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Le charivari — 11.1842

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Juin (No. 153-181)
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vantes.

— Richard.

Voyage à. Poutoise,.

orgueil, 53.

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jAVOIIE^

fs et I'Elixir purg4-
es que comme médica-
îires, aux hommes de
îrsonnes dont le ventre
slinal, les.coliquesven-
» épaisses sontenstag-
ondans qui, tous, peu-
élixir purgatif. Dans ce
;orgemens du foie et de
i carreau , les engorge-

rant Husson C***. Il n'est
i n'invente pour usurper
d'un quart de siècle.—
annonce. EAU PUISO-
in arrête la chute, les fait

VGE LE I'LUS AVASCE; le

PHENIX pour calmer le
les faire fondre entiére-
y***, rue Beliefond, 14, ou
de toute confiance. (AITr.;

is nuisibles.

9 Traitement
des Maladies secrètes,
(Écoulemens).

'ait à l'Académie royale de
paration, facile a prendre,
:s, sans nausées, sans coli-
mues jusqu'à preseutelqui
'ereux. Est-il utile de dire
es qu'on est forcé d'en ilw
• cfipz iVlM» FornieR.)

d, faubourg ka|nt-ta»|
rue des NonaindifffcvJi -,

de Tliompwn pour I»
la barbe. - Prh, jj I
x pains, 5 fr.-OR
;s. __ Prix, le poli2
!o fr. 50 c.

ORIENTAUX de Mo»;

ldre balsamique
icir la peau e'en S

s en donnant da ton '

l'prix, 2 fr. Six fi®* '

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calmer les mig ,,ej,

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Trois Mois 15 fr. 18. fr.

Sis r.T >is 30 àb

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< rs Abonnements datent dfs 1«r»et 16 de chaque mois.

. On Vebonne paur la France et l'Etranger aux bureaux du Journal.

1 vnt'E DU CROISSANT, 16 (hôtel coldert),
Kl spécialement pour les Départements, chez les Corres-
« i,liants les Libraires, les Directeurs des Postes et des
V,i, r ries, e. ch z Drlpccii, à Bordeaux; Camoin, à
flîhiïtt*'; Rey, à Toulouse; Mlles lîaudier, à Lyon; Wa-

fawiUt} Rey, à Tnul
...i-,,r ,i Lille; Devilly,

. .. ' ...... /!;. 1« 1 trilî I t

, à Metz; Mainvitle, Watré, à llouen;
ir, H'rèëlcur tfe là Poste, a Alger.

ji0i;r la litlgiqi'e, le Directeur des Postes à Bruxelles ;
h tr'il'lerre, Covif, il f.ond'rcs; la Hollande, les Direct.

':J ' i... ,.,.n n t ■] llil vu

in'e/met la Bavière, le Direct, des Postes à Vienne, et chez
T'oMildre, à Strasbourg; la Prusse, le Direct, des Postes
j (ii-ià-Chapello ; In Itussie, chez Bellizard, Dufour et
libraires A :• lint-Pélurshourg ; aux Etats-Unis,
ïlèlir, à New-York.

V,., r,.çoit en paiement des abonnements, les mandats à vue sur le Trésor
, i iur la, Poste, et M «ifcts sur les maisons de banque de Paris.

ONZIÈME ANNÉE, N« 15

OÙ.

La collection complète de la nouvelle série, du l« Jan»
vier 1838 au 30 juin <841, 7 volumes. Prix.. 210 fr. » c.

Chaque volume 30 #»

Un numéro isolé avec lithographie » SO

Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau

Dessin en lithographie ou gravure, et des vignettes sur bois.

PRINCIPALES DIVISIONS DU JOURNAL.

Politique. Polémique, personnalités, biographie, chro-
nique du jour,critique des orateurs et des débats législatif
Littérature. Critique des livres, des pièces de théâtre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
académiques ; des missions scientifiques, et autres ; bruit*
de salons, de coulisses etde bourse ; pastiches.de nos grands
écrivains du jour ; critique de la critique.

Beaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.
Mœurs. Mœurs parisiennes et provinciales, contes et
nouvelles, esquisses contemporaines, fails curieux.

Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veui
bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles,
etc. Dessins de genre,croquis de mœurs, scènes d'intérieur,
pochades de salon, d'atelier, de tribunaux, de promenades
publiques. Principales scènes de pièces de théâtre en vo-
gue. Copie des meilleurs tableaux de l'exposition et dea
galeries. Portraits ou charges des célébrités contempo-
raines et personnages fameux, etc. Dessins de Modes, etc.
Tout ce qui coucerDe le journal doit être adressé (franco) au nirecteur
Les lettres non affranchies seront rigoureusement refusées.

LE CHARIVARI,

W M?! %■

POURQUOI M. DE LAMARTINE

VA PASSER QUELQUES MOIS AUX ENVIRONS
DE MAR9EILLE. *

Oliviers, pins, figuiers, cyprès, platanes, arbres du
kiidi, que votre feuillage murmure un chant de réjouis-
Fiihce ! Collines de la Provence, sautez comme des bé-
liers; mer Méditerranée, que toutes tes vagues emprun-
tent quelque chose de la douceur du flot de Baïa; et toi,
mistral, fais silence. Je t'immolerai deux génisses blan-
ches si tu consens à taire ton bec, Borée provençal !

l.amartine va passer quelques mois dans les environs
de Marseille ; il abandonne les grasses prairies qu'arrose
la Saône , i! déserte les fraîches allées de Saint-Point pour
les chemins poudreux et les rocs pelés qui composent le
territoire de rartuqae Massilie. Couvrez-vous de guirlan-
des, dansez, chantez sur la Canebière, trop heureux Mas-
saliotes !

Les journaux, qui disent tout, ne disent pas cependant
ce que Lamartine va faire à Marseille. Vient-il, dégoûté
des choses de ce monde et des éperlans de Paris, se re-
tremper dans le rouget méditerranéen et dans la solitude?
Veut-il étudier la question d'Orient auprès des quatre
négocians turcs qui la représentent depuis un temps im-
mémorial à, la bourse de Marseille? Désire-t-il se rendre
compte par lui-même si Milon avait raison d'écrire à Ci-
céron qu'il se consolait de son exil en mangeant des
figues de Provence? Trinité mystérieuse, triple abîme de
questions que nul œil humain n'a pu sonder !

Nul œil humain, excepté le mien, qui est un œil de fau-
con. M, de Lamartine se rend exprès à Marseille pour
lire en pleine séance d'Académie une ode qu'il vient de
composer sur Pierre Pujet, auquel ses compatriotes é-
prouvent enfin le besoin d'élever une statue. N'allez pas
croire cependant que jusqu'à ce jour les Massai iotes aient
laissé dans l'oubli le grand sculpteur du dix-septième
siècle. A Marseille on aime à récompenser le (aient. Tou-
te les fois qu'il s'agit d'honorer un grand homme, le
monument projeté prend tout de suite la forme d'une
fontaine. Le statuaire n'a pas l'embarras du choix : à
peine a- t-il le temps de se demander ce que son ciseau
va faire du bloc de marbre qu'il a devant lui, que mille
voix lui crient : «Qu'il soit fontaine!» A Homère les
descendans des Phocéens ont élevé une fontaine surmon-
tée d'uu busts ; à P^lhéas et Euthymènes, une fontaine
surmontée de deux bustes ; à M. de Villeneuve, ancien
préfet des Bouches-du-Rliône, une fontaine surmontée
d'un buste ; aux citoyens qui se dévouèrent pendant la
peste, une fontaine surmontée d'un génie. Cet amour
Pour les fontaines tient évidemment à ce que Marseille n'a
Pas d'eau.

Pierre Pujet a donc, lui aussi, son petit buste et sa pe-
tite fontaine. Le tout est situé à l'angle de deux rues,
eutre l'officine d'un apothicaire et la boutique d'un rôtis-
seur. L'une de ces rues est la plus sale de la ville ; comme
es pâturages sont une fiction dans le territoire phocéen,



les troupeaux sont nourris à domicile-: il n'y a à Mar-
seille que des brebis de garenne. Pierre Pujet marquait
la limite de ces bergeries à portier; il était le dieu
Terre de cetle Arcadie boueuse. Comptez donc sur la re-
connaissance de la postérité !

Enfin on a compris qu'il fallait à, l'auteur de Milon
plus d'air et plus d'espace. Les journaux ont annoncé
qu'on allait élever un monument digne de lui à l'artiste
marseillais. M. de Lamartine a voulu seconder cet élan ;
voilà pourquoi il s'est rendu à Marseille avec une ode et
une chaise de poste à quatre chevaux.

Qu'irait-il faire dans le Midi ? quelle autre mission
pourrait-il s'être donnée ?... Chut ! faisons silence ; il me
vient une idée. Je m'aperçois que je n'étais qu'un franc
étourdi, comme dit Bilboquet.

M. de Lamartine se soucie de l'Académie de Marseille
et de Pierre Pujet comme d^s manchettes se soucient
d'un sanglier. L'auteur des Méditations était président
de la commission des chemins de fer ; il a fait triompher
le tracé d'Arles, et il a voulu que le rail-way fit un détour
de plusieurs lieues pour rendre hommage à des ruines.
Maintenant il va à Arles recueillir le prix de seSSkfforts.


à Arles, et vous serez dans le vrai. Voilà l'affaire trouvée;
nous n'avons plus besoin d'aller nous promener aux
Champs-Elysées, toujours comme dit Bilboquet.

Depuis qu'ils tenaieutjeur chemin de fer, les Arlésiens
ne cessaient de se livrer à la plus folle gaîté. C'étaient des
chants, des farandoles, des feux de joie perpétuels. On
eût dit le temps où Arles, municipe romain, célébrait les
fêtes de la Bonne Déesse. Les échos des arènes étaient
aussi occupés qu'en l'an 760 avant l'ère vulgaire ; les airs
retentissaient des cris mille fois répétés de : Vive Lamar-
tine, le père du peuple et du chemin de fer! La sous-
préfecture filait un enthousiasme de trente-cinq farando-
les à l'heure ; on pouvait craindre que le convoi de l'allé-
gresse ne sortît des rails, et que l'essieu de la félicité pu-
blique ne vînt à se briser. Aucun accident n'est arrivé ;
rien ne viendra attrister la réception que l'on prépare à
M. de Lamartine.

Maintenant, que va-t-il résulter du choc de ce cerveau
de poëte avec cette joie méridionale ? Le tender du bon
sens pourrait bien être brisé. Le ministère paraît ciaindre
que l'ivresse de cetle population ne monte à la tête de M.
de Lamartine, et qu'il se proclame roi du royaume d'Ar-
les, sous le nom de Boson II. On a expédié hier un cour-
rier de la rue de Grenelle pour offrir au poëte la présidence
dt|! commission des canaux pour l'année prochaine. On
espère ainsi mettre une digue à ses débordemens.

Nous ne pensons pas que M. de Lamartine vise à la
royauté; il songe plus spécialement à la députation.
Comme il a quelques craintes du côté des électeurs de
Mâcon, il va tâter le vole de ceux d'Arles. Un chemin de
fer vaut bien une place à la chambre.

Après ça, l'auteur de la Chute d'un ange est capable
de souleuir qu'il va dans le Midi tout simplement pour
mettre la dernière main à sa tragédie de Toussaint-Lou-

verture, dont le principal rôle est coffMifc
comme tous les principaux rôles.

Rachel

La chambre a été émerveillée ce soir d'un calembour
de M. Sauzet. Il est de fait que c'est un des meilleurs
qu'ait commis cet homme dont les opinions et les mots
ont au moins un double sens.

On parlait du jugement qui a supprimé le Temps, et M.
Dupin disait à M. Sauzet :

« Je plains les pauvres abonnés de ce journal. Comment
feront-ils pour vivre sans Temps?

— Eh bien, a répondu M. Sauzet, ils s'abonneront au
Siècle. »

UNE TRAGEDIE MYSTÉRIEUSE.

Le théâtre de l'Odéon est comme Figaro : il déploie
chaque jour, pour joindre les deux bouts, cent fois plus
de ressources ingénieuses, sans compter celles de Quino-

M. de Lamartine se rend aux environs de Marseillt^lisez."k*'a' *^ue 'e théâtre Français n en déploie pendant toute u-

ne année pour gagner une subvention de deux cent mil-

le francs.

Après les pièces d'auteurs à grande réputation, comme
MM. de Balzac et Félix Pyat, voici que l'Odéon annonce
pour ce soir une tragédie mystérieuse, dont l'auteur ne
suit les répétitions qu'avec un masque sur le visage.Nous
ne voulons pas dire par là que ce monsieur porte sur le
faciès un masque de fer comme le fameux prisonnier de
Pignerol, ou même un simple nez en carton rouge, orné
de moustaches noires, comme les maris soupçonneux qui
vont épier leurs femmes au bal de l'Opéra. Nous voulons
seulement dire que cet auteur singulier, que nous avons
cru un instant être M. Viennet, s'entoure d'un mys-
tère impénétrable, et fait diriger les répétitions par des
fondés de pouvoir muets comme des fonctionnaires pu-
blics attachés au sérail du Grand-Turc.

Quel est donc ce mystère? C'est ce que ne cessent de se
demander les acteurs eux-mêmes chargés de représenter
cette pièce; mais, ils ont beau se questionner l'un l'autre,
c'est absolument comme s'ils jouaient du Liadières : ils
n'obtiennent dans leur interrogation aucun succès.

Il paraît que les secrets de la tragédie ne sont pas com-
me ceux de la comédie. Depuis trois semaines que durent
les répétitions d'Agrippine, la curiosité la plus active n'a
encore pu rien pénétrer dans ce mystère inconcevable ,

dont le directeur du théâtre a seul la clef et encore

n'est-ce, dit-on, qu'une fausse clef.

Les vieilles ouvreuses de loges, qui sont naturellement
superstitieuses, ont cru d'abord que l'auteur d'Agrippine
pouvait bien être le diable en personne ; mais le person-
nage qui dirige les répétitions ne répand pas la moindre
odeur de soufre,—odeur qui, comme vous le savez, est l'a-
panage exclusif de Satan et des allumettes chimiques al-
lemandes ; en outre,, le manuscrit de la pièce exhale tout
au plus ce parfum de beurre rance qui dénote le vieil ours.

Quelques personnes qui se prétendent bien informées
(il y a toujours et partout des personnes qui se préten-
dent bien informées) assuraient gravement, hier soir, que
le itère d'Agrippine, pièce reniée par M. Viennet, est dé-
cidément M. Pasquier, l'illustre académicien qui n'a
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