jiaue du jour,critique des orateurs et des débats législatif

iitéraivrè. Critique des livres, des pièces de théâtre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
académiques ; des missions scientifiques, et autres ; brui »
de salons, de coulisses etde bourse ; pasticbeside nos grand»
écrivains du jour ; critique de la critique.

Beaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.
Mœurs Mœurs parisiennes et provinciales, contes et
nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux.

Dessins Caricatures politiques (quand la censure veut
bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles
tic Dessins de qenre,croquis de mœurs, scenes d'intérieur,
pochades de sa lon, d'atelier, de tribunaux, de promenade3
nul ■ques Principales scènes de pieces de thedtre vo-
nut * Copie des meilleurs tableaux de l'exposition et des
qaleries. Portraits ou charges des célébrités contempo-
raines et personnages fameux, etc Dessins de Modes,etn.
Tout ce qui concerne le journal doit être «dressé (franco) au Directeuï
Le« lettre» non affranchie» icront riiourememant refusée»,

française proteste et crie. On ne l'accusera pas de crier
avant d'être écorchée.

Voyons donc.

Monsieur le chancelier,

« Je suis trop ému par le vote de la chambre que vous
» m'annoncez dans la lettre que je viens de recevoir de
« vous, pour différer un seul instant à voas prier d être
» auprès d'elle l'organe de la sensation que ce vole utia-
» nime m'a fait éprouver, en attendant que je puisse lui
» manifester moi-même combien j'en suis touché.

» Rien ne pouvait être plus conforme au vœu de mon
» cœur que de voir la statue du fils chéri que je ne puis
» plus que pleurer, aussi rapprochée de la mienne après
» que je l'ai perdu, Qu'il l'avait été lui-même de moi
» tout le temps que la Providence me l'avait conservé.

» *»

Nous nous arrêtons, car vraiment nous avons regret à
faire cette chicane de professeurs relativement à une
pièce que, vu sa nature et, son but, nous aurions voulu
laisser passer sous notre silence ; mais devant ces mots :
soyez l'organe d'une sensation, celte triple amphibologie
de la première phrase, ces que sans nombre et ces incor-
rections multipliées, comment se taire? Il y a un trop
haut intérêt littéraire à signaler, pour l'arrêter, si c'est
possible, cette rapide décadence du style officiel qui me-
nace de faire de ce style, relativement 't la langue de
Rousseau et de Bossuet, ce que le latin de cuisine est k
la langue de Virgile et de Cieéron.

Voilà pourquoi sans attenter d'intention ni de fait a
l'inviolabilité royale, et laissant de côté le signataire pour
ne saisir que l'inspirateur désigné par la constitution, nous
demandons compte aux ministres du mauvais français
qu'ils mettent sous la plume etdans la bouche du roi,com-
me de celui qu'ils prodiguent eux-mêmes, et ainsi que
nous demandons compte aux Pasquier, aux Sauzet, aux
Portalis et autres complimenteurs des atteintes qu'ils por-
tent au langage national. C'est beaucoup que de compro-
mettre l'ordre et la liberté et de ravaler les institutions;
mais c'est quelque chose- aussi, de ravaler et de compro-
mettre une langue.^ Encore la liberté et les institutions
ont-elles des corps constitués, des électeurs, des gardes na-
tionaux qui les défendent contre les empiétemens des
ministres ; mais qui défendrait la langue contre le style
officiel, si les journalistes et les écrivainsjie s'empres-
saient de le faire.

Nous avons une littérature puissante et magnifique,
c'est incontestable. Lamartine, Béranget*, Victor Hugo,
Lamennais, Cormenin et tant d'autres qu'il serait trop
long de citer, portent à. toutes les extrémités du monde
la gloire de la France littéraire ; nos journaux de toutes
•es nuances, radicaux, gauchistes, légitimistes et conser-
vateurs (car il ne s'agit pas ici d'opinions), ont en géné-
ra! une rédaction brillante.Pourquoi le style officiel, celui
que nous entendons à la cour, dans les réceptions, sur le
passage des princes et dans toutes les cérémonies publi-
ques, vieut-il faire une si choquante disparate?

Et Dotez bien que Cormenin, Lamennais, Victor Hugo,

" * .y"

Béranger, Lamartine, etc., etc., ne sont lus, a l'étranger
comme à l'intérieur, que par les gens qui ont le goût ou
la nécessité de l'étude; les actes et les discours officiels
sont lus, au contraire, indistinctement par tout le mon-
de. Si bien que la langue, française, sous forme de barba-
rismes et de solécismes officiels, est plus universelle et
va plus loin encore que la langue française représente
par des chefs-d'œuvre.

Si l'on n'y prenait garde, le style officiel, grâce à la
complaisance avec laquelle on propage ses moindres pro-
duits, absorberait bientôt tous les autres, et la France ne
serait plus jugée à l'extérieur que par les harangues et les
discours de courtisanerie. Je vous demande un peu com-
me elle serait immédiatement déchue de son rang de
nation la plus littéraire et la plus spirituelle de l'univers!

Voilà pourquoi il est urgent qu'une critique sévère et
juste vienne s'opposer aux progrès que le monde officiel
fait incessamment dans la cacologie. Arrêtons, s'il se
peut, ce monde aveugle et inintelligent dans cette trans-
formation rapide, par laquelle les courtisans tendent "a
se faire laquais et le style de cour charabia.

«gllfl. ÉCS&ST DE

Il est curieux d'étudier dans un journal de la Nouvelle-
Orléans, le Crescenl-City, k quel point d'ignorance et de
sottise peuvent arriver certains étrangers quand ils se
passionnent contre l'influence et les principes français.
Voici ce qu'on lit textuellement dans ce journal :

» Nous avons fait mention d'une société composée de
Français, non naturalisés et probablement ne songeant
pas à l'être, qui vient de s'annoncer ici à grand son de
trompettes. Soit qu'on la considère véritablement comme
une société de bienfaisance, soit qu'elle aspire à former
le noyau d'un royaume français parmi nous,nous sommes,
comme Américains, décidément opposés à l'institution
de toute société ayant pour but l'observation d'anniver-
saires étrangers et la culture de principes anti-républi-
cains. Si un Français est lier des souvenirs de iVlaren^o
de Lodi, d'Austerlitz, de Wagram et des journées de juil-
let, qu'il ne puisse les entrelenir dans son cœur sans ma-
nifestation extérieure, ce doit être un homme d'une
énergie assez éminente et d'un génie assez ambitieux
assez actif, pour trouver à vivre dans « la belle France »
sans prendre la peine de traverser l'Atlantique et de ve-
nir dans un pays barbare comme les Etats-Unis, où l'on
n'a jamais inventé une soupe, ou l'art de faire cuire des
grenouilles.

Nous voudrions bien savoir ce que les principes
français ont à faire avec le peuple et les institutions d'A-
mérique? Avons-nous besoin d'infidélité réligieuse de
plus de troubles politiques que nous n'en avons, de plus
de charlatanisme dans la médecine, de plus de vanterie
dans 1î caractère? Voulons-nous nos femmes plus affé-
lees et plus légères, nos enfans plus fous et plus dandys ?
Voulons-nous que notre vie soit un bal masqué où les
hommes passeront leurs journées en dissipations et leurs
nuits en voluptés ? Probablement non. Veillons alors à
empêcher 1 introduction des principes français. »

Nous nous félicitons qu'il y ait aux Etats-Unis un
journal français, organe des intérêts et delà dignité de la
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