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Le charivari — 11.1842

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Octobre (No. 274-304)
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SAMEDI 1" OCTOBRE 1842.

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II

de Mariage,
lichinelle.

(îcntine,—Searron,-
lagrant délit, _ pjn.
-L'Omelette lamas.

— Triboulet, — Une

'hanté, Bazar Bonn
jeudi.

D PANN1ER.

du Croissant 16.

*INEUX.

?OIHAC NERVEUX, Ici
et les MALADIES DE

le de Paris, et autorisé
, chef des travaux cbi-
iste assermenté par les

eieii,

Société des Sciences
i de salubrité,

IS.

juct de Chocolatferru-

DE TBABLIT

AU Totn

ur guérir les Rhumes,
Catarrhes, Phthisie pul-
)utes les irritations (le
stomac. 2 f. 25 c. 1 pont
armaeie, rueJ.-J-Rous-

iS PRINCES.

ilré de parfums pour la
: le docteur Barclay.
, brevetée du gouverne-
arôme délicieux, «I
que l'eau de Cologne,
feu des rasoirs et dont
st de la blancheur il
t, 6 flacons, lOfr."
Rousseau , 21.
,rue et terrasse > iW»'

iES AMÉRIQUES

► ET DU NORD*
une échelle plus
représente sei>ai<®e«
Nord et l'Amérique ®
ions politiques u
qui peuplent le m®»
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i Mexique, etc., -
quées. Prix : 1 f- ^
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Paris, chez B. D"411
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Paris. Département».

15 fr. 18 fr.

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»! »ur la roste, et les effet» sur le» maison» de banque de Pari»

i

.

ALG-SH.

Voici plus de douze ans ; ce jour-là dans la \illc

Nul ne songeait encore à la guerre civile ;

Le muet télégraphe aux gestes animés

Agitait dans le ciel ses longs bras désarmés.

On traduisit bientôt ce signal chimérique :

Une nouvelle ailée arrivait de l'Afrique,

lit sur l'HôLel-de-Vi 1 le, avec des yeux surpris,

Chacun lut, en passant, ces mots : « Alger est pris ! »

Depuis, qu'avons-nous fait sur la terre conquise?
Au lieu de gouverner ce peuple à notre guise,
Et d'effacer le sang du glaive maculé,

Dites, qu'avons-nous fait? —Nous avons reculé !
Abd-cl Kader vaincu reste toujours à vaincre.

Or, les faits cependan t sont là pour nous coavaincre :
Nous mourons à la peine, et sous le fer puissaht
Nos liras ne font couler qae des ruisseaux de sang.
L'Arabe inattendu ravage nos conquêtes ;

Nous semons des boulets et récoltons des têtes.

Nulle moisson ne vient dans de pareils sillons...
La mort, comme des blés, fauche nos bataillons.
Oui, l'Afrique est pour nous un second minotaure,
Elle mange nos fils ; et chaque jour encore
Nous lançons à la mer pour ces hideux repas
De l'or et des enfans qui ne reviennent pas.

Le combat terminé, chaque jour recommence ;
L'Arabe repoussé dans le désert immense
Reparaît ; et soudain l'émir Abd-el-Kader,

Sur nos soldats surpris revient comme l'éclair.

Notre conquête au coeur est chaque jour frapp èe...
Maniez moins la plume et plus souvent l'épéc
Général ; car c'est trop de tous vos insuccès,

Sans y mêler encor les fautes de français !

Le style ordre du jour ne peut-il vous suffire ?
Taisez-vous... et surtout ne venez pas nous dire
Qu'il s'agit de fonder lorsque rien n'est détruit!
Des pas d'Abd-el-Kader on entendait le bruit
Lorsque vous écriviez vos menteuses paroles,

Et de la guerre au loin flottaient les banderoles!
^us avez Irop écrit; et l'on vous condamna,

Quand vous avez signé le traité de Taffna.

•N'ajoutez plus un mot : et si p ar aventure
Ce traité maladroit réclame une rature,

Ce n'est point de la plume avec Abd-el-Kader,

Quil faudra vous servir, général : c'est du fer!

Où sont-ils donc ces temps de gloire hyperbolique,
Quand soldats de l'Empire ou de la République,
î^is allions écrasant les trônes les plus beaux
Et les couronnes d'or sous nos larges sabots ?
Maintenant, un arabe étonne nos armées ;

Et nous laissons mourir uos troupes renommées
A combattre là-bas contre l'air et le vent,

Contre la maladie et le sable mouvant !

Desaix, Junot, Ktéber, hommes des pyramides,
0 vous! qui dévoriez les cavaliers numides,

Hélas ! que dites-vous au fond de vos tombeaux ;
Q»e dites-vous de nous, ô mes pâles héros !

Nous avons bien encor sur la terre d'Afrique
De vaiilans généraux, une armée héroïque;

ONZIÈME ANNÉE, N. '2*4.
e S©MiS®TII©M«

La collection complète de 1» nonveUe lérie, M* |*»«
Tier 1838 au 30 juiu 1841, 7 volume». Prix.. *0 «r. B 6.

Chaque volume •; ® •

Un numéro isolé avec lithographie » 80

Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau

Dessin en lithographie ou gravure, et des vignettes sur bois.

PRINCIPALES DIVISIONS DD JOURNAL.

Politique. Polémique, personnalité», biographie, chro-
nique du jour,critique des orateurs et des débats législatif*.

Littérature. Critique des livres, des pièces de théâtre,
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académiques ; des missions scientiflques, et autres ; bruita
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1)eaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.

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bien le permettre), littéraires, artistiques, industrielles,
etc Dessins de genre,croquis de mœurs, scenes d'intérieur,
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publiques. Principales scènes de pièces de théâtre >>n vo-
gut°Copie des meilleurs tableaux de l'exposition et des
galeries. Portraits ou charges des célébrités contempo-
raines et personnages fameux, etc. Dessins de Modes,ete,
tout ce qui concerne le journal doit «tr» idre»»« (franco) »u Direct»»».

Le» lettre» son tibuclilei leronV ri|Ourcuicûieat refaite».

Mais il faut être forts aux yeux de l'étranger,
Et vouloir maintenir la conquête d'Alger,

Pour que le sang versé sème notre puissance
Et que l'Arabe vienne à notre obéissance !

Mais tant que l'on verra nos Guizot renégats
Fléchir sous l'Angleterre et marcher à son pas ;

Tant que chez ces héros de la philosophie
La peur sera l'idole à qui l'on sacrifie,

Nos pieds y glisseront... 11 est temps d'y songer ;

Rien n'est fait quand toujours il faut recommencer.

Doctrinaires étroits, hommes au cœur de pierre,

Dites, n'ouvrirez-vous jamais votre paupière?
Les peuples arrêtés rongent leur frein brûlant,
Et chacun dit tont bas que l'avenir est lent.

A ces cœurs travaillés de vague inquiétude,

Livrez au moins l'Afrique avec sa solitude ;

Car le peuple peuple fiança , ic vit pas nue de pairt,
Et c'est pour de la gloire aussi qu'il tend la main.
Il est las du farniente où vous le laissez vivre;
11 a lu les combats de l'empire, grand livre!

Et, si d'Alger jamais vous retiriez ses pas,

Ce peuple, je le dis, ne le souffrirait pas !

11 faut donc vous soumettre au joug de la victoire,
Et, braves malgré vous, garder un peu de gloire.

alphonse esquir05.

ENTR.ET XEH

MJm LA LISTE- CIVILE,
TOUCHANT DES LIEUX MAL ENTRETENUS.

r

Il n'est personne qui ne se soit servi, au moins une fois
en sa vie, d'un dictionnaire... à l'exception pourtant de
M. de Rambuteau qui ne s'en sert jamais, bien|qu'il soit
l'homme de France qui aurait le plus besoin de s'en
servir.

Or vous avez remarqué, en feuilletant ce livre, récepta-
cle de tous les mots de la France, qu'on ne s'y gêne
nullement pour renvoyer, à propos d'une expression, à
une aulre expression, soit équivalente, soit contraire,
ce qui est le plus souvent un adroit moyen d'éviter une
définition difficile. C'est de cette habitude qu'Arnal a
fait une immortelle critique dans YHumorisle. Il ouvre
un dictionnaire au mot Face et lit : « Face, côté de la mé-
daille opposé au revers. (Voyez Revers.) » — Alors il
feuillète jusqu'au mot Revers et lit : « Rebers, côté de la
médaille opposé à la face. (Voyez Face.) »

Eh bien ! nous avons à proposer, pour certain mot,
un procédé à peu près analogue, dans la prochaine édi-
tion du Dictionnaire de VAcadémie. Ainsi on pourrait
hardiment y mettre : « Liste-civile : voyez Pingre.—Pin-
gre : voyez Liste-civile. »

Si vous connaissez, en effet, quelque chose de plus
pingre que l'administration de M. Montalivet, je vous sup-
plie d'aller le dire,, non pa3 à Rome qui s'en soucierait

fis

=>'

30^

fort peu, mais à M. le marquis d'Aligi^jpë'fa chose pO
rait toucher plus spécialement.

En citant je pourrais craindre de me noyer dans un
océan de faits ladres et de preuves fesse-mathieu. Aussi
vais-je me borner au point spécial qui m'a inspiré sur la
Liste-civile ces réflexions aussi peu neuves que peu con-
solantes.

La géographie ancienne a signalé un frappant contras-
te. Il était suivant elle un lieu du globe sur lequel vous
marchiez au milieu des lleurs épanouies, des moissons
luxuriantes, des riches tapis de verdure ; ce n'était par-
tout que riantes collines dominant de charmantes et
fertiles vallées. Ce lieu s'appellait l'Arabie-IIeureuse. —
Vous continuiez votre marche et vous trouviez bientôt
un sol rocailleux où ne poussaient que des ronces d'âpres
montagnes sans verdure et des vallons stériles ; partout
des marais et des précipices. Ce lieu s'appelait l'Arabie-
Pétrée. ___

Eh bien ! il n'est pas indispensable de
nade rétrospective vers la géographie anéfènne,pour'nous^N
procurer le spectacle de ces contraste^mitfophes. Gràw
ce à la Liste-civile, les Parisiens les onl^i Içur'portée
n'a pas même besoin, pour en jouiiVTde jdépcaserjsix
sous d'omnibus. T

_ , ,. oy

Prenez la ligne des quais, soit depuis le Pont-au-
Change jusqu'au Pont-des-Arts, soit depuis le Pont de la
Révolution jusqu'au même Pont-des-Arts. Grâce aux
soins de l'administration municipale de Paris, vous mar-
chez sur un pavé, sinon irréprochable, du moins aussi
bon que les ressources actuelles le permettent, et du reste
bien enlretenu; la nuit, de nombreux et bril'lans becs de
gaz illuminent devant vos pas et assurent la commodité
en même temps que la sécurité de votre promenade.
Mais qu'il vous prenne fantaisie d'entrer dans le Louvre,
et vous voilà tout à coup transporté dans une cour obs-
cure, boueuse, défoncée, que sont censés éclairer cinq
ou six misérables becs de réverbères à l'huile,une cour
dont lamoitié estàpeinepavée, semée d'ignobles poteaux,
et où, l'autre jour, nous avons vu un récureur d'égoûls
ne pas oser entrer, de peur de se crolter plus haut que
les bottes fortes.

Voulez vous autre chose?... Suivez ia rue de Rivoli.
Là tout resplendit autour de vous de propreté et d'élé-
gance ; là la ville de Paris a mis sous vos pieds le solide
et imperméable pavé-Badon, à vos côtés de belles façades
et un éclairage qui ressemble à une illumination. —
Mais ayez besoin de tourner à droite et risquez-vous
dans le Carrousel ; pataugez deux heures avant d'avoir
pu traverser cette place, puis venez me dire, la main sur
la conscience ( moralement, car, après avoir traversé
le Carrousel, il serait impossible de placer la main sur
aucun coin de son vêtement qui ne fût tout à fait crot-
té), venez me dire si vous avez pu faire dix pas sans en-
foncer dans un trou ou sans vous perdre dans une ma-
re. « Comment, disait hier un Anglais, peut-on appeler
place un lieu où il n'y a p$s même une place propre où
mettre le pied ? »
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