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Le charivari — 11.1842

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Mai (No. 121-151)
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I ci Cour, —— w 9 t
•Le Comte de Brist^®-

lu Diable.

, — l'Oncle Baptiste, _ c

,Ies Deux ^aetions.-.Qiaj,
1 les Petils Jeiix innocens,^
le Bohémien,
"s™,!?" '«t-

" des l'ïréQécs.—M. ,IoB<|
t, — Amour.

,s Anches, lundis etjej

, rue du Croissant, 16,

DIMANCHE îlr MA! 1848.

BTOllIMIirfSS

Paris. Départements. Etranger.

, 15 fr. 18, fr. 22 fr.

îrois Mois 36 44

M018 60 72 88

* AAhonne'menls datent des 1°r>et 16 de chaque mois.

Sjjj mur la France et l'Etranger aux bureaux du Journal,

L« FUE DU CROISSANT, 16 (HÔTEL COLBERT),

' îr'ialementpow les Déparlements, chez les Corrcs-
jtspec|a en , ibjrair(>Si !es Directeurs des Postes et des
•»! et chez Delpech, à Bordeaux; Oamoin, à

-dan

(lessa"//^SRev à'Toulouse; Mlles ISaudier, à Lyon; Wa-
V-iLille; lïcvilly, à jtfefï;Mainville, Watré, à llouen;

»ittr'a,î,'.rflV*îâ Poste, à Alger.

(»,%•« le birecteur des Postes à Jiruxelles ;
P»llLLairS( 5vie. à Londres; la II.

Hollande, les Direct.

M ifs à'ta Haye, Amsterdam; la Suisse, Combe, li-
(jfsP°sie!j, ôve. yjlalie^ jes Direct. des Postes à Turin,
l)rjireVprnnne, Venise, Florence, Rome, Napïcs; VEs-

Uilan. ' ^ . i.-l. i', MnrlriiJ • 1' A lloomnnmo loc Hi.

chez

|H|an' Monnicr, libraire à Madrid ; Y Allemagne, les Di-
>F.'fpdstes à Leipsig, Francfort, Hambourg; VAu-
,Ji i la Bavière, le Direct, des Postes à Vienno, et chez
1,1 Hrp i Strasbourg; la Prusse, le Direct, des Postes
Wh fliapelle; la Russie, chez llcllizard, Dufour et
i hriires à Saint-Pétersbourg ; aux Etals - Unis,

"""fehr à New-York.

■. n'naicraent des abonnements, les mandats à vue sur leTresor
«tris»™£ lc et ies effets sur les maisons de banque de Paris.

ni

ONZIÈME ANNÉE,

(îmESOTIOSïS!

La collection complète de la nouvelle série, du '« 3a™"
Vier 1838 au 30 juin 1841,7 volumes. Prix.. 210 îr. » c.

Chaque volume 50 "

Un numéro isolé avec lithographie » ï>"

Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau

Dessin en lithographie ou gravure, et des Vignettes sur dois.

PRINCIPALES DIVISIONS DU JOURNAL.
Politique. Polémique, personnalités, biographie, chro*
lique dujour,critique des orateurs etdes débats legislatils.

Littérature. Critique des livres, des pièces de théatro,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
académiques; des missions scientifiques, et autres ; bruits
ditsalons, de coulisses etde bourse ; pastiehes.de nos grands
écrivains du jour ; critique de la critique.
lleaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.
Mœurs. Mœurs parisiennes et provinciales, contes et
nouvelles, esquisses contemporaines, faits curieux.

Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veut
bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles,
etc. Dessins de genre,croquis de mœurs, scènes d'intérieur,
pochades de salon, d'atelter, de tribunaux, de promenades
publiques. Principales scènes de pièces de théâtre en vo-
gue. Copie des meilleurs tableaux de l'exposition, et des
galeries. Portraits ou charges des célébrités contempo-
raines et personnages fameux, etc. Dessins de Modes,etc.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé (franco) au Directeur.

Les lettres non affranchies seront rigoureusement refusées.

I KICMEliiEU, 10,

es le Théâtre-Français.

tSSfâZiWi!

EC®]VS et GILEï§,

LE CHARIVARI.

ÏARMACIE COLBERT.

lier établissement de lacapitale
e traitement végétai desmala-
crêtes et des dartres, déman.
ns, taches cloutons a la peau,
sultat. médicales gratuites ai
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re, rue Vivienne, n.4.

s, chez Trablit, pharmacien,
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50

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-BOXTÏ.S'Ë'à

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BILLETS

»E MOHAMMED

ée suffit P°u%d^"®ru|'s"nrpe
,e vertu réparatrice qui swp

Ion, de lait, etc. . j enjB
adoucir la peau e»
id charme de la jeun t lu
, que les chairs ^Prenr^80rp
élasticité; qu enfin tousfraifi)ea
e trouvaient dans la , fs|iJ

mvienuent_surtout après .

s plaisirs. Si on les' "'"'JÎ,0Iia|ijrt
la force réparatrice d^ ^

cette saison; cnfin;lw descl«"
re les effets désagréables"

r. £>0 e,
'aris.

. _ Chez TRABLIT.

E D'AFRllft

par Bénard, et dressé par ;

nd-colombier de PfJ°V
,u Dépôt de chaque catto

D'UN BAISE-MAINS

WQBBÏ. NOUS NE SAURIONS PRETEE LES NÔTRES.

Ouand nous serons k dix, nous ferons uno référence,
kt un anniversaire qui a été le prétexte de celui-ci.
iasique Cupidon fait flèche de tout bois, M. Montalivet
iietde tout matou et ie cabinet du 29 Octobre fonction-
de tout petit cousin, Mme Christine fait baise-mains
le toute date.

C'est son plaisir, à cette pauvre majesté déchue. line
iutpas lui en vouloir; chacun prend le sien où il ie
Mve. Il est bon de varier un peu ses distractions, de
isser, comme le recommande le poète, de la conspiration
la présentation, et de quitter quelquefois les pinceaux
mr se faire labourer la main par toutes les moustaches
îïouées de la Navarre et de la Catalogne qui demeurent
Paris avec l'autorisation de la police.

C'est pourquoi il y avait hier, à l'hôtel de las Courcel-
s, grande cérémonie à laquelle ont pris part une petite
lantité de Toréno, quelques Isturitz, plusieurs Prias
mal de Mendizabal. Pourtant, ce qu'on voyait Ogu-
r en plus grand nombre, c'était les don Quichotte.

Dès la veille, de nombreux tapissiers mandés à l'hôtel
J ourcellas avaient apprêté les appartemens. De riches
Mures pendaient aux fenêtres et aux portes ; des tapis
limaient le sol; une eslradc garnie de fauleuils s'élevait
l'extrémité du salon royal, où se tenait assise, avec tou-
: la splendeur de ses grâces potelées, la reina goberna-
M. Il y avait un paillasson et un suisse à la porte.

Entre tous les grands dignitaires, on remarquait l'ab-
jnce de Munoz. Ce lidèle compagnon, appelé en Italie
«r l'administration des pierreries christiniennes, était
arti pour Naples, où quelques rangs de perles en litige
Marnaient son intervention.

Quand elle jetait ses regards sur la foule clairsemée de
serviteurs, Christine s'attendrissait, et il s'élevait a-
[5 une voix dans son cœur qui lui disait : « Sapredieu !
n'-ils peu ! il y en a tout juste pour la graine ! »

Et, sous l'influence de cette poétique rêverie, Christine
:vai penser au temps où, dans les bosquets parfumés
Buo;Retiro, dans les splendides salles de l'Escurial,
^■iieu des royales fêtes de la Granja, sous les oran-
s en fleurs dAranjnez, les plus brillans cavaliers des
>agnes se pressaient sur ses pas. Autour d'elle on vo-
"S° de Lévi, Conclia, Pezuela, Narvaez, Alaix et
m, Rodil et Sanreguy, San Miguel et Llanos, et
auties héros dont M. de Florian aurait pu faire

kM?6 aUSSi °U ^U8 Gonza^ve de Cordoue.
I e e tendait la main, mille genoux s'inclinaientr...
jlc s genoux! des genoux grands d'Espagne, des ge-
► rodés jusqu'à la ceinture, des genoux empanachés
'Unies et garnis d'épauleltes à graines d'épinards a-
Sa re aucôté. — Mais, hélas ! elle n'est plus reine,

mut qu'elle

Je

se contente aujourd'hui d'une dou-

'. ,genoux cagneux... Garçon, faites entrer.

lin se mêlaient aux comte de Toreno, et les comte de
de Rumigny marchaient de compagnie avec les duc de
Frias.

Entre tous ces illustres personnages des deux pays, il
y avait encore quelques roturiers devenus ministres par
le fait du hasard. On voyait M. Cunin-Gridaine tout au-
près d'Isturit et M. Martin (du Nord) non loin de Men-
dizabal.

M. Granier de Cassagnac ne s'y trouvait pas. C'est sans
doute à cause de l'alliance qu'il vient de contracter par
ambassadeur avec le régent d'Espagne.

Il n'y avait plus de Pyrénées dans le grand salon de
réception de las Courcellas.

Les sourires les plus augustes descendaient comme une
royale rosée des lèvres napolitaines da l'exilée, et tour a
tour les dévoués serviteurs de la monarchie touchaient de
leurs lèvres la main de Christine. La cérémonie n'a pas
duré moins de quatre heures, d'une heure a cinq ; et ce-
pendant il n'y a eu.,,dit-on, que quatorze moustaches ap-
pelées à l'auguste contact de la main royale. Cela donne
à peu près dix-sept minutes pour chaque baiser. Les
preux espagnols y ont mis plus de temps encore que de
barbe.

Quelques journaux blâment la célébration trop souvent
réitérée de cette cérémonie monarchique dans un pays
d'égalité comme la France. Nous n'y voyons, nous, qu'un
inconvénient, c'est qu'elle ne soit pas publique. Les jours
de fête, cela, comme moyen d'égayer, remplacerait avan-
tageusement le spectacle gratis.

■ mi les grands seigneurs de Castille et d'Andalou-
-vait beaucoup de Français. Les baron. Atha-

LE MOT QUI COURT.

Un drame en cinq journée».

(deuxième journée.)

M. Thiers, ce matin, s'est tout-à-coup rappelé qu'il ne
se rappelait pas le premier acte du drame de l'homme
gras (1).

Il ne se souvient, dit-il, que d'une seule chose, c'est de
s'être réveillé cinq heures après la première phrase de la
première scène du premier acte, et au moment où ledit
premier acte s'achevait par un chœur de philosophes,
avec accompagnement (Torganum. ^

Ce chœur est, à ce qu'il parait, un chef-d'œuvre de poé-
sie transcendantale.

En\oici quelques couplets, non rimés par malheur,
mais dont la mémoire de M. Thiers a fidèlement conservé
la substance :

Avec les débris du passé nous referons le monde de la
Kastpn ; L, inerte matière revêtira de nouvelles formes;
— La lettre morte sera mimée par l'esprit, nouveau.— Tra
la la la ! Vive Anstote !

Le maîtie, c est Aristote! —Aristote apporté par les Ara-

i • nT. us crouvl'h'ons ce vieux trône — d'une végétation
huilante.—Ira la la la ï Vive Platon !

.,I'("s,,de théologie, plus de foi !_ Pélasge renaît dans
Abeilard. L instrument dialectique est retrouvé. — Tra la
la la, chantons, chantons !

(1) Voir notre numéro

Tra la la la, chantons, chantons ! L'intelligence finie,
l'infini inconnu; — La quiftdité des choses, vérité des cho-
ses . _ l'être et le non être, le plus grand, l'un le tout—
L'inâbordabilité, l'incompréhensibilité.

M. Thiers affirme que cet hymne a soulevé les applau-
dissemens les plus unanimes. Le poète Lamartine, qui,

simple député, n'était pas sur la liste de M. de II t,

mais qu'on avait caché, en véritable intrus, dans un ca-
binet voisin, en est sorti asphyxié d'admiration (et aussi

faute d'air) pour se jeter dans les bras de M. de R t :

« J'ai fait mieux, lui a-t-il dit avec effusion, j'ai fait beau-
coup mieux... Mais je suis le seul. «

Ici cependant,— nous allons reconnaître les scrupules
d'un homme habitué à écrire l'histoire, — M. Thiers a
voulu constater un doute qui lui reste.

Entre la fin des couplets philosophiques et l'orage d'ap-

plaudissemens dont ils ont été suivis, Mme de C , sur

un signe d'intelligence échangé entre elle, M. de Barante
et M. Molé, s'était écriée avec son expression de voix la
plus obligeante : « C'est vraiment magnifique... Allons
nous coucher!»

Et M. Thiers pense que les bravi! brava ! qu'il a en-
tendus pouvaient s'adresser tout aussi bien à cet éloge dé-
licat et fin, k cette appréciation pleine de justesse et de
sens, qu'k la poésie finale du premier acte du drame de
l'homme gras.

Nous laissons nos lecteurs décider cette importante
question.

Il reste seulement acquis k la postérité que M. de

R t a sérieusement écrit un drame dont chaque acte

dure cinq heures a la lecture ; que pour l'entendre, il faut
y consacrer cinq soirées consécutives; et que pour le fai-
re entendre aux autres, il faut cinq jours de suite don-
ner k dîner k l'homme gras... Ce qui n'est pas, par paren-
thèse, un régime susceptible de le maigrir.

Quoi qu'il en soit, Mme de C...., acceptant galamment
cette nécessité, a réinvité pour le lendemain l'auteur du
drame et sa blonde moitié, MM. de Barante, Molé,
Thiers, le poète Lamartine, et tutti quanti.

Au chaste rendez-vous fidèle, comme dit la romance,
notre nouveau collaborateur, muni cette fois d'un porte-
feuille sténographique, s'est une seconde fois transporté
dans ce noble hôtel où il a trouvé également trans-
porté l'auditoire de la veille.

Mêmes cérémonies, même mot de passe, même guéri-
don, tout même enfin, si ce n'est que cette fois Mme de

R t, au lieu de faire semblant de s'endormir, se met k

ronfler dès que son mari déroule le fatal manuscrit.

On remarque aussi que M. de Barante offre une prise
de tabac k M. Molé, lequel, avec ce ton de grand seigneur
auquel nous autres plébéiens nous n'arriverons jamais,
lui répond k son tour : s Grand merci, très cher, j'en use
fort peu. »

Mme de C.... les rappelle à l'ordre. L'ex-rédacteur du
Globe (quand vivait) reprend sa lecture en ces termes :

ACTE II.

SCÈNE PREMIÈRE.

(Le théâtre représente l'intérieur de Suger, précepteur du
Prince Royal et abbé de Saint-Denis ; — trois ou qua-
tre syllogismes, dont on voit passer la tête, sont ca-
■ nés dans un des plis de son cerveau; — une grosse
hérésie, de noir toute habillée, se promène lentement
de l'occiput au sinciput; on l'appellera plus tard la
Réforme ; — la Conviction, en robe de couleurs chan-
geantes , s'essaie k danser cfuelques cachuchas variées
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